Aimé Césaire est mort. Il a donné au Nègre sa majuscule alors que les représentations collectives s’ingéniaient à déshumaniser le nègre systématiquement.
Indéniablement Césaire est le plus grand intellectuel noir de tous les temps. Cette affirmation peut rencontrer une controverse en raison de l’apport incommensurable d’autres leaders noirs comme Martin Luther King ou encore Cheikh Anta Diop. Mais si l’on considère la densité de l’écriture Césairienne, le rapport à l’histoire, la dimension humaniste et surtout la création de concept, indiscutablement c’est le plus grand intellectuel Nègre. Mais loin de son comparatif qui enfermerait dans une sorte de trombinoscope d’intellectuels noirs, Césaire a surtout contribué à enrichir l’humanisme. Son engagement sans faille pour l’Humain, et pas seulement le Nègre a entraîné son succès planétaire. Il me semble, l’information doit être vérifiée, que c’est l’individu qui a eu le plus de congrès et colloques à son nom de son vivant. Il faut être aux Antilles pour comprendre comment cet homme a porté l’identité d’opprimés. Sa plus grande réussite demeure dans le désenclavement de l’identité Nègre pour qu’elle prenne une place dans l’humanité.
Aujourd’hui les hommages pleuvent. En place et lieu d’un nouveau discours de félicités, je vous porte un texte que j’ai écrit à Césaire lors de son 90ème anniversaire. L’ambition était de souligner le croisement entre l’anniversaire de Césaire et celui de Toussaint Louverture. D’autre part, je soulignais l’entrée de Césaire dans l’immortalité au travers de son œuvre. Je pense que certaines lignes prennent plus d’ampleur aujourd’hui il, surtout que Césaire avait affectueusement reçu ces lignes. Le texte original est disponible sur Potomitan.
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