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Ellen White : une mission prophétique (2/2 de JL Chandler)

7ecc3a5ec151dee2ac8df0a0b11124d5.jpgContrairement à ce qu’on pourrait penser, la plupart des Américains ne sont pas religieux quand Ellen Harmon commence son ministère en 1845. La Bible n’est pas lue, encore moins étudiée. Dans de nombreux secteurs du monde, elle est même interdite. D’un point de vue théiste, c’est une catastrophe : « Mon peuple périt faute de connaissance » (Osée 4.6). Au sein du christianisme, des idées non bibliques persistent. Un grand mouvement d’athéisme s’apprête à effacer la croyance en Dieu. La critique de la Bible la présente comme un livre de mythes et d’affabulations. La mission d’Ellen Harmon sera donc d’exalter Jésus-Christ et d’encourager l’étude de la Parole de Dieu.

La miraculée

Dans un premier temps, Ellen a eu peur d’être rejetée par les millérites. Elle est jeune (17 ans), timide, petite (1.57 mêtre), menue (40 kilos) et en mauvaise santé. Sa courte existence a déjà été marquée par une grande tragédie personnelle. En 1836, - elle a alors neuf ans - une fille en colère lui lance une pierre à la figure après la sortie de l’école. Le projectile lui casse le nez. Le sang jaillit abondamment. En hâte, elle est transportée à la maison mais trop affaiblie, elle sombre dans un coma pendant trois semaines. C’est une miraculée ! Mais sa vie est bouleversée. Elle ne peut pas poursuivre une scolarité normale. Souffrant d’une faiblesse chronique, elle a souvent des étourdissements et des évanouissements – mais heureusement, sa santé s’améliorera au fil du temps. Quand elle essaie d’écrire, sa main tremble comme une feuille. Elle est forcée de renoncer à son rêve d’être une savante. Résultat, elle a une grosse déprime. Elle s’afflige sur son malheur et reporte son amertume contre Dieu. Elle se sent misérable et trop souillée pour qu’il l’accepte.

Au fond de ce gouffre, Ellen fait néanmoins une expérience spirituelle significative. Ses parents, Robert et Eunice, sont des méthodistes pieux et fervents. En mars 1840, ils écoutent les prédications de William Miller et ils acceptent son message. Ils ont huit enfants. Ellen et sa jumelle Elisabeth sont les deux dernières. L’espérance du retour du Christ remplit Ellen de joie. En juin 1842, les jumelles acceptent Jésus par le baptème. Ellen a trouvé la paix de Dieu et se sent pardonnée.

La déception d’octobre 1844 ne ternira jamais sa merveilleuse expérience. A sa surprise, sa foi se renforce. Elle écrira : « Ce fut l’année la plus heureuse de ma vie. Mon coeur était rempli d’une joyeuse attente. Nous étions unis comme un peuple dans une prière sincère pour une véritable expérience et une évidence indiscutable d’avoir été acceptés par Dieu » (1 Testimonies, p.54).

Contre toute attente, c’est donc à cette miraculée, « la plus faible des faibles », que Dieu transmet des messages pour les millérites dans la confusion. Ellen visite les congrégations pour les encourager et les réconforter. Mais la grande majorité suivra la position anti-visionnaire des dirigeants du mouvement. Seul un groupe minuscule au départ, les adventistes sabbatistes, examinera sérieusement son ministère. L’apparition de prophètes auto-désignés n’est pas un phénomène nouveau dans l’histoire chrétienne et religieuse, mais leur densité est singulièrement élevée au XIX ème siècle, notamment parmi les femmes – Ann Lee (les Shakers), Helen Blavatsky (la société théosophique) ou Margaret Fuller (les Unitariens) par exemple. Les prudents sabbatistes découvriront les quatre tests bibliques du vrai prophète.

 

 

Test 1 : Des enseignements bibliques

« A la loi et au témoignage, si l’on ne parle pas ainsi, il n’aura point d’aurore pour le peuple. » (Esaïe 8.20)

Les enseignements du vrai prophète doivent s’accorder avec ceux de la Bible. Pour les sabbatistes – les futurs adventistes du septième jour -, c’est un critère d’identification de choix. Ils sont très attachés aux vérités bibliques. John Andrews a ainsi déclaré : « J’échangerai volontiers mille erreurs contre une vérité de la Bible ».

L’ensemble des écrits d’Ellen White est volumineux. (Pour notre propos ici, nous appellons Ellen Harmon par son futur nom d’épouse). Son oeuvre représente cent-mille pages manuscrites incluant des livres, des articles, des lettres et son journal. Ses livres couvrent presque tous les aspects de la vie chrétienne et des enseignements bibliques. Elle cite des dizaines de milliers de citations de la Bible, pour expliquer, illustrer ou clarifier ses instructions. Ce matériel est essentiellement dévotionnel et pastoral. Elle n’est pas une exégète, une linguiste, une théologienne ou une historienne. Ses messages sont profonds mais ce ne sont pas des exposés théologiques détaillés.

Les adventistes estiment que les enseignements d’Ellen White sont bibliques, qu’ils soient : 1. acceptés par tous les protestants - l’inspiration divine de la Bible et la seule règle de foi, la trinité, la double nature du Christ, sa mort expiatoire et de substitution, le salut par la grâce, le retour du Christ, le jugement final, 2. acceptés par certains protestants – le choix libre de l’être humain, la création en six jours littéraux, le sabbat, le baptème par immersion, l’immortalité conditionnelle, la pérennité de la loi morale, l’abstinence des produits nocifs à la santé, ou 3. uniques à l’adventisme – l’instruction du jugement.  

 

Test 2 : Confesser l’incarnation du Christ

« Voici comment savoir s’il s’agit de l’Esprit de Dieu ; tout esprit qui reconnaît que Jésus-Christ est devenu véritablement un homme, vient de Dieu. » (1 Jean 4.2)

C’est peut-être le test le plus facile à appliquer à Ellen White. En effet, elle a beaucoup écrit sur la-préexistence du Christ, ses enseignements, son ministère terrestre et céleste, et sur sa seconde venue. Ses livres, Jésus-Christ, Paraboles, ou Vers Jésus en sont un clair exemple.

 

Test 3 : Une vie chrétienne exemplaire

« C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. » (Matthieu 7.20)

La vie du prophète ne doit pas contredire les enseignements de la Bible.  Unaniment, les critiques et les intimes d’Ellen White la décrivent comme une femme équilibrée, d’une grande piété et bonté. Elle n’est pas parfaite mais son caractère courteois, sa personnalité agréable, son comportement chrétien et ses contributions sont très appréciés. A sa mort, le News-Tribune de Détroit commente : « Madame White était une femme remarquable sous bien des aspects. Elle était profondément religieuse. Ceux qui la connaissaient intimement n’ont jamais douté de sa sincérité ». Le Star de Saint Helena écrit : « Ses presque quatre-vingt dix ans furent remplis de bonnes actions, de mots gentils et de prières sincères pour toute l’humanité ». Dudley Canright, sa critique la plus acerbe, a assisté à son enterrement. Profondément ému devant son cercueil, il déclare : « Une noble dame chrétienne est partie ».

 

Test 4 : L’accomplissement des prédictions

« Alors, maintenant, un prophète annonce la paix ; on saura s’il est réellement envoyé par l’Eternel seulement si sa prédiction se réalise. » (Jérémie 28.9)

Pour l’essentiel, l’oeuvre d’Ellen White consiste à guider et à conseiller une église naissante. En soixante-dix ans de ministère, ses écrits – comme ceux des écrivains bibliques - contiennent relativement peu de prédictions. La plupart d’entre elles se rapportent à l’avenir, à des évènements qui précèdent le retour du Christ. Certaines prophéties se sont déjà réalisées. Elle a prédit des choses impensables à son époque, qui semblaient étranges à ses contemporains, mais qui ne nous choquent plus aujourd’hui, tels que l’avènement du spiritisme moderne (le New Age), la recherche d’unité des confessions chrétiennes, le déclin des valeurs morales, les conflits sociaux ou des milliers de navires coulés (ce qui est arrivé durant la seconde guerre mondiale). C’est un fait qui a frappé le journaliste René Noorbergen, un expert sur les voyants et le charlatanisme, dans son livre Ellen White - Prophet of Destiny : sa vision du temps de la fin n’a jamais été démentie par les évènements. 

 

Le peuple de la Bible

Ellen White ne s’est jamais proclamée prophétesse. Cette conclusion éventuelle est laissée à ceux qui examinent sa vie et ses messages. Par humilité, elle concèdera néanmoins être « la messagère du Seigneur ». Sur Sociologiser, je présenterai au fil du temps le profil de sa vie, de ses visions majeures et de ses écrits. Sa documentation volumineuse est accessible à tous. La Fondation Ellen White possède tous ses manuscrits originaux. Son site officiel, www.whiteestate.org, fournit une mine d’informations au public. Plusieurs « centres de recherches Ellen White » dans le monde, dont celui du Centre universitaire adventiste du Salève en France, sont ouverts aux chercheurs. Deux CD-ROMs, Ellen G. White Writtings et Legacy of Light (avec des photos et d’autres biographies adventistes) contiennent le corpus complet de ses écrits – livres, articles, lettres et journal. Parmi les nombreux ouvrages sur Ellen White et l’adventisme, les biographies plus importantes sont : son auto-biographie Life Sketches of Ellen White, Ellen G. White en six volumes d’Arthur White, Ellen White’s World et Walking with Ellen White de George Knight.

Nous l’avons souligné, la mission d’Ellen Harmon est d’exalter Jésus-Christ et d’inciter les gens à étudier la Bible. Sous son impulsion, les adventistes sabbatistes vont beaucoup sonder le texte biblique. Ils découvriront des vérités. Une à une, ils rassembleront des doctrines oubliées.

Commentaires

  • Miraculée, prophétesse qui résiste aux critères bibliques, etc. Mais voyons monsieur Chandler, où est la critique ? Franchement il y a t-il quelque chose de négatif chez cette femme ? Je propose qu'elle soit canonisée, sanctifiée, adulée, adorée, vue la présentation que vous en faite. Pourquoi ne pas intégrer ses écrits directement aux nouvelles versions de la Bible. Soyons sérieux monsieur Chandler. A quand une lecture équilibrée d'Ellen White, sans l'idée de la dénigrée ou de la sanctifier. Vous optez en le cachant pour la seconde voie. Nous lecteurs, adventistes, non adventistes n'avons besoin ni l'une ni l'autre, mais simplement un regard historique juste et non une adulation.

  • Monsieur Chandler, finalement c'est plus fort que vous. Vous vous laissez toujours aller à vos opinions religieuses? Etes vous un pasteur adventiste ?
    Vous écrivez : "Ellen White ne s’est jamais proclamée prophétesse. Cette conclusion éventuelle est laissée à ceux qui examinent sa vie et ses messages." Ok jusque là on est d'accord avec vous. Mais vous ne pouvez pas vous empêcher de rajouter, "Par humilité, elle concèdera néanmoins être « la messagère du Seigneur »". Comment pouvez vous affirmer qu'il s'agisse d'une humilité. Comment reconstruisez-vous les sentiments de E. G. W. Pourquoi ne pas prendre des précautions d'usage de l'historien?
    D'autre part, je partage en partie les critères du test que vous présenter. Mais de quel chapeau sort ce test ? Quels sont les commentateurs qui le valident ? Il y en a t-il d'autres qui désavantagent Ellen White? Oui, si on regarde les autres organisations protestantes qui réfutent le statut de prophétesse à E.G.W. Cela vous n'en parlez pas pour congratuler E.GW.
    Nous attendons toujours le retour à une histoire pondérée d'Ellen White que vous ne présentez pas. Dommage pour un tel site et nous lecteurs, advenistes, non adventistes, voire anti religieux. Dommage pour tout le monde en un mot.

  • Cher Chandler,
    Cette contribution intéressante pousse à de nombreuses questions. Il me semble que des affirmations, simples évocations, surchargent le texte. Elles y attirent une critique dont l'auteur pouvait faire l'économie. Toutefois cela permet de reconsidérer la manière dont ce savoir sur les adventistes est produit et transmis par M. Chandler.
    1. Je lie "Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la plupart des Américains ne sont pas religieux quand Ellen Harmon commence son ministère en 1845. La Bible n’est pas lue, encore moins étudiée." Mais d'où vient cette affirmation? C'est l'introduction la plus maladroite que je connaisse. Nous sommes en pleine période dit de second réveil et l'Amérique est traversé d'initiatives religieuses individuelles et collectives. Quels sont les chiffres qui conduisent à affirmer que "la plupart des Américains ne sont pas religieux" au moment où White commence son oeuvre. Cette erreur grave peut conduire à faire penser qu'Ellen G. White va entraîner un regain de lecture de la Bible. Ce serait faut, car White s'insère dans un mouvement général de retour aux Ecritures. Preuve en est l'effervescence religieuse de l'époque.
    2. Vous écrivez: "Au sein du christianisme, des idées non bibliques persistent". C'est vrai, mais qu'elle est la nouveauté historique ? Le désire de réorienter les individus vers une lecture de la Bible correspond au biblicisme de l'époque. Un article sur ce blog de M Desplan reprend justement cet élément historique.
    3. Sans entrer dans les détails de votre test, ce qui prendrait une sommes de temps et d'espace, je reformule une remarque déjà faite: D'où vient ce test ? De vous ? De White ? Des sabbatistes ? De protestants ? de Théologiens avec elles orientations ? Ce n'est pas parce que vous nous le présentez ici qu'il est fiable, surtout que l'on ne perçoit en rien sa cohérence, la continuité entre éléments et surtout sa validation scientifique (théologique et historique).

    Pour finir sur une question d'ordre générale: face à la difficulté qu'il y a à soutenir le caractére de prophète de White, ne peut-on pas dire que les adventistes font une confusion entre leader charismatique et prophète (même si le prophète est un leader charismatique) ? Je prends volontairement le vocabulaire de la sociologie

  • Edson, dans l'imaginaire du public on a l'image d'une Amérique chrétienne, voire très religieuse à ses débuts mais les historiens sont plus nuancés. Par exemple, Gerald Wheeler écrit : "En dépit des conceptions communément véhiculées aujourd'hui, un grand nombre des premiers Américains avaient peu ou aucun contact avec le christianisme. Ils allaient aussi peu à l'église que les Américains modernes. De nombreuses petites communautés n'avaient aucune église ou un pasteur" ("James White", p.24). Explication : si la grande majorité des Américains croient en Dieu aujourd'hui, la plupart sont des chrétiens nominaux. En dépit d'une certaine agitation et visibilité médiatiques, 10% seulement sont des chrétiens vraiment actifs et réguliers. Dans un sens, à l'inverse de l'Europe, le sécularisme est plus interne qu'externe aux Etats-Unis.

    A la naissance des Etats-Unis, certains Européens ont immigré pour des raisons religieuses mais beaucoup d'autres l'ont fait pour des raisons purement économiques. C'était un pays neuf, vaste, relativement "inoccupé" où l'on pouvait acquérir de la terre et qui attirait les convoitises.

    D'autre part, les grands mouvements de réveil (avec Edwards, Whitefield et Finney) étaient déjà dans le passé. Après chaque réveil, l'intérêt religieux du public américain est retombé. Le même phénomène s'est produit pour le millérisme. Une majorité d'incroyants se sont convertis durant ces réveils, ce qui prouve bien que de nombreux Américains n'étaient pas religieux. Nous avons des récits de prédicateurs millérites qui ont évangélisé des communautés entières de gens qui n'avaient jamais lus la Bible. A l'époque, le déisme a souvent eu plus d'influence sur les esprits que le christianisme.

    A l'époque d'Ellen White, il y a eu une floraison de nouveaux mouvements religieux - pas forcément chrétiens - mais comme les adventistes, ils étaient encore petits, à leurs débuts et limités en nombre d'adeptes. La plupart des dénominations chrétiennes traditionelles, notamment le méthodisme (la première religion du pays à l'époque), étaient aussi en perte de vitesse.

    Vous avez raison d'indiquer qu'un mouvement protestant de popularisation de la lecture de la Bible était en marche, notamment par les sociétés bibliques de traduction. Néanmoins, Ellen White a défini son rôle comme étant d'aviver l'intérêt des gens pour l'étude de la Bible.

    Les tests d'identification d'un prophète ont été établis par les adventistes sabbatistes. Je citerai seulement un ouvrage parmi d'autres, "A prophet among you" de James Jemison, qui entre dans ces précisions.

    Dans l'esprit des adventistes, il n'y a pas de confusion entre le leader charismatique et le prophète. D'autant plus que l'histoire de l'adventisme, nous le verrons, ne se limite pas à la seule personnalité d'Ellen White. Elle a plutôt été un guide spirituel. En concertation avec elle, d'autres personnalités ont dirigé l'Eglise adventiste.

    Pour finir, juste une remarque d'ordre général. La démarche scientifique sur l'histoire des débuts de l'adventisme, c'est de présenter un tableau fidèle des faits et du contexte historique. C'est d'expliquer comment les adventistes en sont venus à croire ce qu'ils croient. C'est de découvrir leur raisonnement, leur psychologie et leur argumentation - y compris sur Ellen White. Naturellement, il y aura une variété d'opinions parmi les lecteurs sur ces croyances.

  • Jean-Charles et Anaïs, vos remarques se regroupent plus ou moins. J'y répondrai donc en même temps.

    Quand Ellen Harmon se trouve dans le coma à la suite de son accident, le médecin de la famille estime qu'elle ne survivra pas. Une voisine proposera à sa mère d'acheter une robe pour l'ensevelissement mais celle-ci lui demandera d'attendre, espérant encore son rétablissement. La survie d'Ellen sera inespérée. C'est dans ce sens que l'expression "miraculée" est utilisée.

    Nous ne sommes qu'au début du récit sur la vie d'Ellen White. Comme nous le verrons, nous n'avons pas affaire à une femme parfaite. Elle passera par des moments de découragement, elle aura des difficultés avec l'éducation de ses enfants. Il lui arrivera d'avoir des différents avec son mari. Elle comprendra progressivement certaines choses. Comme tout le monde, elle fera parfois des erreurs dans sa vie personnelle et elle ressentira le stress d'un emploi du temps très chargé. Mais nous anticipons sur l'histoire.

    Nous l'avons déjà dit, les dénominations protestantes écartent l'idée que le don de prophétie soit en activité après la période des apôtres, ce qui élimine d'entrée cette possibilité pour Ellen White et n'importe qui d'autre.

    Les commentateurs adventistes ont défini quatre critères bibliques fondamentaux pour identifier un prophète. Certains de ces critères s'appliquent en général à tous ceux qui enseignent la Bible. Certains commentateurs ajoutent d'autres critères généraux comme promouvoir l'unité de l'Eglise ou combattre contre le fanatisme et les fausses doctrines. Le seul critère qui est purement spécifice au prophète est la capacité de faire des prédictions. Pour les commentateurs adventistes, le point essentiel est qu'aucun de ces critères ne doit manquer au prophète. Il doit y avoir une cohérence entre sa vie et les enseignements de la Bible, ses prédictions et leurs accomplissements.

    Je rappelle que je rapporte les faits comme ils se sont passés. Historiquement, la majorité des adventistes ont attribué à Ellen White le don de prophétie. Comme nous le verrons, certains ont eu aussi des doutes et des interrogations. Il est également clair qu'elle se considérait être une porte-parole de Dieu.

    Le travail de l'historien est de rapporter les faits. Mais le lecteur est libre de son opinion.

  • Ellen G. White. Ce seul nom suscite toutes formes de réactions. Toute la difficulté est d'approcher, de manière apaisée la contribution de White à l'histoire de l'adventisme et plus largement à certaines idées (Hygiénisme, puritanisme, théologie, notion de prophète, etc.). Quelque soit l'individu qui, devant un public large, se lance dans cette exercice il exacerbera les prowhitistes, les antiwhitistes, au sein et à l'extérieur de l'adventisme. La difficulté est encore plus grande quand il s'agit de présenter, sous forme de saga historique la contribution d'E.G.W. En plus il va de soit, comme l'indique déjà en pointillés Chandler dans ses réponses à vos commentaires, qu'il abordera, sereinement, les points de tensions, les critiques, autour de la personne d'E.G.W.
    Pourquoi ces crispations. Les personnalités comme E.G.W réinterrogent l'idée classique que nous avons:
    - du prophétisme
    - des leaders charismatiques au sein d'une organisation religieuse
    - de l'influence d'un leader sur l'ensemble de la société,
    - l'histoire même du groupe dont elles sont membres, en s'exposant aux critiques dans l'organisation et hors de celle-ci,
    - les acquis d'un groupe sur lui-même,
    - des relations inter organisations religieuses,
    - en particulier des regards entre groupes religieux dans le protestantisme,
    - etc.
    Soulever tous ces lièvres suscite les passions. De fait, la contribution de Chandler sur E.G.W ne satisfera pas toutes les attentes, surtout que chacun est libre d'avoir ses propres opinions. Espérons simplement qu'elle contribuera à permettre aux lecteurs d'approcher plus globalement E.G.W sans présupposer des opinions de chacun, tout en acceptant la diversité de celles-ci et leur transparence inévitable dans les discours. Là est l'apport de la neutralité axiologique dont j'ai déjà fait mention. Une prise de distance, une objectivation avec l'objet étudié, sans prétendre au mythe de l'objectivité. En un mot, la contribution de Chandler invite à devenir de véritable béréens de l'histoire de l'adventisme, et c'est une réussite.

  • j; avais 12 ou 14 lorsque jè ai commencer a lire,at apres je suis tomber sur un livre en lambeau intitule jesus christ de ellen g white ce livre me bouleversa et jè ai vu jesus christ dans une autres dimenssion,cette femme etais une fille de Dieu rien afaire ,pour avoir une telle inspiration et connaissance cela vient de DIEU ET DU sAINT ESPRIT.
    SI QUELQUÈ UN PEUT ME DIRE OU TROUVER CE LIVRE JESUS CHRIST DE ELLEN G WHITE AIDER MOI PARDON JE VEUT CE LIVRE CA FAIT PLUSOU MOINS 20 ANS QUE JE LE CHERCHE MERCI A TOUS

  • Gabriel, pour se procurer le livre Jésus-Christ on peut le demander dans une église ou une librairie adventiste.

  • je pense q'Ellen white a été un veritable diciple du christ,car elle a vécu dans la présence de Dieu. puis-je avoir tous ces ouvrages? je veux lire tout ces livres et volumes brochures ect...

  • Nous l'aurons l'occasion de considérer l'oeuvre littéraire d'Ellen White. Vu l'insistence de certains internautes qui souhaitent découvrir pour eux-mêmes ses écrits, les Editions Vie et Santé (www.viesante.com) offrent au pulic une grande partie de ses oeuvres.

  • il n'ya vraiment rien à dire sur elle et ses écrits d'autant plus qu'il ya des non adventistes qui sont accro de certains de ses livres.

  • il n 'ya vraiment rien à dire sur elle et ses écrits d'autant plus qu'il ya des non adventistes qui sont accro de certains de ses livres c'est vrais.

  • Je me suis toujours demandé pourquoi l'adventiste Lambda n'avait pas accés au coffre-fort du White Estate .

    Oui , pourquoi ?

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