La question de l’origine et du mécanisme des visions d’Ellen White s’est posée dès sa première vision en décembre 1844. A la différence des visions de William Foy, elles sont fréquentes et variées en instructions destinées à des individus, au groupe qui constituera l’Eglise adventiste naissante ou au grand public. Si Ellen contemple la gloire de la nouvelle Terre dans une vision en 1845, elle voit aussi dans une autre vision que le retour du Christ ne sera pas pour tout de suite. Le jubilé millénaire de paix ou de perfection annoncé par les post-millénaristes et les spiritualistes n’a pas commencé. Au contraire, on ira au-devant d’une époque d’immenses difficultés. Au temps de la fin, le monde entier connaîtra « un temps de détresse tel qu’il en a jamais eu depuis que les nations existent » (Daniel 12.1). De même que le peuple de Dieu traversera ce qu’elle appelle un court « temps de détresse de Jacob » (une expression empruntée à Jérémie 30.7) avant l’apothéose de la venue de Jésus. Une prédiction qui n’est pas toujours du goût de tout le monde.