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Passée (quasi) inaperçue, la journée internationale de commémoration des abolitions de l’Esclavage en France. C’est aussi de la faute au syndrome de Stockholm émietté.

Combien êtes vous à avoir vu une affiche, un défilé, un film, un concert, un salon littéraire, une exposition… sur la commémoration de la journée internationale de commémoration des abolitions de l’Esclavage ? Ce n’est pas une surprise, même si c’est une mauvaise évidence. Deux raisons principales l’explique. La première est la responsabilité politique. Elle est évidente. La seconde est le syndrome de Stockholm émietté. Qu’est-ce ? Il s’agit de comportements, de croyances, de pratiques, de statuts, de rôles, de normes… en un mots d’attitudes orientées chez les descendants d’esclaves et surtout de leurs représentants qui contraignent le pouvoir politique à minorer la nécessité d’une participation constructive à une commémoration de l’esclavage.

Je suis précis à l’aide d’exemples. Moults structures y compris fédératives représentent les ultramarins en France. Elles n’ont pas une approche pacifiée de la commémoration et font de ce moment une lutte d’intérêts. De fait, elles pensent que le lobbying politique est un moyen mais le vive comme une fin en soi ! Pourtant l’histoire de l’émancipation des peuples montre, que la reconnaissance des droits passent par la construction d’une pensée indépendante, autonome en lien avec les classes moyennes. Cette pensée devient action quand elle fait alliance avec d’autres luttes, par exemple celle des drames de la seconde guerre mondiale. C’est pour cela que j’ai toujours défendu qu’il faille rapprocher lutte pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage avec par exemple les luttes pour la mémoire et l’histoire de la Shoah, des massacres indiens, de l’émancipation hindou… Certains opposent ces mémoires dans l’histoire parce que parfois elles se seraient enchevêtrées faisant de l’une le contre coup de l’autre. Le cas de la relation entre la libération des indiens versus la colonisation des peuples noirs. Un autre exemple serait l’impact du judaïsme sur la mise en place de conditions économiques favorables à l’esclavage. Ces approches théorisent une intentionnalité qui ne peut être généralisable.
Ces exemples ont pour conséquence d’entretenir des clivages, de les faire émerger et non de pacifier l’espace social. Sans oublier les conséquences historiques de faits entre eux, l’abolition de l’esclavage fut un chemin pour la libération d’esclaves mais aussi l’idée que la liberté est totale que si elle est partagée.

Ma deuxième illustration du syndrome de Stockholm émietté est dans l’actualité. J’ai commenté et analysé la proposition de loi sur l’Egalité réelle en outremer. Celle-ci à son origine se pose sur les réalités économiques et sociales. Elle est depuis devenu une auberge espagnol où l’on retrouve des besoins de reconnaissances inattendues. Des associations ultramarines ont par exemple obtenues que rentre dans ce projet de loi la guerre interne de reconnaissances de dates mémorielles ! Résultats c’est une boite à outil pour le démontage du bon sens désormais. C’est dommage. Tout le monde a entendu les reproches que j’ai fait à cette loi sur France Inter avec le Député Victorin Lurel rapporteur. Mais cette loi était un début et maintenant.

On le voit bien, c’est aujourd’hui plus du côté des organisations ultramarines que les leviers doivent se réifier. Elles sont légitimes mais ne doivent pas oublier comme le dit Frantz Fanon que « je ne veux pas être esclave de l’esclavage qui asservie mes père ». C’est le cas de manière institutionnelle aujourd’hui.

Pas étonnant que dans un tel tohu bohu le pouvoir politique, spectateur satisfait, ne porte pas d’initiative générale, nationale, à l’image anglo-saxonne sur le journée internationale de l’esclavage

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