N'étant plus à la conception de manifestations pour la commémoration des abolitions de l'esclavage j'ai pu suivre comme simple observateur certaines et suivre les débats, polémiques qui réapparaissent chaque année.
Le constat général est très positif. Il y a encore la trace de débats inutiles mais au delà remarquons une pacification rampante. Qu'entendre par là. La commémoration des abolitions est de plus en plus acceptée. Les collèges s'engagent. Les manifestations associatives se multiplient. Les tensions entre tenant du 10 mai et du 23 mai s'estompent. Je me suis déplacé dans des collèges du Nord de la France pour parler de l'esclavage et c'est extraordinaire le travail que je découvre. Lectures, débats, sensibilisations, etc. En un mot, la commémoration s'approche de son ambition initial. Elle commence à faire lien entre les individus de toutes origines. Elle réinterroge le présent, sans se culpabiliser du passé, tout en étant un angle d'attaque des inégalités de traitement d'une partie de la population présente en France.
Du côté des descendants d'esclaves, un sentiment de redécouverte de soi, de son histoire, de son identité rencontre de plus en plus d'échos dans ses manifestations. La traduction la plus évidente de cette pacification de la commémoration est la proposition qui émerge de plus en plus dès associations est que les manifestations s'étalent du 10 au 23 mai, faisant de cette période un espace pédagogique. De fat, il est important d'appeler à ce que cette proposition rencontre un écho favorable, rapprochant les manifestations françaises de moments forts présents dans d'autres pays autour de l'esclavage, de la quette des droits civiques ou encore de la fin de régimes discriminatoires.
Une commémoration des abolitions du 10 au 23 mai intégrerait aussi des dates commémoratives de départements d'Outremer, faisant ainsi converger les actions et manifestations. Un véritable pas vers une sensibilisation élargie et cohérente.

Les intervenants, d’une qualité exceptionnelle, ont pour l’instant développé à la lumière de l’exemple de Martin Luther King, la nécessité de construire un idéal élevé pour soi, son entourage, la Guadeloupe. Serge Molla, revenant sur l’exemple américain note que l’ampleur du combat et du succès de King n’étaient pas pensés initialement. Le King avait des ambitions concrètes pour l’acquisition de droits. Mais l’idée qu’il avait de l’humain faisait qu’il ne pouvait pas éviter la thématique de la réconciliation.
Dès vendredi Patricia Braflan-Trobo rappelant le poids de l’esclavage dans la structuration des liens sociaux aux Antilles, posait clairement la difficulté du vivre ensemble dans une société racialisée. Max Jasor, soucieux du succès d’une démarche de réconciliation, indique le caractère incontournable de la communication intime entre des populations qui s’opposent en permanence. En un mot, comment faire échanger ensemble les antillais y compris les békés. Le temps de l’échange intime, certainement discret, sincère, vrai, honnête est venu. 
La présence dans les médias d'Entre espérance et désespérance aux Antilles continue jusqu'à la dernière minute de la promotion. Mon passage à Guadeloupe 1ere TV le 8 décembre dans l'émission En attendant l'info avec Francis Lalanne a été un véritable moment où un grand public a pu découvrir le livre. Ce mercredi 8 décembre a été bien géré par Event & Com qui gère mon passage aux Antilles puisqu'alors que j'étais en direct sur les écrans TV, je passais aussi sur la première radio RCI.
La tournée de promotion se termine vendredi sur Guadeloupe 1ere (ex RFO) dans l'hebdo culturel à 18h15.
Le magazine culturelle de
La tournée médiatique aux Antilles continue autour de mon livre Entre espérance et désespérance. Passage à 

Avec des tendances différentes certes, mais globalement l'ensemble de la classe politique martiniquaise et guyanaise est satisfaite du référendum à venir. Le chef de l'Etat demandera dans une formulation encore à découvrir, si ces régions acceptent une évolution statutaire qui permettra une autonomie encadrée par référendum les 17 et 24 janvier prochains. La Guadeloupe est laissée de côté. Paye-t-elle le mouvement social de 44 jours ?
En Guadeloupe les "années 80" sont celles d'un tournant identitaire. Cette île connue des attentats perpétrés par les leaders indépendantistes, Luc Reinette, Henri Amédien et Henri Bernard. Ils constituèrent le « Conseil national de la résistance guadeloupéenne ». Après un long périple juridique, en 1989 Reinette fut condamné à 33 ans de prison et fut amnistié. Bien que l'indépendantisme ne bénéficiait pas d'une légitimité populaire, Reinette, Amédien et Bernard rencontraient une sympathie relative au sein de l'ensemble de la population guadeloupéenne. Des congénères comprenaient que les frustrations issues du réductionnisme dont est victime la société antillaise aboutissent à des poussées de violence contre la France, perçue comme épicentre du réductionnisme.
Continuons notre rétrospectice sélective de grèves en Guadeloupe pour mieux comprendre la dernière grève de 44 jours mené par le LKP.
Dans notre dernier commentaire sur la dernière grève aux Antilles je notais que le mouvement social est un acte fondateur de la société antillaise.