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Rechercher : religion de la santé

  • Passée (quasi) inaperçue, la journée internationale de commémoration des abolitions de l’Esclavage en France. C’est auss

    Combien êtes vous à avoir vu une affiche, un défilé, un film, un concert, un salon littéraire, une exposition… sur la commémoration de la journée internationale de commémoration des abolitions de l’Esclavage ? Ce n’est pas une surprise, même si c’est une mauvaise évidence. Deux raisons principales l’explique. La première est la responsabilité politique. Elle est évidente. La seconde est le syndrome de Stockholm émietté. Qu’est-ce ? Il s’agit de comportements, de croyances, de pratiques, de statuts, de rôles, de normes… en un mots d’attitudes orientées chez les descendants d’esclaves et surtout de leurs représentants qui contraignent le pouvoir politique à minorer la nécessité d’une participation constructive à une commémoration de l’esclavage.

    Je suis précis à l’aide d’exemples. Moults structures y compris fédératives représentent les ultramarins en France. Elles n’ont pas une approche pacifiée de la commémoration et font de ce moment une lutte d’intérêts. De fait, elles pensent que le lobbying politique est un moyen mais le vive comme une fin en soi ! Pourtant l’histoire de l’émancipation des peuples montre, que la reconnaissance des droits passent par la construction d’une pensée indépendante, autonome en lien avec les classes moyennes. Cette pensée devient action quand elle fait alliance avec d’autres luttes, par exemple celle des drames de la seconde guerre mondiale. C’est pour cela que j’ai toujours défendu qu’il faille rapprocher lutte pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage avec par exemple les luttes pour la mémoire et l’histoire de la Shoah, des massacres indiens, de l’émancipation hindou… Certains opposent ces mémoires dans l’histoire parce que parfois elles se seraient enchevêtrées faisant de l’une le contre coup de l’autre. Le cas de la relation entre la libération des indiens versus la colonisation des peuples noirs. Un autre exemple serait l’impact du judaïsme sur la mise en place de conditions économiques favorables à l’esclavage. Ces approches théorisent une intentionnalité qui ne peut être généralisable.
    Ces exemples ont pour conséquence d’entretenir des clivages, de les faire émerger et non de pacifier l’espace social. Sans oublier les conséquences historiques de faits entre eux, l’abolition de l’esclavage fut un chemin pour la libération d’esclaves mais aussi l’idée que la liberté est totale que si elle est partagée.

    Ma deuxième illustration du syndrome de Stockholm émietté est dans l’actualité. J’ai commenté et analysé la proposition de loi sur l’Egalité réelle en outremer. Celle-ci à son origine se pose sur les réalités économiques et sociales. Elle est depuis devenu une auberge espagnol où l’on retrouve des besoins de reconnaissances inattendues. Des associations ultramarines ont par exemple obtenues que rentre dans ce projet de loi la guerre interne de reconnaissances de dates mémorielles ! Résultats c’est une boite à outil pour le démontage du bon sens désormais. C’est dommage. Tout le monde a entendu les reproches que j’ai fait à cette loi sur France Inter avec le Député Victorin Lurel rapporteur. Mais cette loi était un début et maintenant.

    On le voit bien, c’est aujourd’hui plus du côté des organisations ultramarines que les leviers doivent se réifier. Elles sont légitimes mais ne doivent pas oublier comme le dit Frantz Fanon que « je ne veux pas être esclave de l’esclavage qui asservie mes père ». C’est le cas de manière institutionnelle aujourd’hui.

    Pas étonnant que dans un tel tohu bohu le pouvoir politique, spectateur satisfait, ne porte pas d’initiative générale, nationale, à l’image anglo-saxonne sur le journée internationale de l’esclavage

  • EN LIGNE: Recension de l'ouvrage de Daniel Milard ”L'Eglise adventiste du septième jour à la Martinique et la laïcité”

    daniel milard,martinique,antilles,églie adventiste du septième jourL’ouvrage que vient de publier Daniel Milard, adventiste et personnalité de renom en Martinique, montre à quel point l’intérêt pour l’Eglise adventiste du septième jour devient de plus en plus vif. Et tant mieux car cela permet à l’ensemble du corps social de mieux appréhender une offre religieuse qui participe à la structuration du vivre ensemble en Martinique.
    Différentes revues spécialisées et scientifiques me proposaient de réaliser une recension de l’ouvrage de Daniel Milard après avoir reçu une première très négative d'un confrère.
     Je viens de plutôt opter pour une recension en accès libre sur les Archives ouvertes des sciences sociales bientôt. En effet, ma recension venait confirmer des critiques qui mettent en évidence des manques graves de l'ouvrage. Inutile d'alimenter le fonds d'une revue avec cette recension. Toutefois, la seule existence de l'ouvrage de Milard dénote un besoin d’analyse, de mise en perspective de l’adventisme au sein de la société martiniquaise. Ce travail initié surtout par Raymond Massé, ici poursuivi par Milard est un chantier à réaliser. Bien qu’accueillant avec circonspection ce travail, surtout en raison des imperfections liées à l’absence de méthode, il faut saluer l’ouvrage de Milard qui repose la question de la perception mouvante de la laïcité en terre martiniquaise. Nous espérons que c’est ce dernier point qui marquera malgré un manque évident de méthodologie scientifique qui fait que nous sommes en présence d'un ouvrage dont les apports sont inférieurs aux extrêmes imperfections.

    L’ouvrage fait le point sur la laïcité en Martinique mais dans une inorganisations et des digressions regrettables. Il pose cependant la question de l'évolution de la laïcité et surtout l'émergence d'une vision fermée de celle-ci, qui refuse de considérer l'espace public comme un lieu de coexistence avec le religieux de manière pacifique, en Martinique. C'est surprenant en terre martiniquaise où le religieux, la présence adventiste est reconnue. C'est fort de cette évolution qu'il est donc nécessaire de comprendre les soubresauts que traverse la laïcité en terre martiniquaise.

    La recension que je réalise de l'ouvrage est critique et se base sur un point de vue scientifique et pédagogique. Elle note les manques incontestables qui n'en font pas un ouvrage construit sur les canons de la réflexion académique. Les enquêtes menées, l'organisation générale, le tohu bohu des argumentations sont des manquements. Toutefois, l'innovation majeure de ce livre reste la nécessité de construire des outils d'évaluation et d'observation de l'évolution de la laïcité en Martinique en tenant compte des expériences individuelles des croyant et surtout de la perception, de l'action des acteurs politiques.

     

    Récession sur les Archives ouvertes des sciences de l'Homme et de la Société (HAL SHS)

     

    VERSION ACTUALISEE EN TELECHARGEMENT

  • Valeurs adventistes et pratiques cultuelles antillaises – Une relation paradoxale. Retour sur un article.

    Religions et Valeurs en France et en EuropeDans cet article publié au sein de l'ouvrage Religion et Valeurs dirigé par Bruno Duriez, Claude Dargent et Raphäel Liogier je reviens sur les tensions qui existent entre les valeurs, pratiques et croyances de l'Eglise adventiste avec celles de la société antillaise. L'article soulève un paradoxe. Il y a une grande opposition entre ces deux familles de valeurs. Elles sont a priori incompatibles. Pourtant le succès adventiste aux Antilles est grand, parce que paradoxalement, c'est la tension entre valeurs adventistes et valeurs antillaises qu'une partie de l'explication du succès adventiste s'explique. En effet en proposant, souvent par rejet des valeurs antillaises d'autres référents aux individus très sensibles au religieux, l'adventiste est perçu comme une voix(e) du changement pour un succès à venir. L'article Valeurs adventistes et pratiques cultuelles antillaises s'appuie sur des éléments précis, explicites, non exclusifs et très accessibles pour comprendre ce paradoxe. Il est un premier aspect d'une analyse qui se poursuit. 

    Aujourd'hui, le lien entre valeurs adventistes et culture antillaise est beaucoup plus apaisé. Une ethnographie de ce lien permet de le noter incontestablement. Les adventistes sont des acteurs très bien intégrés et actifs dans la société antillaise. De plus, leur expression culturelle (surtout le chant) est particulièrement appréciée. Je reviendrai dans un nouvel article sur cet élément majeur qui n'est pas mentionné dans l'article. Pour l'instant je vous laisse découvrir et redécouvrir mon article à la page 157 du livre.

  • Les protestants en France, une famille recomposée

    croix-huguenote.gifMise à jour de la note grâce aux précisions de Muriel Menanteau du service de communication de la F.PF.

    Contact email : Muriel Menanteau

     

    Je n'y serai pas, mais ceux qui sont à Paris du 18 au 20 novembre pourront assister au Colloque « Les protestants en France, une famille recomposée ». Ces journées résultent d'une colossale enquête menée par une équipe de chercheurs, dont moi, et pilotée par Sébastien Fath. L'animation scientifique fut réalisée par le Groupe, Sociétés, Religions Laïcités. Le programme est accessible sur le site de la Fédération Protestante de France.

    C'est l'occasion de se rendre du dynamisme, de la pluralité et des différentes formes d'expression du protestantisme en français. Le colloque se déroulera à l'amphithéâtre "Bourgogne", 8 rue d'Athènes, à Paris sous le patronage de la FPF. Il est une initiative de l'IESR dirigé par Jean Paul Willaime. Des éléments factuels seront présentés sur la base des données des enquêtes IFOP mais surtout à partir d'informations glanées au plus près des acteurs protestants. Pour ma part, j'ai pu transmettre une sommes d'informations sur l'Eglise Adventiste. Certaines mesures évidemment l'étendue de cette organisation et d'autres son mode de fonctionnement. Cela permet de comparer les données avec celles d'autres communautés. Il me paraît important de souligner la bonne collaboration avec l'Eglise Adventiste qui a spontanément transmis des informations d'une grande précision et actualisées.

    fath s.jpgLes données obtenues furent denses, surtout sur un autre volet qu'est le protestantisme dans le Nord de la France. Grâce à Jean Vilbas, j'ai pu établir une carte précise du protestantisme dans le Nord et le Pas de Calais. Cette cartographie reste encore à exploiter puisqu'elle bouge énormément. Elle ne pu l'être dans les temps pour le colloque de novembre, mais j'espère bien un jour la diffuser.

    Parmi les choses non diffusées il y a aussi les informations sur le protestantisme d'Outremer. Là les lecteurs du rapport de recherche coordonnée par S. Fath auront des informations précises. Par nature elles mettent en évidence la diversité du protestantisme en Outremer. Très certainement cet aspect du protestantisme mériterait à lui seule un colloque.

    Bon colloque aux veinards qui seront à Paris en cette période. Pour ce qui est de moi, ce sera le lancement de la promotion de mon dernier livre aux Antilles que vous pourrez suivre ici.

  • Revenu moyen des adventistes du septième jour aux USA.

    Les derniers chiffres de la Religions Landscape Study sur la répartition des revenus dans les groupes religieux américains sont édifiants. Comme le souligne Sébastien Fath, ils permettent d'avoir une vision plus précise et montrent par exemple l'important revenu moyen des musulmans américain qui est supérieur à biens d'autres, dont les adventistes du septième jour. Plus de la moitiés des adventistes américains ont un revenu supérieur à 30 000$/an. 1/3 a même des revenu supérieur à 50 000$/an. 15% des adventistes ont des revenus de plus de 100 000 $/an. Ces proportions sont relativement faibles par rapport aux autres organisations religieuses américaines. En effet ils sont inférieur au revenu moyen des adultes américains, faisant de l'Eglise adventiste la 20e organisation dans un classement de 23 groupes !

    Quelques pistes expliquent ce classement. Il y a indéniablement le succès adventiste dans des milieux populaires. Deuxièmement il y a l'effet de la baisse de revenu moyen dans des populations exposées à la crise depuis 2008. Les individus aux contrats instables, même bien rémunérés, sont fortement représentés. C'est d'ailleurs une suite logique de notre première observation. Troisièmement les proportions n'ont pas évolué dans la SDA alors que d'autres groupes connaissent un accroissement de la proportion de ménages et individus ayant des hauts revenus, relativement au reste de la population, ont a toujours 15% des adventistes dans la plus haute tranche de revenu.

    Sur ce point, revenons à une observation ancienne que je faisais : les adventistes à haut revenu ont tendance aux USA à prendre une distance avec le groupe. Même s'ils restent souvent dans les fichiers, en pratique nous y retrouvons une plus forte proportion d'une faible pratique religieuse comparativement aux autres adventistes et aux Presbytériens dans la même tranche de revenus (souvent pris dans les études). L. Vance suggère l'effet de la forte sollicitation financière. Mais il faut rajouter la faible compatibilité entre la pratique sabbatique et les activités à forte valeur ajoutée.
    Finalement, en filigrane cette étude pose la question du recrutement dans les groupes sociaux à haut revenu et surtout la capacité à réaliser des consonances entre une orthopraxie et les exigences des pratiques professionnelles à forte valeur ajoutée.

  • Ben Carson fait du révisionnisme en comparant migrants et esclaves.

    Les politologues ont résumé le vote et l’adhésion à Donald Trump par un électorat blanc principalement. La présence de Ben Carson, adventiste, Ministre du logement, a beaucoup interrogé. Au sein de l’Église adventiste du septième jour dont Ben Carson est membre, les critiques furent dures. Certains considèrent que ce grand neurologique « devait mieux rester dans les blocs opératoires ». Mais pour d’autres, sa présence auprès de Trump devrait orienter la politique de la Maison Blanche vers les valeurs protestantes. Mais, dès la campagne Carson a pris des positions extrêmes. Que ce soit sur l’avortement, l’Obamacare ou la politique internationale, Carson a été beaucoup plus virulent que Donald Trump. Ainsi concernant l’Obamacare il indiquait que « c’est la pire merde qui est arrivée depuis l’esclavage » ! Sa dernière sortie sur l’esclavage ne manque pas de faire réagir.

    Rappelons que Carson a déclaré que :

    Je pense à ces migrants qui sont venus ici dans les cales des bateaux et qui étaient prêts à travailler dur pour pas grand-chose. Eux aussi avaient un rêve, qu’un jour leurs fils trouveraient la prospérité et le bonheur sur cette terre.


    REDECOUVREZ LA RELIGION DE BEN CARSON


    Ben Carson rajoute dans un cynisme, face à la réalité de l’histoire, qu’esclaves et migrants sont venus aux USA pour construire le rêve américain. Précisemment, USA Today rapporte les mots de Carson :

    But they too had a dream that one day their sons, daughters, grandsons, granddaughters, great-grandsons, great-granddaughters, might pursue prosperity and happiness in this land.

    La honteuse comparaison entre l’esclavage et la migration a entraîné une juste volée de bois verts par les médias américains. Les stars américaines ont réagit. Whoopi Golbert recommande à Carson de revisionner la mini série des années 80 « Roots ».
    Ce qui a aussi choqué est la réaction de Carson qui dans une verve trumpienne accuse les médias de manipulation. 


    L’ARTICLE DU NY TIMES


    Mais la déclaration de Trump inquiète au sein de l’Église adventiste du septième jour. Même si elle n’a jamais soutenue quelconque candidat à la présidentielle, la SDA sait que son nom est souvent associé à Ben Carson. Si aux USA où la religion est omniprésente la démarcation entre un individu et son groupe religieux d’appartenance est évident, des retombées négatives peuvent survenir dans les communautés et pays noirs où l’adventisme réalise une forte croissance. Elle ne manque pas d'introduire des questionnements dans les zones géographiques où des adventistes afrodescedants reposent le lien d'identification à leur église au regard de l'histoire de l'esclavage. Tel est le cas aux Antilles françaises ou au Brésile. Plus généralement au sein de l'Eglise adventiste du septième jour les critiques contre Carson ne se dissimulent plus et s'expriment ouvertement. Mais il est à parier que la capacité de recul qu'ont les individus permettra une bonne distance avec Carson. 

    La nouvelle déclaration de Carson commence à entraîner un rejet dans le monde protestant américain et aux Antilles françaises où les adventistes sont historiquement forts. Ben Carson commence à faire aversion contre lui. Par contre l’électorat de Trump voit en Carson la confirmation des idées du nouveau Président américain. Sa présence et son discours contre les immigrés forment un prétexte pour une conscience antiraciste de Trump. Indiscutablement, cette conscience s’effrite  auprès du public depuis la comparaison entre migrants et esclaves.

  • Le Dr Raymond Guiolet est décédé jeudi 3 juillet 2008 terrassé par la maladie.

    Qui est Raymond Guiolet. Adventiste guadeloupéen il a été un psychologue clinicien extrêmement réputé. Son parcours personnel est exceptionnel. Il commença à exercer en France où il fut entre autre expert au tribunal. En Guadeloupe au 3, rue François Arago de la ville de Pointe-à-Pitre, il ouvrit son cabinet.


    Raymond Guiolet a été un pionnier de l’ouverture de l’adventisme antillais. Il milita très tôt pour que l’ouverture vers les sciences humaines et les autres groupes religieux.

    Son parcours privé et professionnel le sensibilisa à la nécessité d’enrichir l’adventisme par les apports d’influence extérieures à l’adventisme.

    Précurseurs il milita également pour que l’Eglise Adventiste se munisse de cellules psychologiques, ouvertes à tous les publics, dans un contexte social antillais marqué par les drames naturels. Evidemment il voulait que ces cellules soient disponibles pour les drames sociaux.
    Dans son souci d’ouvrir l’adventisme à l’analyse des sciences humaines, Raymond Guiolet a insisté pour que les jeunes adventistes aient un haut niveau de formation. C’est lui qui, le premier, voulu qu’il y ait des adventistes spécialistes en d’autres disciplines, notamment la sociologie.
    Raymond Guiolet était un membre d’une communauté locale adventiste où il exerça les plus hautes fonctions que laïc puisse espérer. Membre historique et influant de l’Association Guadeloupéenne des Professionnels Adventiste de Santé (AGPAS), il permis à l’adventisme de devenir, aux Antilles et particulièrement en Guadeloupe, une institution reconnue et respectée pour son modèle sanitaire.
    Mais là où Raymond Guiolet s’est distingué, c’est certainement dans sa position d’interlocuteur. Il fut à disposition d’adventistes et de nombres croyants à la recherche d’un thérapeute porteur de valeurs religieuses.
    Lors de mes derniers échanges avec Raymond, dont j’étais extrêmement proche, il m’indiqua des récurrences intéressantes dans certaines plaintes pathologiques des adventistes antillais. Mais surtout il notait l’apport de l’adventisme dans le parcours scolaire. Entant que psychologue scolaire cette observation était particulièrement intéressante.

    La disparition à 61 ans de Raymond Guiolet est une grande perte pour l’adventisme antillais. Plus globalement c’est la psychologie en Guadeloupe qui pleure.

    Une pensée intime à son épouse qui endure des moments difficiles.

  • Le Bhoutan abandonne l'Indice du Bonheur National Brut.

    Critique du PIB, Bhoutan, BNB, Bonheur National Brut, Le Bhoutan abandonne le BNB, Fin du BNBPerché dans l’Himalaya, le petit royaume du Bhoutan s'est fait connaître par son indice de mesure du bien-être, le Bonheur National Brut (BNB). Ce dernier est désormais abandonné à l'occasion d'une alternance politique. Il lui est reproché d'être plus un outil politique qu'un véritable outil de mesure de la réalité. N'entrons pas dans les spécificités sociales et politiques de ce royaume. Pour ceux qui sont intéressés, il est toujours possible réécouter l'émission « Bhoutan: est ce vraiment le pays du bonheur ? », disponbible sur le site de France Inter. Ecoutez en continuant de lire la suite.



    Debat du jour - 12/07/2013
    (19:30)
     
     

    Critique du PIB, Bhoutan, BNB, Bonheur National Brut, Le Bhoutan abandonne le BNB, Fin du BNBL'abandon du BNB repose la question sur la pertinence des indices qui mesurent le développement des sociétés. Le plus connu, face auquel le BNB se considérait comme une alternative est le PIB. Ses limites sont connues surtout des élèves de Sciences économiques et sociales dans tous les lycées de France. Le PIB mesure la création de richesses, sans prendre en compte les effets du processus de production sur d'autres acteurs. Le coût écologique ou les effets négatifs sur la santé y sont absents. Le PIB est un agrégat de valeurs ajoutées (VA), c'est-à-dire des richesses supplémentaires que nous créons. Pour cela nous ne créons pas de manières ex nihilo, à partir de rien, mais en fonction de ce que nous pouvons nous procurer, donc de richesses déjà créées. Nous allons y ajouter, souvent par transformation une nouvelle richesse. C'est cet ajout qui est calculé à chaque fois. C'est de la Valeur Ajoutée. Additionner toutes les valeurs ajoutées sur le territoire national permet de calculer le PIB. Ce rappel est important car il conduit à mieux comprendre les critiques faites au PIB.

    Que reprocher au PIB ? Allons doit au but :

    1. Les variations des prix et des quantités : si vous êtes un agent économique qui vendez un bien, vous calculez votre chiffre d'affaires en fonction du prix et des quantités. D'ailleurs vous multipliez les deux pour avoir votre chiffre en fin de journée. Une fois que vous y retranchez vos charges, il reste grosso-modo la VA créée. Il suffit donc que les prix varient pour que le PIB aussi varient. Vous comprenez bien qu'en cas d'inflation, mathématiquement le PIB bouge. On peut donc artificiellement faire évoluer un PIB en théorie uniquement par les prix, voire des quantités produites. Une dévaluation d'une monnaie aura par exemple un grand impact sur le PIB.

    2. L'économie informelle. Dans le PIB l'économie souterraine, le travail au noir, n'est pas intégré. C'est évident car personne qui produit illégalement une richesse, déclare celle-ci. Elle n'est donc pas dans le PIB !

    3. Les services domestiques. Il y a des activités que nous menons et qui valent beaucoup, qui ne sont jamais comptabilisées. Le bricolage, l'assistance à un proche, l'entretien de son potager ou encore réparer seule sa voiture, sont des actes d'une grande valeur. Il suffit de prendre des devis d'entreprise et de comparer ce que nous avons économisé. C'est un appauvrissement que nous avons évité. C'est bien une valeur importante que personne ne compte.

    4. Les effets externes à la production, comme le coût écologique, les effets sur la santé... ne sont pas dans le PIB et nous savons qu'ils sont extrêmement importants.

    5. La qualité des infrastructures nécessaires à la production y figure mal ou pas du tout. La France par exemple est aimée des investisseurs américains parce qu'il y a un bon système de soins, des autoroutes, un système postal, des écoles de qualités... Tout cela est difficile à chiffrer. Ils sont cependant essentiels au développement des individus et de la société.

    6. Et, sans être exhaustif, le PIB ne mesure pas les inégalités dans le système de production. Qui sont ceux qui bénéficient des richesses produites ? Qui sont ceux qui sont exclus ?

     

    Critique du PIB, Bhoutan, BNB, Bonheur National Brut, Le Bhoutan abandonne le BNB, Fin du BNBC'est fort de ce constat que des indices ont été inventé pour contourner les limites du PIB. Le plus connu est l'Indice du Développement Humain (IDH) conçu par une agence de l'ONU. Le Bhoutan avait opté pour le BNB. Sa disparition remet au devant de la scène l'idée que le développement ne peut être considéré comme une simple accumulation de richesses mesurables. Il est bien plus complexe que cela. A l'heure de l'écologie politique, il est important d'intégrer les effets sur l'environnement, le lien social ou encore la santé. Et comme le propose l'IDH, le niveau d'éducation (alphabétisation, qualité du système éducatif) a une place importante. Le BNB posait aussi un postulat idéologique critique, peu-être utopiste, mais réel : Peut-il avoir un développement sans une permanente accumulation de richesses ?

    Quand nous ouvrons la radio, l'information première et principale est le cours de la bourse. Plus qu'une évolution des transactions, il s'agit d'une véritable météo du bonheur aujourd'hui dans notre société. Quand la bourse va, tout va. Et ce n'est pas vrai. L'accumulation de richesse n'est donc pas pertinent pour parler de développement, surtout que les écarts de distribution des richesses sont de plus en plus forts.

    La disparition du BNB repose la question de la possibilité de mesurer le développement. Comme c'est quelque chose de nécessaire, c'est le comment qui prime. Et là, il reste que le PIB avec ces avantages et inconvénients. Le revoir est certainement un chantier sensible qu'il faudra bien mener, car plus qu'un simple outil de mesure, le PIB est un moyen pour orienter la politique économique et plus largement l'illustration d'une vision de l'économie où la richesse prime sur l'homme, l'inverse n'est malheureusement pas encore une réalité.

  • Parmi les 100 personnalités protestantes du journal La Vie

    La Vie, Dossier sur le protestantisme.jpgJ’ai passé une annonce sur le Net pour donner mon labrador à une famille qui lui assurerait le confort que je ne peux pas lui donner. C’est chose faite. Depuis, le téléphone sonne. Ceux qui me connaissent ne seront pas étonnés que je ne réponds pas souvent au téléphone car je n’aime pas cet outil incontournable de communication. Pourtant paradoxalement je suis très adeptes des mails ! Depuis hier, le téléphone sonne encore plus. Alors là je me suis dit qu’il faut que je retire cette annonce sur le Net pour avoir la paix. Mais non, je me trompais. Après consultation du répondeur (saturé) je remarquais qu’il s’agissait d’appels pour me signaler que je figure parmi les 100 personnalités protestantes du dossier spécial du Magazine La Vie.

    Ni une, ni deux, je me suis procuré le numéro. Je savais que La Vie réalisait un numéro spécial. Mais je n’imaginais pas qu’il s’agissait d’une mise à l’honneur. Il y aurait beaucoup à rajouter et à préciser. C’est surtout un petit clin d’œil aux travaux que je fais, doucement, au sein du GSRL (Paris) sur l’adventisme, l’antillanité et sur la santé. C’est encourageant. Je vous signalerez bientôt d’autres articles qui saluent mes petites contributions discrètes.

  • Suite des défis de l'adventisme. (V) « Faire réseaux localement » en respectant le balancier identitaire.

    150 église adventiste, 150 ans, adventiste, adventismeLe dilemme adventiste a été depuis longtemps souligné par Henri Desroche dans son étude sur les millénarismes. Les groupes millénaristes, dont les adventistes en sont un exemple fort, espèrent la parousie. Ils croient en la venue (retour) du messie pour installer un nouvel ordre mondial où l'harmonie en toutes les instances du vivant seront une réalité. C'est l'instauration du paradis que j'ai très mal résumé ici (mais ce n'est pas l'important).
    Le paradis n'étant pas de ce « monde », faut-il s'investir pour son évolution. La réponse millénariste est souvent double, comme c'est le cas dans l'adventisme. Premièrement, il est nécessaire de sensibiliser tous les individus pour qu'ils aient une ascèse (une pratique religieuse, citoyenne et une moralité) en phase avec les exigences théologiques, comprises par le groupe à la lumière de la lecture du texte biblique et de son histoire. Pour y arriver il faut s'investir, se rapprocher des individus, s'impliquer dans la vie sociale. A contrario, cela demande un paradoxe. Il faut sensibiliser tout en se démarquant. Sensibiliser les acteurs sociaux sur l'inéluctabilité de la fin de ce monde impose de prendre des distances avec la société. En même temps il ne faut pas trop s'écarter de celle-ci pour toucher les individus. Il faut bien comprendre que se démarquer est essentiel. C'est un acte qui pose bien la différence du groupe, son identité par rapport aux autres discours religieux. Prendre de la distance, en plus de son éventuelle légitimité théologique, est un acte social majeur pour bien être identifié et définit dans l'espace social. Mais trop se démarquer c'est aller à la marginalisation. Le risque serait de devenir inaudible et donc de ne pas arriver à sensibiliser. Ce serait l'échec même de la notion d'église ! Il faut trouver le juste milieu.

    Le balancier identitaire.
    L'adventisme, compris dans sa dimension millénariste, peut être défini comme un mouvement de balancier. Plus précisément, c'est ce que j'appelle le « balancier identitaire ». Le groupe oscille en permanence entre désir d'éloignement et nécessité d'être en contact avec la société.

    Tout l'enjeu est donc la nature du mouvement de balancier, ou pour rester dans l'image, je parle d'amplitude (du mouvement). En permanence il faut veiller à être au contact de la société et d'un autre, à ne pas y être confondu pour bien affirmer son identité millénariste. Cette dernière a en son centre la parousie et une critique morale.
    Comment donc faire un mouvement de balancier qui arrive à sensibiliser tout en se démarquant ? L'une des solutions encore extrêmement balbutiante est le rapprochement local. De quoi il s'agit ? De l'intégration adventiste dans les tissus locaux. Les églises adventistes sont aujourd'hui référencées dans les annuaires, mais il existe peu ou pas de liens avec les institutions locales à quelques exceptions (Neuilly, Colonges sous Salèves, Montpellier...). Les membres des églises adventistes sont des individus de pls en plus impliqué dans la vie sociale. Par contre, l'église qui oriente le sens l'est moins voire pas du tout.

    La voie du réseau local.
    Les églises adventistes commencent seulement à raisonner leurs actions dans un écosystème religieux. C'est de plus en plus le cas depuis l'adhésion à la FPF qui permet de ne pas nécessairement considérer les autres groupes religieux comme des concurrents (Voir ce que j'ai déjà indiqué sur ce point). De plus en plus de pasteurs adventistes sont invités par des groupes religieux et invitent d'autres leaders religieux. A cela s'ajoute, une orientation des liens vers les décideurs locaux. Maires, conseillers municipaux, députés, acteurs associatifs... reçoivent des invitations adventistes surtout autour de l'action sociale. Des manifestations plus classiques sont aussi des occasions de plus en plus saisies. Je prends l'exemple de la fête de la musique qui me semble un « détail » révélateur. Le chant étant très prisé par les adventistes, des groupes de jeunes avec leur identité religieuse participent à des concerts en extérieurs. Des chorales adventistes chantent dans des églises catholiques. Je crois (sans être certain, cibler une intensification de cela vers 1993. À vérifier.

    Pour mener des actions sociales et de solidarité, de plus en plus d'associations adventistes s'appuient sur d'autres structures localement (Resto du Coeur, Croix Rouge...). Finalement, l'adventisme fait réseau localement. Il tisse de plus en plus de liens, et encore une fois c'est principalement autour de ses actions qui sont à l'interface du religieux et des attentes sociales.
    Cette stratégie montre une meilleure acceptation d'un choix très ancien des dirigeants adventistes qui voient là, un moyen de répondre plus efficacement aux attentes de la société française. L'important est plus de tisser des liens efficaces socialement, que de réaliser coûte que coûte une activité évangélique qui entraînerait un rejet. Toutefois, il s'agit d'une expression de la missiologie adventiste et très indirectement d'une perspective d'évangélisation. Ce deuxième volet n'étant pas indispensable. La priorité est de répondre aux besoins des individus.

    Finalement, prenant en compte la difficulté de se faire connaître positive par une approche spirituelle strico sensu, l'adventisme revient à un autre de ses fondamentaux qu'est l'action sociale et solidaire. L'efficacité de cette stratégie passe par une meilleure insertion dans les réseaux locaux des églises. Les réseaux de proximités sont donc l'un des défis en cours de l'adventisme. Il reste à voir les formes, succès et insuccès qui en découleront.

  • Susan Palmer : des questions pertinentes sur la relation de la société française aux groupes religieux minoritaires

    medium_susanpalmer3.2.jpgLes regards de spécialistes sur les groupes religieux minoritaires relèvent de la saga parfois. Les feuilletons brésiliens comme Amour gloire et beauté, ou encore Desesperate Housewives n’ont rien à envier à la recherche dite scientifique.
    Je m’explique. Celui qui a le plus œuvré en France pour cataloguer les groupes religieux comme des organisations dangereuses (pour lui des sectes) a émis des conclusions qui sentent à plein nez le conflit d’intérêt, voire les poches remplies par des relations douteuses. Personne n’en parle en général en laissant des traces écrites. Il faut donc saluer l’initiative de Susan Palmer (Photo), dans un article qui depuis quelques mois, fait tomber le voile. Ce qui est remarquable c’est que Palmer oscillant entre la saga et la mise en évidence des bassesses de chercheurs nous dévoile les intérêts proprement personnels, non scientifiques, qui font que parfois un groupe peut être taxé de secte péjorativement. Au centre de la polémique, Abgrall Jean Marie, ex spécialiste reconnu après autoproclamation des sectes! (Comme vous je ne comprends pas trop) Pathétique tout cela !!! Oui, mais ce sont des perfidies qui manipulent les non initiés et rajoutent du grain à moudre aux associations liberticides et à nombres de politiques sensibles aux chants d’illusoires sirènes. Pour être concret je vous invite à lire cet article de Susan Palmer qui met bien en évidence les stupidités qui jalonnent le traitement des groupes religieux minoritaires en France. Cliquez impérativement sur le lien suivant. Certainement vous deviendrez plus catégorique que moi.

      

    ARTICLE DE Susan J. PALMER (Département des Etudes religieuses, Université Concordia, Montreal, Quebec)

  • Aux origines de l'adventisme (2). L'influence puritaine

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    En 1833, l’Eglise des Pèlerins, communauté Presbytérienne du Massachusetts perd son statut de dernière Eglise établie par la loi aux Etats-Unis. Jusqu’à cette date, elle jouissait encore de quelques privilèges légaux, hérités des temps où l’idéal théocratique – lui même vestige de l’inquisition venue d’Europe – était partagé par nombre d’Américains. Au-delà de l’anecdote, ce désétablissement marque la fin du puritanisme politique. Ce puritanisme politique s’éloigne de la conception européenne du terme qui renvoie, au mieux, à cette « ascèse intramondaine » sur laquelle Max Weber assoit le développement du capitalisme. (Cf Encyclopédie du protestantisme)

  • L’Eglise adventiste de Franconville participe à une enquête sociologique.

    medium_img071.jpgLes études de groupes religieux constituées à partir d’un échantillon où l’on retrouve des adventistes ne font pas légion. A ce titre l’initiative de Régis Dericquebourg et Sid Abdellaoui est à signaler.

  • Un nouveau recueil de chants ”Donnez-Lui Gloire” à usage des adventistes francophones européens

    7a354b659610c3820830910fe99daf8c.jpgLa présente note fut réalisée en mars 2007 lors de la sortie du nouveau recueil de chants de l'Eglise Adventiste. Je vous la livre telle qu'elle fut conçue avec des six mois de retard. Pour bien l'appréhender, remontez dans le temps et considérez-vous dans l'actualité de la sortie d'un ouvrage liturgique attendue.

    Après moult débats, réflexions, l’Eglise Adventiste a porté de profondes modifications à son principal recueil de chants, pour donner naissance à un nouvel ouvrage Donnez-Lui Gloire . Le nouveau recueil reprend certains chants de l’ancien, en modifie quelques-uns, délaissent d’autres et fait entrer de nouveaux cantiques. Tout cela en passant de 654 chants à 520. De fait, un important travail de sélection fut réalisé. S’adjoint une modernisation de la présentation avec cet agréable lexique biblique.

  • Camps de Roms évacué à Villeneuve d'Ascq: clin d'oeil au réseau associatif religieux

     

    Camp de Roms, Villeneuve d'AscqLe camp qui a été démantelé ce jeudi 9 aout 2012 n'est pas loin du métro 4 Cantons, un des deux arrêts qui desservent l’Université de Lille 1. Ces derniers temps ils ont été l'objet d'investissement des travailleurs sociaux. Cependant les Roms cristallisent tous les fantasmes. Il n'existe pas de politique adaptée à ses européens. Leur mode de vie est souvent source de tension pour les riverains. Mais les tensions sont le fait de la précarité et non des caravanes.
    En sortant de Lille 1 où se situe le camp ou de Lille 3 (juste quelques 3km du camp environ) les familles Roms sont entrées dans le paysage de Villeneuve d'Ascq. Aux heures de repas beaucoup d'étudiants offrent des sachets repas du CROUS aux Roms. Une solidarité tacite est ainsi mis en place dans les gestes anodins. Autour des Roms existent aussi une économie souterraine. Sans la défendre, notons qu'elle est plus en cohérence avec l'incohérence du statut des Roms. Je m'explique : quand un groupe social est relégué dans la négation totale et que tout lui est rejeté, l'économie souterraine devient pour ce dernier une évidence pour vivre. C'est la cohérence de la marginalité, mais la grande incohérence de notre société. Le malheur loin des yeux, loin de sa porte, de son quartier est le souhait de tous. Lutter contre idées reçues sur les Roms ou enrayer la délinquance Roms imposent de lutter contre la paupérisation de cette population en l'acceptant comme étant constitutive du corps social.
    La solidarité du quotidien qui s'est mise en place dans les gestes du quotidien et structurée par les associations est importante pour les Roms de Villeneuve d'Ascq. Les groupes religieux protestants sont actifs. Lla solidarité catholique est de loin la plus importante au sein des organisations religieuses. L'exemple du Père Arthur, personnalité très active pour la solidarité en faveur des Roms est un exemple.
    Le démantèlement va indiscutablement complexifier le travail des associations. Premièrement il s'agira de renouer avec des individus qui vont inéluctablement s'installer autre part avec l'ambition d'être plus discret pour ne pas être délogé de nouveau. Les conversions religieuses de Roms sont là importantes. Elles sont en plus de l'adhésion à une organisation et éventuellement en une croyance, des liens relationnels qui permettront de garder les liens. C'est le ressort du lien religieux. Il sera très actif (comme le sont d'autres types de liens au sein des autres associations non religieuses).
    Il n'échappe à personne que le démantèlement survient avant l'inauguration du Grand Stade de Lille. Les Roms étaient placés sur un lieu stratégique entre les transports collectifs, les nouvelles places de stationnement, ou encore les grands axes de circulation, faisant d'eux un tableau qui dépareillerait lors de la grande fête d'inauguration.
    Il reste à souhaiter que la Communauté urbaine de Lille, la Ville de Villeneuve d'Ascq et la Préfecture accompagneront les Roms par une politique volontariste, surtout que le réseau associatif en connexion avec les Roms est dense. Cette réussite passe aujourd'hui incontestablement par les liens établis par les groupes religieux dont ceux construits par des organisations protestantes dans la discrétion. Anecdote importante ; l'organisation religieuse la plus proche géographiquement de l'ex-camp était l'Eglise Protestante du quartier du Triolo.

     

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