Le culte adventiste sur France 2. (26.11.2006)

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Dans une précédente note, avant la diffusion ce jour du culte adventiste sur France 2, je notais quelques interrogations en amont, qui doivent être situées dans l’approche sociologique du champ médiatique au sens de Bourdieu. Ceux-ci ont donné lieux à plusieurs lectures et précisions. C’est en toute logique qu’il me semble cohérent de noter les nombreux points de satisfaction et un enjeu de communication qui demeure.

Il est indiscutable qu’il s’agit d’un franc succès. Les contraintes du format médiatique semblent avoir pesées que faiblement, voire imperceptiblement sur le fond et la forme d’un culte adventiste.

L’introduction de R. Lhemann, a situé très sommairement l’adventisme bien que là n’était pas le but de l’émission. Lhemann comme nous le faisions ici de manière pus détaillée notait entre autre l’importance de la santé dans l’Eglise Adventiste. Je ne saurai trop conseiller d’ailleurs la lecture de son ouvrage Les adventistes du Septième Jour, préfacé par Jean Séguy. Plusieurs éléments du culte adventiste diffusé ce jour seront de mon point de vue des éléments qui permettront de mieux faire découvrir l’adventisme, et donc par la suite mieux le commenter scientifiquement. En vrac je note que :

- La diversité ethnique adventiste est certainement le premier élément qui a frappé. Sans tombé dans une logique de quota, il était manifeste de voir que l’Eglise Adventiste, à l’instar de groupes évangélique sont des mosaïques de cultures, un véritable espace de diversité.

- L’insertion adventiste dans le protestantisme avec des insistances sur la Trinité notamment est apparue comme une évidence. Celle-ci était encore plus probante avec une référence permanente à la Bible

-   L’indication par la voix off du déroulement sabbatique du culte adventiste.

-  L’importance de la liturgie. Ceux qui ne connaissaient pas l’adventisme ont pu voir (comme dans des groupes évangéliques) la diversité orchestrale et l’importance donnée aux groupes de chants

-    La génuflexion, qui dans l’adventisme est une marque de révérence envers la divinité.

-    Etc.

Ce qui de mon avis reste le plus notoire est le "contenu adventiste" de l’intervention pastorale. Celle-ci était "purement adventiste". Elle consistait en une affirmation de la croyance au retour du Christ. Je notais dans une intervention, la perte de vitesse des prédications sur ce thème dans les églises adventistes à partir de relevés artisanaux. De même il me semble que dans les églises adventistes il y a un véritable retour vers des fondamentaux adventistes, dont la thématique du retour du Christ. Le culte diffusé dans présence protestante semble être un exemple.

 Deux choses ressortent :

  1. La présente diffusion et la vitrine qu’elle permet résulte de l’adhésion à la FPF. Si cela est évident, le succès du culte diffusé fera certainement retomber les critiques, qui au sein de l’adventisme persistent face à l’entrée dans la FPF, malgré l’évidence de l’appartenance adventiste à la famille protestante.
  2. Un nouveau défi se dresse, celui de l’Ecole du sabbat. J’insiste de nouveau sur le fait que la particularité adventiste demeure l’Ecole du Sabbat, un véritable espace d’interaction. Pourquoi ne pas diffuser celle-ci. Des complexités techniques se dressent face à cela, mais je crois, comme l’indique les raisons qui font que des non adventistes ont une image positive de l’Eglise Adventiste, qu’arriver à mettre sous format médiatique l’EDS permettrait de mieux faire connaître l’adventisme. Cela illustrerait l’idée que je développe, selon laquelle l’adventisme est un espace de consensus. Mais là sera l’objet d’une prochaine note.

13:50 Écrit par fades | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : eglise adventiste, présence protestante | |  Facebook