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"Dis le au Monde" le long métrage de l'église adventiste sur son histoire.


Ce samedi 3 décembre à la Maison de l’Espérance au 13 rue Gracieuse à Paris (75005), je présenterai mon livre Regards croisés sur l’Église adventiste du septième jour. Je commenterai également la projection du film Dis le au Monde. Il s’agit d’un long métrage sur l’histoire de la SDA. Réalisé par la « filiale » australienne à partir de données historiques relevées par les chercheurs du groupe. Ce « realdocumentaire » de plus de 2 heures porte à l’écran les principaux fondateurs du millérisme, puis de l’Église adventiste du septième jour

Fabrice Desplan, Regards croisés sur l'Eglise adventiste du septième jour, Maison de l'Espérance, Dis-le au mondeC’est d’ailleurs l’atout du film : une série de portraits, de biographies qui s’emboîtent clairement. Revers ; le regret de ne pas voir cette histoire s’emboîter dans l’Histoire. Mais c’est la contrainte de l’exercice : se frustrer pour au moins réussir une chose ! Alors que je travaille par la force des exigences de mon futur ouvrage sur les liens entre l’adventisme et la société globale, ce « manque », ce choix, montre l’objectif du film tel qu’annoncé par les concepteurs : la transmission, vers ses membres mais aussi pour les non initiés des temps forts de l’histoire de l’Église adventiste du septième jour. Finalement c’est un film qui consolide la mémoire adventiste plus que l’histoire. Les historiens aiment cette différence entre mémoire et histoire. 

Cela est particulièrement visible au travers des absences. Miller est par exemple présenté uniquement comme fermier, ce qui est une erreur. Mais faire des choix c'est obligatoirement faire des erreurs!
Dans le Magazine Adventiste, William Costa responsable de la communication des adventistes stipule:

L’objectif de ce film est d’enregistrer les débuts de l’Eglise adventiste… On espère donc que ce film sera un outil puissant afin que les adventistes soient fortifiés, inspirés par la manière dont tout a commencé, par l’esprit des pionniers. Et en même temps, on espère que les non adventistes puissent se faire une idée de l’idéalisme, du sacrifice et du dévouement dont ont fait preuve ceux qui ont lancé notre Eglise.

Le film est donc un outil pédagogique vers les adventistes et les non adventistes. Il à ce titre un outil de réel communication interne et externe.  Des kits téléchargeables sont mis à disposition des communautés adventistes à cet effet. 

Consolider la mémoire implique de travailler sur une sélection d’angles, de faits, de parcours, d’acteurs. L’une des fonctions de la mémoire est aussi de densifier les liens entre ceux qui sont les héritiers de cette mémoire. Sans doute ce dernier objectif sera atteint car le film permettra aux adventistes de se réapproprier leur mémoire. Pédagogiquement, ce film est excellent car nombre d’adventistes ont une connaissance morcelée des chemins qu’a du parcourir l’adventisme sabbatique en particulier celui porté par la SDA. L’historien y verra plusieurs manques à raison. Mais ce film n’est pas un cours d’histoire, ni une analyse historique. Il est déjà, et c’est louable, une tentative de transmettre la perception adventiste de son histoire, c’est à dire sa mémoire. D'ailleurs, la date de sortie, le 22 octobre dernier est en référence avec le grand désappointement qu'ont connu les millérites et qui par la suite conduira à la constitution de l'Eglise adventiste du septième jour.

L’étape suivante de ce travail serait une mise en perspective des liens entre mémoire adventiste et l’Histoire. En d’autres termes quelles sont les apports, les questionnements qu’adresse l’adventisme à l’Histoire ?

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