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eglise adventiste du septième jour

  • Vous parler via Regards Protestants

    Le portail Regards Protestants m'a fait l'honneur d'échanger avec vous sur l'Eglise adventiste et le protestantisme antillais francophone français. Vous y trouverai quelques remarques que je vous invite à prolonger dans vos échanges et réflexions. Ce dialogue est à l'initiative de Sébastien Fath fait vivre le FIL INFO FRANCOPHONIE. 

    Le premier volet fait un zoom sur l'Eglise adventiste du septième jour. J'y mets l'accent sur une sélection d'évolutions et d'enjeux que connaît cette église dans l'Hexagone

    Le second volet est mon regard sur le protestantisme francophone aux Antilles française.

    Je dirai juste une chose en complément, en sourire. Je suis, il est vrai un spécialiste des sujets sur lesquels je suis interrogé. Mais qu'est-ce qu'un spécialiste! Je me rappelle très bien le premier jour où je me suis rendu au GSRL. Le grand Emile Poulat était de passage. C'était aussi un fin connaisseur des millénaristes. Alors, sans hésitation je lui demande de m'indiquer un interlocuteur, spécialiste de l'adventisme pour enrichir ma réflexion. Et sa réponse fut émancipatrice: "Est spécialiste de quelque chose celui qui s'en occupe!." Le message fut reçu. Et c'est là, que j'ai décidé de travailler sur ce groupe dans l'ensemble protestant. Cette même leçon je l'ai appliqué à moi en m'intéressant aux problématiques antillaises. Clin d'œil à Emile Poulat.  

    Je vous laisse lire cette interview en deux volets. Et n'oubliez pas le partage.

     

  • Covid-19 et l’accélération du renouveau prophétique adventiste

    La série vidéo La foi adventiste face à la Covid-19 suscite beaucoup de questions. Certains adventistes y voient une renonciation aux fondamentaux alors que d’autres apprécient une capacité à adapter une théologie aux réalités actuelles. Le mouvement Le Reste, très critique sur la SDA a d'ailleurs publié une vidéo critique très diffusée sur les messageries cryptées auprès des membres de la SDA avec un photomontage critiquant le rapprochement supposé entre la SDA et la papauté. Pour le sociologue c'est du pain béni car il est aux premières loges pour observer l'évolution de l'identité d'un groupe religieux au travers de ses débats internes, des critiques de dissidents, tout cela suite à ovni que personne a su anticiper; la Covid-19. Via le formulaire du blog les questions précises pleuvent. Cela me pousse à accélérer la publication de cette note qui est une réflexion sur le sujet. Je reviendrai certainement sur la question une fois que la Covid-19 sera réduite à l’état de souvenirs. Dépassant la simple série vidéo, il s’agit de montrer un des effets de la Covid-19 sur le discours prophétique adventiste et de quelques trop rapides aspects sur son organisation. C’est donc aujourd’hui une note qui reste encore dans l’observation. Ce qui est déjà très difficile.
    S’il y a une leçon que je retiens avec la crise dite Covid-19, c’est qu’il faut énormément d’humilité pour commenter l’histoire en cours de réalisation. Si nous avions tous, la possibilité de réécouter nos certitudes, constructions, désidérata depuis mars 2020 aujourd’hui les surprises seraient nombreuses. C’est sur ces œufs que brièvement, très furtivement qu’il faille indiquer les soubresauts des conséquences sur les théologies adventistes sur la « fin des temps ». Serions-nous à l’aune d’un autre âge ? Nul ne sait, mais le chemin est tracé.

    J’ai surpris en présentant  l’église adventiste dans le langage de la sociologie des organisation. A ce titre, j’écris dès 2005 dans ma thèse de doctorat en sociologie, qu’il s’agit d’une multinationale du religieux à siège social américain. L’expression est en fait issue d’une autre thèse, celle de Ronald Coffin, pasteur adventiste, dont j’ai fait des nombreuses références. Pour moi la thèse Approche sociologique d’u groupe minoritaire religieux, l’Eglise adventiste en France soutenue en 1981 à Strasbourg, même si elle n’est pas la première sur le sujet, fonde la recherche en sciences sociales sur la SDA en France. Ronald Coffin son auteur, américain, reprend donc sans hésitations les références économiques et managériales pour faire la première grande œuvre ethnographique et analytique de l’adventisme sabbatique en français. L’usage de l’expression multinationale du religieux convient très bien à son objectif descriptif et analytique. Ainsi cela permet de comprendre l’histoire de la SDA dans son émergence américaine et son mode de gouvernance. Cette description froide, factuelle, qui approche la SDA dans les mêmes repères analytiques que toutes les autres structures sociales a l’avantage de la précision au prix de la démystification.

     

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  • Les enseignants de la Faculté Adventiste de Théologie répondent aux questions autour de la pandémie du Covid-19

    Merci à JL Rolland pour le lien vidéo et l'info

    N'oubliez pas de lire ce que j'en dis sous la vidéo!

    La faculté adventiste de Colonge Sous Salève vient de mettre en ligne une réflexion globale, très intéressante, sur le Covid-19, à partir de questions qui lui sont remontées. Notons qu’il s’agit d’une « réflexion en marche » comme j’aime à le dire au sens du Collège de France, car la découverte successive d’éléments nouveaux sur le coronavirus pousse toutes les disciplines à continuer la construction de la réflexion.
    La vidéo répond sans détour à des questions très sensibles dans une tradition religieuse où le prophétisme et la tentation de lire le monde uniquement par son prisme est présent. De fait, les chercheurs enseignants naviguent dans un cadre qu’ils connaissent parfaitement mais avec le risque de surprendre ceux qui attendent d’eux une confirmation de prophétisme. Il faut souligner qu'aucun interlocuteur est tombé dans la tentation de la fièvre prophétique. La mesure est toujours gardée et la bonne distance toujours présente. Oui, le prophétisme est présent et même omniprésent mais contextualisé, objectivé, alimenté de comparaisons… Surtout les questions auxquelles les enseignants proposent des pistes de réponses sont empiriques, quotidiennes et n’enferment pas dans l’adventisme, même si, et c’est quand même normal, la lecture est adventiste. Quelques-unes de ces questions (mais en réalité toutes) ont attiré mon attention. La première : La crise sanitaire et financière, « avec la notion de ne plus pouvoir acheter ni vendre », sont-elles de signes de la fin des temps ? Les approches théologiques proposées laissent place au prolongement de la réflexion. Une dimension est apparue, celle de l’écologie, de la place de l’individu comme gestionnaire de la création. Et là, il me semble qu’un lien évident peut être fait avec les chroniques de Gérard Fleidzer sur France Info, montrant que c’est dans la promiscuité avec le monde animal, en d’autres termes dans une mauvaise gestion de la création que naît l’essentiel des pandémies ! Cela n'est pas sans écho à la notion de l'homme gestionnaire de la création.
    D’autres questions directes et connexes sont présentes : Est-ce que Dieu utilise les moyens de de destruction ? Est-ce que l’Esprit de Dieu se retire ? Les intervenants attirent sur les risques de telles questions certes légitimes. La question sur la "soumission" aux autorités a été aussi affronté.

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  • 2019: Bilan (trop) rapide de l'Eglise adventiste en Francophonie entre tensions et succès [Mise à jour]

    bilan 2019, eglise adventiste du septième jour, SDA

    Comment faire un bilan de l’année 2019 sur l’Eglise adventiste du septième jour dans l’espace francophone ? Faisons simple en constatant les tensions et les succès.

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  • Sortie le 18 septembre 2019 aux Editions Bayard de l’ouvrage LES MINORITES RELIGIEUSES EN FRANCE, dirigé par Anne Laure Zwilling,

    Présentation de l’Editeur

    « Cet ouvrage inédit, réunissant près de 80 sociologues, ethnologues, anthropologues, historien, veut permettre une meilleure connaissance des groupes religieux présents en France et leur évolution récente. Dans une approche inédite, il propose une série de chapitres présentant chacun en détail un groupe religieux. Ces mouvements religieux sont regroupés par grands ensembles confessionnels, ce qui permet de saisir la diversité interne de chacun de ces ensembles. Ce livre offre une couverture inégalée dans la présentation des groupes religieux, en évoquant certains déjà connus, mais en éclairant également d'autres qui restent largement à découvrir.
    Présenter, dans un ouvrage unique, l'ensemble des groupes religieux minoritaires de France fournira certainement un outil de travail extrêmement précieux à toute personne cherchant à connaître l'un ou l'autre d'entre eux. Cette vue d'ensemble fournit un élément précieux de connaissance du panorama religieux français. Elle permet également de saisir le positionnement des groupes dans l'espace public et les uns par rapport aux autres, contribuant ainsi à une meilleure intelligence du fait religieux dans la France contemporaine ».

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  • Le rejet silencieux et croissant de la dîme dans l'Eglise adventiste du septième jour: (I) sept critiques répandues

    La dîme est le principal pilier de financement de l’Eglise adventiste du septième jour. Elle est une exigence légitimée théologiquement selon laquelle les membres doivent donner 10% de l’ensemble de leur revenu à l’Eglise adventiste du septième jour. En plus de la dîme d’autres dons, appelés offrandes sont laissés à la libre appréciation des membres. Nous l’avons déjà montré dès 2005 ; la dîme apparaît pour financer le fonctionnement de la SDA qui connaît une forte croissance, fin du XIX et début du XXè siècle. Elle stabilise les ressources économiques afin de payer les pasteurs qui, pour nombres, vivaient dans une précarité. Comme pour d’autres choix polémiques elle s’impose charismatiquement et par des démonstrations théologiques a postériori. Dans la profession de foi adventiste, le nouvel adhérent indique son adhésion à la dîme. 
    Aujourd’hui j’observe de manière récurrente dans les entretiens une poussée des postures réfractaires vis-à-vis de la dîme. Même s’ils ne le clament pas, des adventistes incontestablement de plus en plus nombreux, rejettent la dîme. Récemment, dans son manuel de formation continue de ses membre l'Eglise adventiste introduisait l'idée d'une deuxième dîme. Indiscutablement, cela a ravivé les critiques et amplifié les rangs des réfractaires. Surtout cela intervient après l'affolement adventistes de voir les dons reculer avec l'avènement en France de l'impôt à la source. Nous en avons déjà parlé dans deux précédentes notes (ICI et ICI AUSSI).
    Regardons les raisons qui résument provisoirement les raisons pour pour lesquelles des membres adventistes interviewés manifestent un rejet de la dîme. Dans un autre note nous reviendrons sur une dernière raison.

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  • L'assassin Donnie Edward Johnson, converti à l'Eglise adventiste sera exécuté

    Donnie a assassiné sa femme par asphyxie après avoir placé dans sa gorge un sac en plastic en 1984! Sa conversion à l'Eglise adventiste a fait grand bruit. Il en est devenu un responsable local dans le Tennessee. Le gouverneur Bill Lee a annoncé qu'il appliquera la décision.

    Le cas de Donnie est très intéressant. Il a mobilisé les communautés adventistes aux USA mais aussi les Evêques catholiques, les responsables de divers communautés évangéliques en plus des mouvements abolitionnistes. Ce cas est emblématique. En effet, il a conduit l'Eglise adventiste à une collaboration tacite avec de nombreuses organisation religieuses. Dans le Tennessee, des prières communes ont été organisé. Des sabbats ont été consacré à réaliser dans des églises des prières dite d'intercession en faveur de Donnie. La fille de la victime a déclaré pardonner à Donnie et s'est rallier à la demande de clémence pour celui qui anime des rencontre adventiste en détention.

    Bien que cela ne semble avoir d'effet sur Bill Lee, la collaboration tacite a été l'occasion pour nombres d'adventistes d'amplifier la collaboration avec d'autres groupes religieux et des militants abolitionnistes non religieux. On est bien loin de la vision de l'adventisme dans certaines zones géographique (Afrique, Amérique du Sud, Antilles françaises...) où tisser des liens avec les autres groupes religieux est toujours une question sensible.

  • #balancetonporc et le combat protestant pour l'égalité femme/fomme

    balancetonporcCe hashtag a inondé les réseaux sociaux et permet de revenir sur le rapport à la femme dans la SDA très sommairement. Outre Ellen G. White l’histoire a peu retenue la place des femmes dans l’adventisme. Cependant, à l’instar d’autres groupes protestants l’adventisme a développé des actions en faveur des femmes. La quasi-totalité des communautés locales adventistes dispose d’une administration, un département, consacré à l’accompagnement des femmes. Dans certaines zones, l’implantation de l’adventisme s’est faite en valorisant les femmes. Comme toutes les organisations, en interne la place de la femme doit encore progresser dans l’adventisme!
    Mais en lien avec le hashtag #balancetonporc il faut rappeler que l’adventisme a développé un programme arrivé à maturité au bénéfice des femmes qui subissent des violences. Le programme End It Now (merci aux lecteurs vigilants pour la correction d'une coquille) illustre l’adaptation de l’adventisme aux problématiques que connaissent les femmes dans les sociétés où il est implanté.
    Il faut dire que l’adventisme, surtout dans le protestantisme du sud est un puissant levier en faveur de la cause féminine, là où les Etats sont défaillant sur ce sujet. A Madagascar régulièrement les communautés adventistes organisent des marches, des conférences, des formations en faveur des femmes. En Roumanie la Casa ADRA est un centre qui accueille les victimes de violences domestiques. En Polynésie les marches adventistes se développent et attirent nombres d’acteurs non adventistes. En Afrique un long combat contre les mutilations génitales. Les exemples peuvent se multiplier. 
    Il faut reconnaître à l’adventisme et plus largement aux groupes protestants évangéliques une contribution pour un plus grand respect des femmes dans toutes les sociétés. Cela ne se fait pas sans heurt, sans tension ou même sans contradictions (y compris dans les groupes religieux qui défendent les femmes). Mais c’est un combat qui existe. #balancetonporc rappelle que les organisations protestantes doivent aussi être analysées au regard de leur contribution dans la lutte contre les injustices sociales.

  • Ethique de responsabilité et éthique de conviction au sein de la SDA aux Antilles.

    Cette note fait suite à la rencontre avec l’Association Pastorale de la Fédération de la Guadeloupe. Mes remerciements à ses membres pour l'accueil et à son responsable Franck Voltaire. 
    Photo de : http://www.adventiste-capesterre.org/vie-eglise/galerie-photos/917-lieux-de-culte-adventiste-en-guadeloupe

    Max Weber est d’un secours majeur pour comprendre les orientations qui existent dans les débats internes à une communauté religieuse pour construire ses liens avec la société.
    Pour avoir récemment échangé avec des pasteurs de différentes communautés, dont principalement les adventistes du septième jour, il existe toujours un débat sur les formes de relations à mettre en place avec la société globale. Certains développent l’idée qu’il faille s’arc-quebouter sur les positions de la communauté. C’est pour eux la primauté même si cela entraîne un rejet. D’autres s’interrogent sur la réception du discours dans la société et préfèrent modifier leur pédagogie, quitte à sélectionner des éléments pour faciliter l’accueil du message. Ceux-là sont sensible aux exigences légales et sociétales.
    Cette ligne de fracture, Weber l’a explicitée au travers de l’éthique de conviction et de l’éthique de responsabilité. L’éthique de conviction renvoie à l’idée, héritée de Kant, selon laquelle une action doit se structurée autour des principes supérieurs auxquels croient le porteur de l’action. De son côté l’éthique de responsabilité est conséquentialiste. Elle se structure autour des effets des actions. Elle s’interroge donc sur la réceptivité sociale de l’action.

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  • La relation au religieux de Richard Wright via l’Église adventiste du septième jour et le méthodisme.

    Richard Wright, Eglise adventisteL’œuvre de Richard Wright est incontournable dans l’histoire littéraire, politique et religieuse. Dans l’Amérique ségrégationniste elle pose les jalons d’une meilleure compréhension des représentations mutuelles entre les Blancs et les Noirs (les majuscules sont celles de Wright). En filigrane, l’Église adventiste du septième jour dans le sud de l’Amérique ségrégationniste, est un élément critique présent dans la toile de fond de Black Boy, l’autobiographie romanesque de Whright. Et plus qu’un livre, Black Boy m’apparaît comme un type de relation, de représentation, de la SDA construite par des individus ayant eut un parcours intime avec l’Église adventiste.

    Richard Wright est présenté comme « le premier grand écrivain noir à succès ». Dans Black Boyi il dépeint les cruautés raciales. S’ajoute une description fine des stéréotypes réciproques entre Noirs et Blancs (les majuscules sont de l’auteur) dans le sud américain ségrégationniste. Wright prend le temps de restituer les rationalités que développent les individus. Rendre compte des causes profondes qui expliquent les comportements semble être son obsession. De longs passages proposent au travers des yeux du jeune Richard d’entrer dans la construction des représentations sociales et raciales des Noirs par l’Amérique blanche raciste et vice versa. Ainsi l’auteur via son expérience et sa création littéraire participe à une sociologie descriptive des relations sociales et des rationalités. L’ouvrage ressemble en de nombreux points aux œuvres interactionnistes des sociologues de l’Ecole de Chicago. Parmi les causes sous-jacentes à l’activité humaine en contexte ségrégationniste, Wright insiste sur les impacts d’une pratique religieuse littérale. Plus globalement, le religieux protestant apparaît comme une instance symbolique qui n’oriente pas les individus vers une connaissance du monde et de soi. Au contraire, ce religieux contribuerait à renforcer, reproduire la domination. C’est en partie à cette fin que Black Boy use de l’Église adventiste du septième jour et du méthodisme. L’Église adventiste est ainsi un moyen littéraire astucieux pour établir les tensions posées entre la quête de liberté et l’ascèse religieuse protestante littérale, voire fondamentaliste. Le méthodisme est quant à lui l’espace où la pression sociale, via la manipulation de sentiments, se réalise pour contraindre à la conversion religieuse. Ces deux traditions religieuses extrêmement liées par l’histoire et le contenu des croyances sont en fait utilisées comme archétype du religieux. La notion d’archétype renvoie à la définition philosophique qui fait d’un modèle particulier le réducteur d’un modèle plus général. J’utilise le terme également au sens de Carl Gustav Jung, c’est à dire une image inconsciente d’une singularité qui renvoi à un ensemble vaste et qui alimente l’inconscient collectif. Découvrir finalement l’adventisme et le méthodisme dans Black Boy c’est finalement accéder à la représentation du religieux chez Wright.

    C’est au travers des yeux du jeune Richard, narré avec recul et reconstruction par l’auteur, Richard Wright, que nous allons percevoir l’adventisme. Le lecteur le rencontre au travers plusieurs filtres Ainsi, l’Egise adventiste du septième jour nous arrive par le biais de 1) l’expérience familiale de Wright, 2) de ses relations sociales, 3) de sa perception de l’institution scolaire. Quant au méthodisme ilest utilisé pour illustrer le religieux comme un espace de pression sociale.

    La construction - restitution, romanesque de Wright est si fidèle aux enquêtes que je mène sur la perception de la SDA par des anciens individus ayant été socialisés dans la SDA que l’on pourra peut être parler d’une perception Wrightienne de l’Église adventiste du septième jour. Voyons concrètement ce dont il s’agit à partir du jeune Richard dans Black Boy.

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  • A découvrir ou redécouvrir "En quête d'identité. Les grandes étapes des croyances adventistes" de George R. Knight

    En quête d'identité George Knight, Eglise adventiste du septième jourL’ouvrage de l'historien adventiste George Knight publié en 2008 pour les francophones me semble passer trop inaperçu auprès du grand public et des adventistes. Préfacé par Neal C. Wilson ancien Président de la Conférence génrale des adventistes, En quête d'identité est très connu dans les rangs universitaires. Il est central dans l’enseignement de l’histoire de l’adventisme donné à la Faculté de Collonges sous Salève.
    A sa sortie française, les éditions Vie et santé insistaient sur les différentes figures marquantes présentes dans le livre et qui allaient influencer la théologie adventiste. Mais à le relire alors que personnellement je revisite l’histoire adventiste, le livre de Knight est bien plus. Il transporte le lecteur aux premières loges des « grandes étapes de l’histoire des croyances adventistes », comme le stipule son sous-titre. 

    « La plupart des fondateurs de l’adventisme ne pourraient pas joindre à l’Église aujourd’hui s'ils devaient accepter les 28 croyances. » (G.R. Knight)


    L’auteur commence par une observation qui m’est chère. « La plupart des fondateurs de l’adventisme ne pourraient pas joindre à l’Église aujourd’hui... ». En effet nombreuses croyances étaient rejetées par les fondateurs, James White, Joseph Bates ou J. V. Himes. Tous refusaient la Trinité et étaient des unitariens. Il en va de même pour nombres de croyances. Mais le plus intéressant est le rejet de James White d’un credo. Il refusait que l’on dresse une liste de croyances fondamentales. Impensable pour James White car ce serait construire des barrières prétextes pour rejeter des individus.
    Georges Knight montre tout au long de son ouvrage comment l’adventisme est devenu une administration religieuse qui développe par luttes d’influences une théologie qui se conforme de plus en plus au christianisme. C’est vrai que l’on retient de l’histoire de la théologie adventiste les vives débats de 1888 sur la justification par la foi. Mais à lire notre auteur entre les lignes, ces débats son le propre des mouvements religieux qui se consolident. La surprise vient plus des logiques non théologiques, purement organisationnelles et qui auront des impacts sur la théologie.

    Pour le sociologue ce travail est intéressant car il remet en cause l’approche magique, spectaculaire de la révélation. Derrière ce mot se cache simplement les innovations et interactions sociales. Evidemment celles-ci peuvent pour le croyant être impulsés par le divin. C’est en cela que ce livre est mémorable. Il ne met pas en cause la notion de révélation mais la démystifie permettant ainsi son analyse et sa critique.
    Une chose est claire pour l’auteur et j’en suis content car il s’agit de mon cheval de bataille. L’identité adventiste est dynamique et est une construction dont tous les outils peuvent être compris.

    En quête d’identité est un livre incontournable pour ceux qui veulent avoir une vision historique distanciée sur l’adventisme.

    George R. Knight, En quête d’identité. Les grandes étapes de l’histoire des croyances adventistes. Ed. Vie et Santé, Dammarie-les-Lys, 2008. 242 pages, 13,70€ version papier et 6,99€ version numérique.

  • L’Église adventiste du septième jour dans le fil de l’actualité recensé par l’AEIMR

    L’Association d’Étude et d’Information sur les Mouvements religieux est devenue depuis plusieurs décennies une référence « non institutionnelle » (des guillemets parce que je ne vois pas comment mieux dire) d’informations et d’analyses du fait religieux. Autour de Bernard Blandre l’AEIMR a été certainement la première structure à étudier l’histoire de l’Église adventiste du septième jour de manière systématique et systémique. L’Église adventiste du septième jour est ainsi abordée dans une histoire globale (pardonnez le singulier) des mouvements religieux minoritaires.

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  • L'adventiste Ben Carson rejoint l'administration Trump

    Ben Carson, Eglise adventiste du  septième jour, Donald TrumpNeurochirurgien de renom, Ben Carson s’est un temps opposé à Donald Trump lors des primaires avant se rallier à ce dernier. Extrêmement conservateur, Ben Carson est un adventiste dont l’histoire ressemble à une succès Story américaine.

    Découvrez le parcours de Ben Carson dans ces anciennes notes.

     

    Ben Carson: le neurochirurgien adventiste candidat aux primaires républicaines

     

    Ben Carson se rallie à Donald Trump

  • "Dis le au Monde" le long métrage de l'église adventiste sur son histoire.


    Ce samedi 3 décembre à la Maison de l’Espérance au 13 rue Gracieuse à Paris (75005), je présenterai mon livre Regards croisés sur l’Église adventiste du septième jour. Je commenterai également la projection du film Dis le au Monde. Il s’agit d’un long métrage sur l’histoire de la SDA. Réalisé par la « filiale » australienne à partir de données historiques relevées par les chercheurs du groupe. Ce « realdocumentaire » de plus de 2 heures porte à l’écran les principaux fondateurs du millérisme, puis de l’Église adventiste du septième jour

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  • Petite brève sur plus de 160 ans de présence adventiste dans la presse française.

    Archives, Presse, Eglise adventiste du septième jour

    L'Eglise adventiste du septième jour apparaît dans la presse dès le XIXe siècle en France. En 1852 dans le journal catholique L'ami de la religion du Roi, journal de revue ecclésiale (1814-1862), Henry de Courcy présente la SDA comme une secte qui remporte la palme du produit le plus honteux du protestantisme (p. 504).

    Les journaux Le temps (Numéro 6590 du 7 mai 1879) et Le Gaulois (numéro 3298 du 9 septembre 1891) relatent l'installation de l'Eglise adventiste du septième jour en notant la modernité des stratégies de communication adventistes. Les tentes adventistes qui hébergent le public, le professionnalisme de l’installation, la capacité à communiquer étonnent. Globalement, la presse note l'insistance adventiste à observer le samedi comme jour de repos. Cet attrait « exotique » de la SDA attire l’attention.

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