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  • Grèves aux Antilles et contexte années 80

    Le tournant des années 80

    Guadeloupe grève 08.jpgEn Guadeloupe les "années 80" sont celles d'un tournant identitaire. Cette île connue des attentats perpétrés par les leaders indépendantistes, Luc Reinette, Henri Amédien et Henri Bernard. Ils constituèrent le « Conseil national de la résistance guadeloupéenne ». Après un long périple juridique, en 1989 Reinette fut condamné à 33 ans de prison et fut amnistié. Bien que l'indépendantisme ne bénéficiait pas d'une légitimité populaire, Reinette, Amédien et Bernard rencontraient une sympathie relative au sein de l'ensemble de la population guadeloupéenne. Des congénères comprenaient que les frustrations issues du réductionnisme dont est victime la société antillaise aboutissent à des poussées de violence contre la France, perçue comme épicentre du réductionnisme.

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  • Grèves en Guadeloupe, identité et religion. Acte 3.

    guadeloupe grève 05.jpgContinuons notre rétrospectice sélective de grèves en Guadeloupe pour mieux comprendre la dernière grève de 44 jours mené par le LKP.
    Le mouvement de mars 1975 s'épuise. Les grévistes sont moins mobilisés. Tout semble indiquer la fin du mouvement sans que les revendications soient satisfaites. C'est là que l'imprévisible se produit et entraînera un tournant inespéré pour les grévistes. Un homme, le Père Chérubin Céleste entame une grève de la faim pour que les demandes des grévistes soient satisfaites. Le père C.C. n'est pas un inconnu. Il a soutenu la grève de 1971 et a poussé l'Eglise Catholique à marquer son intérêt pour la lutte sociale des ouvriers. Le Père C. C. a u discours politique construit. Il incrimine les usiniers et l'Etat, complices  de laisser la situation sociale guadeloupéenne se dépérir.

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  • Grèves aux Antilles, identité et religion. Acte 2

    guadeloupe grève 01.jpgDans notre dernier commentaire sur la dernière grève aux Antilles je notais que le mouvement social est un acte fondateur de la société antillaise. Il inscrit la relation avec l'hexagone dans une dimension conflictuelle. Cette dimension pousse à beaucoup relativiser le vocabulaire utilisé pour qualifier la dernière grève. Soyons précis, parler de « crise » me parait très inadapté. En plus d'être éloigné de la réalité le vocable de « crise » a des influences fortes sur le regard qui peut être porté sur la société antillaise et les propositions dans un contexte d'Etat généraux des Antilles. Par définition la crise est une situation exceptionnelle qui rompt (pix!) avec le normal, l'habituel, le commun, l'attendu. Elle exige de mettre en place une stratégie pour qu'elle soit la plus brève possible. Rien que simple retour pour quelqu'un qui connait les Antilles permet de dire que la notion de crise s'adapte difficile à la dernière grève. En effet celle-ci n'est pas exceptionnelle, était en partie souhaitée et s'inscrit dans une histoire très dense des luttes sociales.

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  • Grèves aux Antilles, identité et religion. Acte 1

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    LKP 01.jpgLes sollicitations pour commenter le mouvement social aux Antilles furent très nombreuses. Je n'ai accepté aucune pour différentes raisons durant le mouvement social.
    Premièrement il y a des chercheurs plus informés que moi sur la question. Deuxièmement, si je m'intéresse aux Antilles, je n'ai pas directement observé le mouvement social en Guadeloupe (puisque c'est principalement de ce Département qu'il est question). Troisièmement, je m'intéresse aux Antilles avant tout au travers de la question des valeurs et croyances religieuses. Ce regard a besoin de s'extirper de l'actualité pour être pertinent.

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