De retour et réponse à XMD… (26.11.2006)

Déménagement, changement de fournisseur d’accès au net, naissance de mon garçon, examens de mes étudiants, sont des raisons non exhaustives qui expliquent mon silence, surtout que techniquement je n’avais pas les aises habituelles pour venir mettre à jour Sociologiser.

Cette impossibilité est la source du courroux d’un certain Xavier Martin Dupont (XMD) qui voyait de ma part un signe de censure, car je ne pouvais pas vous diffuser ces commentaires. Je remercie ce dernier qui « de bon cœur » a publié son glaive sur prevensecte. Ce dernier a déjà publié sur Sociologiser plusieurs commentaires, bien que ces derniers sont loin d’être en phase avec mon approche, mais ce n’est pas grave. Ce qui l’est, c’est sa capacité, dans une même diatribe à incriminer de nombreux chercheurs (S. Fath, R. Dericquebourg) et Sébastien Lherbier-Levy qui construit une véritable base de référence documentaire sur le droit et la religion (déjà signalé par Baptiste Coulmont). Je ne me lancerai pas dans une réponse arguments contre arguments. J’indiquerai pour donner plus de force à l’attaque de XMD que j’assume les points suivants.

  1. Les sciences humaines dont la sociologie permettent d’analyser le religieux, avec une prise de distance, qui certainement ne correspond pas aux attentes populistes du plus grand nombre.
  2. Il y a une différence entre objectivité et objectivation. L’objectivité n’existant pas, la mise à distance méthodologique comme le permet les sciences sociales est plus pertinente.
  3. De fait, j’assume encore et encore l’idée qu’il faille des chercheurs hors des groupes religieux, et aussi dans les groupes religieux. Ce sont deux positions, qui lorsqu’elles sont déshabillées des passions, permettent grâce aux avancées théoriques et méthodologiques de construire le savoir sur les groupes religieux. Ainsi, concernant les adventistes par exemples je crois qu’il est nécessaire d’avoir le regard de chercheurs et individus membres de cette église avec l’apport de chercheurs qui n’ont pas de lien avec le groupe. Adossés à la rigueur scientifique, ces deux regard se conjuguent et permettent l’objectivation et l’analyse. L’un de ces regards qui s’affranchirait des apports de la construction du savoir des sciences sociales héritée et en cours ne serait qu’un fanatisme.
  1. Sociologiser n’est pas un espace de critiques passionnées à l’encontre d’un groupe. D’autres lieux sur le web occupent ce terrain. Les TJ ne sont qu’un exemple sur lequel je ne tiens pas à m’attarder. J’insiste simplement sur le fait, que les Jéhovistes sont plus des victimes des fantasmes sociaux que des dangers pour notre société, bien que je note également être à des années lumières de leurs croyances. Je note également la présence de drames comme l’indique des ex-TJ, tout en indiquant que ceux-ci sont formulés de telle manière, qu’ils ont pour principale fonction de renforcer la vision pathologique (que je dénonce) des TJ et des groupes religieux minoritaires (dont l’Eglise Adventiste) en général. Ces discours mériteraient d’être analysés sereinement.
En conclusion je ne conçois pas le savoir sur les groupes religieux contre ces derniers, mais avec eux. C’est la norme dans toute autre recherche. Pourquoi en priver le religieux ? (Je réponds ici au commentaire de Charles Chasson. Ceci ne fait pas du chercheur un citoyen différent des autres.
Ces quelques points ne font pas l’unanimité (et probablement pas la majorité) dans la communauté scientifique. Pas besoin de jeter l’opprobre sur toute une diversité de chercheurs monsieur XMD continuez plutôt à concentrer votre discrédit sur mon travail, à moins que vous soyez de ceux qui mettent tout le monde dans le même sac !

Ceci étant dit, revenons à nos échanges sur le religieux minoritaire à partir de notre terrain qu’est l’Eglise Adventiste après une coupure d’un mois environ.

13:05 Écrit par fades | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Groupes religieux minoritaires | |  Facebook