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Groupes religieux minoritaires

  • Le défi de la réorganisation des cultes suite aux Covid-19 (I)

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    Depuis plusieurs semaines je suis interrogé par des communautés religieuses sur les conséquences d’une réorganisation des rituels en raison de la Covid-19. Des dimensions complémentaires doivent être distinguées sur ce point. Pour le comprendre je vous propose trois notes sur le sujet, chacune revenant sur une des dimensions à prendre en compte lors de la réorganisation des cultes. Commençons par la dimension ergonomique pour appliquer les mesures d’hygiène visant à circonscrire la diffusion d'une pathologie infectieuse, ici la Covid-19.

     

    La dimension hygiénique et ergonomique

    L’organisation spatiale est devenue un enjeu majeur. C’est à partir de ce dernier que toutes les autres réorganisations se réalisent. Pour qu’une communauté religieuse prenne en compte les contraintes infectieuses il faut donc qu’elle réaffirme le cœur, l’essentiel du sens de son action afin que la gestion de l’espace contribue à atteindre l’objectif assigné. Mais commençons par un point important qu'est la redéfinition de la relation avec l'Etat. Dans la prochaine note nous soulignerons les questions que la relation avec l'Etat soulève.

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  • Pâques : l'illustration de l'insertion adventiste dans le tissus local.

    Le week-end pascale marque une forte montée des manifestations organisées par différentes communautés chrétiennes. La PQR (Presse quotidienne régionale) a regorgé de cas où les communautés protestantes et catholiques ont construit des espaces de rencontres avec la population. Il faut dire que Pâques retrouve un regain d'intérêt dans la population. On peut regretter qu'il s'agisse de plus en plus d'un espace commercial. Mais qu'est-ce qui peut encore échapper au commercial dès qu'il y a un engouement populaire ?!

    Observateur de l'adventisme francophone, je constate, en France, en Suisse et Belgique de plus en plus de fêtes coorganisées entre églises chrétiennes où l'adventisme prend une part significative. En Suisse la presse numérique catholique a souligné la participation adventiste. La PQR parle avec excès d’œcuménisme. Parfois, pour des raisons pratiques des organisateurs mêmes reprennent la notion d’œcuménisme, mais il s'agit simplement de rencontres interconfessionnelles car l'objectif de construire une croyance commune n'existe pas. Ces instants sont construits à partir de traits communs, fondamentaux des communautés chrétiennes. Et, là, Pâques est le terrain idéal. L'innovation pédagogique est aussi prolifique à ce moment ce qui permet d'indiquer l'expo à La Neuveville

    La participation adventiste permet de souligner l'augmentation des rapports adventistes avec les autres communautés. Bien plus que des relations de bons voisinages, l'adventisme français participe à la création d'un langage pédagogique sur les croyances centrales du christianisme. De plus, il se fait connaître (pas toujours) au grand public quand cela est possible à partir d'une opportunité sociale, un trait commun fermant de l'histoire chrétienne en Europe que sont les fêtes pascales. D'autres moments sont également propices à cela, mais ce qu'il faut souligner c'est l'ambition pédagogique et non prosélyte de l'adventisme faisant de cette organisation religieuse, une institution qui construit des liens convergents avec la société française. Il ne peut donc se résumer aujourd'hui dans les points de tensions, qui sont d'ailleurs inhérents à toutes structures religieuses messianiques dans son rapport à la société globale. Tout cela alimente le dynamisme adventiste dont il est souvent fait état dans ce blog.

     

  • Les nouvelles attentes des encyclopédies sur l'Eglise Adventiste

    Encyclopédie, Eglise adventiste du septième jourIl n'est pas rare que les chercheurs réalisent des articles sur des communautés religieuses pour des encyclopédies et aident parfois des dictionnaires. Cette collaboration se fait anonymement sauf pour les grandes encyclopédies. Concernant l'Eglise adventiste il y a une demande croissante. Cette nouvelle tendance m'a conduit à faire un petit audit (en cours) des articles et définitions dans des dictionnaires et encyclopédies de notoriétés. Dans ces ouvrages des erreurs existent montrant l'important travail de vulgarisation qui reste à réaliser.

    Dans un échange avec une encyclopédie j'indiquais à l'équipe de rédaction 3 grandes erreurs qui traduisent d'ailleurs celles qui existent en général sur l'Eglise adventiste du septième jour.

    1. William Miller (oui, William, de nouveaux prénoms apparaissent dans certains encyclopédies. L'erreur qui commence à arriver est le prénom de Guillaume – et des dérivés) est un fondateur du millérisme. L'Eglise adventisme du septième jour n'est pas un synonyme de millérisme, mais est un des courants qui en résulta.

    2. Ethymologie : Je constate que l'influence anglosaxone est de plus en plus indiquée, mais cela se fait au détriment de la racine latine « adventus »

    3. La faible référence à BernarddBlandre : les bibliographies, même indicatives, ne peuvent faire l'économie des travaux de l'historien Bernard Blandre. Il est Le fin connaisseur de l'histoire du millérisme, de l'adventisme, du jéhovisme etc. Une lecture de ses travaux porte les précisions sur l'histoire de l'adventisme.

    Outre ces quelques erreurs, globalement les articles sur l'adventisme sont assez bien construits. Ils datent et doivent être actualisés. En plus de l'évolution des chiffres (une encyclopédie peut difficilement actualiser les chiffres), ce sont les changements dans la sociograhie adventiste et ces évolutions institutionnelles qui restent à intégrer.

    Je me consacre aux nouveaux projets d'encyclopédies, d'Atlas du religieux et de dictionnaires. Ils sont désormais exigeants. La précision historique est de l'horlogerie Suisse. Précisez les variantes de l'adventisme, ses disparités géographiques, ses évolutions, les débats historiques... sont des attentes. Il en va de même des demandes pour le versant sociologique des entrées des encyclopédies. Les articles demandent les positionnements dans les débats éthiques, les rapports aux comportements politiques, les réseaux institutionnels, la formation des cadres, les formes d'adhésion, le rapport avec le savoir scientifique, la perception de l'Etat etc. sont les demandes récurrentes.

    Ces aspects montrent aussi le besoin de mieux connaître l'Eglise adventiste du septième jour à partir des apports des chercheurs. Ainsi, sans se contenter du discours des groupes religieux, sur eux, le recours aux chercheurs pour définir et présenter l'Eglise adventiste traduit le souci d'offrir au grand public un regard complet, dépassionné et conforme à la réalité, sans pour autant établir une tension, une opposition avec le vécu des individus dans les groupes religieux

     

  • Premières remontées de ma nouvelle enquête "Dirty Work" dans le monde évangélique et adventiste

    Celle-ci va surprendre et prend du temps par manque de financement. L'enquête "dirty work" est un prolongement des recherches de la sociologie du travail et de la santé réalisées aux USA. Elles visent à mettre en évidence les activités considérées comme non gratifiantes que les individus cherchent à éviter dans les groupes religieux. Par "activités" j'entends les choses à réaliser. Il s'agit bien de faits concrets. L'enquête qui a déjà débuté englobe des individus de communautés adventistes et de communautés évangéliques indépendantes. Les différences d'organisations ont été un critère de sélection majeur.

    D'où vient cette idée facile à reprocher? Elle résulte des enseignements donnés aux professionnels de santé sur la sociologie et le cas adventiste. Pour la sociologie des organisations, tout groupe social ayant une structure formelle distribue des autorités. Il s'agit de la constitution de la hiérarchie. Les auteurs américains dont Hughes le premier notaient le réflexe des individus à transmettre à d'autres, hiérarchiquement inférieur des tâches non gratifiantes, d'où la notion de dirty work. C'est vrai à l'hôpital où dans l'histoire les médecins ont délégué le sale boulot (du point de vue des médecins) aux infirmiers.

    Dans un groupe religieux peut-on observer du dirty work? Que serait dans ses groupes une tache noble? Comment,  à qui, reléguer? Quel serait la compatibilité avec l'orthodoxie et l'orthopraxie (surtout)? Seule une enquête de terrain permettra de le certifier. A ce jour les premières conclusions sont surprenantes et me poussent à fabriquer l'idée d'un dirty work inversé. Voyez déjà là, l'ensemble de stratégies pour dépasser le dirty work. Cependant il faut encore creuser car les individus signalent effectivement des activités non nobles à déléguer, mais pas celles que j'attendais!! Je n'en dit pas plus. Je reviendrai faire un compte rendu des premières conclusions.

    En tous les cas, parler au sens de Hughes de dirty work conduit à reconsidérer les fonctions des relations sociales au sein des groupes religieux. Je termine des rapports sur l'adventisme à destination d'institutions et vous verrez de quoi il s'agit très concrètement.

  • Suite... Les défis nouveaux défis de l'Eglise adventiste en France (IV): La formation des cadres

    La formation des cadres adventistes

    FAT, faculté adventiste de Théologie, adventisme, adventiste, Eglise adventiste, formation adventiste, Collonges sous salèveC'est un chantier permanent comme pour toutes associations, structures, entreprises ou administrations. Les formations adventistes, délivrées essentiellement dans son campus de Collonges sous Salève, ouvrent aujourd'hui à la révolution épistémologique décrite ci-dessus. C'est un atout pour l'effet de génération.
    La formation adventiste, disons-le, est théologiquement forte. Dans la continuité de Miller, un esprit systémique est important dans la formation adventiste. Richard Lhemann l'a magnifiquement mis en évidence dans son ouvrage sur les adventistes. De plus, l'adventisme en France est sensible à former les individus aux attentes sociales. Sur ce point, il faut saluer l'ouverture d'un master de relation d'aide. Cela correspond aux demandes sociales. La relation d'aide est ancienne dans l'Eglise adventiste. Densifier celle-ci avec l'apport des équipes d'Empreinte formation est un plus. Remarquons que des universités ouvrent des diplômes en victimologie et sur l'accompagnement psychologique. Prendre ce cap dans la formation adventiste (où une formation en psychologie existait déjà) va également permettre de bien poser les limites entre approche théologique et psychologique, tout en admettant les ponts entre ces deux domaines du savoir.

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  • Valeurs adventistes et pratiques cultuelles antillaises – Une relation paradoxale. Retour sur un article.

    Religions et Valeurs en France et en EuropeDans cet article publié au sein de l'ouvrage Religion et Valeurs dirigé par Bruno Duriez, Claude Dargent et Raphäel Liogier je reviens sur les tensions qui existent entre les valeurs, pratiques et croyances de l'Eglise adventiste avec celles de la société antillaise. L'article soulève un paradoxe. Il y a une grande opposition entre ces deux familles de valeurs. Elles sont a priori incompatibles. Pourtant le succès adventiste aux Antilles est grand, parce que paradoxalement, c'est la tension entre valeurs adventistes et valeurs antillaises qu'une partie de l'explication du succès adventiste s'explique. En effet en proposant, souvent par rejet des valeurs antillaises d'autres référents aux individus très sensibles au religieux, l'adventiste est perçu comme une voix(e) du changement pour un succès à venir. L'article Valeurs adventistes et pratiques cultuelles antillaises s'appuie sur des éléments précis, explicites, non exclusifs et très accessibles pour comprendre ce paradoxe. Il est un premier aspect d'une analyse qui se poursuit. 

    Aujourd'hui, le lien entre valeurs adventistes et culture antillaise est beaucoup plus apaisé. Une ethnographie de ce lien permet de le noter incontestablement. Les adventistes sont des acteurs très bien intégrés et actifs dans la société antillaise. De plus, leur expression culturelle (surtout le chant) est particulièrement appréciée. Je reviendrai dans un nouvel article sur cet élément majeur qui n'est pas mentionné dans l'article. Pour l'instant je vous laisse découvrir et redécouvrir mon article à la page 157 du livre.

  • 3 nouvelles publications sur les liens entre Religions et Droits de l'Homme - Un regard entre Sciences politiques et sociologie de la la religion

    Réveil du religieux Eveil de la Religion, FAbrice Desplan, Dominique KounkouAbsent du blog, je ne suis pas moins actif. Le temps est un luxe qu'il faut prendre. Je le prends pour revenir ici et vous présentez 3 nouveaux textes que je viens de publier sous direction.

    Le premier est un chapitre de l'ouvrage dirigé par Dominique Kounkou Réveil du religieux et Eveil de la société. Il s’intitule Droit européen et stigmatisation religieuse. C'est une contribution qui pose une lecture au travers de canons sociologiques sur les arrêts de la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Souvent la Cours contredit des arrêts très médiatisés. A regardé de près la Cours est très vigilante aux stigmatisations. Elle rejette les arrêts du droit interne qui s'appuient sur une stigmatisation sociale où le religieux est uniquement présenté comme une pathologie, un problème. La CUDH assure ainsi sa fonction protectrice des droits fondamentaux.

    Le mal traitement des hérétiques, Régis Dericquebourg, Fabrice DesplanLe second est un article qqui approche à rebrousse poil la conception géopolitique commune de la place de la religion dans les conflits. Pour cela, je reviens sur les situations postconflictuelles où la religion a permis de reconstruire plus que la justice, mais la paix. Vous trouverez cet article dans l'ouvrage Le (mal) traitement des nouveaux hérétiques dirigé par Régis Dericquebourg sous le titre Le recours au religieux lors de reconstructions nationales. Une reconnaissance implicite de l’universalité des droits

    Ces deux articles sont publiés cette année 2013 chez l'Harmattan.

    Le dernier est chronologiquement le premier et date du début 2013. J'en parle ici car il est un prolongement de Recours au religieux lors de reconstructions nationales. Une reconnaissance implicite de l’universalité des droits. Il est publié dans l'anal de l'AIDLR, Conscience et Liberté. Dans sa dernière livraison intitulé, je reviens dans cette prestigieuse revue fondée par Eléanore Roosveelt (dirigée par des illustres comme René Cassin, Edgard Faure ou encore Léopold Sédar Senghor), sur les liens entre paix et justice après des conflits armés. Je me base sur la notion de justice transitionnelle tel que Pierre Hazan la présente, pour affirmer que le religieux, accompagné de traditions, est souvent le premier et plus pertinent moyen pour retisser des liens sociaux et donc construire la paix, même là où il était utilisé pour attiser la haine.

     fabrice desplan,sciences politiques,justice transitionnelle

  • L'adventisme dans le rapport de la Miviludes

    Rapport Miviludes 2011, Sectes apocalyptiques, Télécharger le rapport contre les sectes, télécharger le rapport Miviludes, Eglise adventiste, secte, 2012 fin du monde, adventisme, fin des tempsLe dernier rapport de la Mission Interministérielle de Vigilence et  Luttes contre les rives Sectaires (DIVILUDES) vient d'être remis au Premier Ministre par son Président, George Fenech. Le rapport se penche sur les mouvements millénaristes et messianiques qu'elle résume dans la terminologie de groupes apocalyptiques.
    La Miviludes dans son premier chapitre fait un tour d'horizon de l'actualité des thèmes apocalyptiques. Après avoir très sommairement rappelée quelques déclinaisons du millénarisme et du messianisme, la Miviludes insiste principalement sur l'actualité de la fin des temps autour du New Age, et avec une moindre importance sur l'adventisme. Concernant l'adventisme voici ce qui en ressort :

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  • Deux blogs à découvrir ou redécouvrir sur le mormonisme

    mormonisme, Chrystel Vanel, Carter Charles, Bernadette Rigal-Cellard,Je suis un des lecteurs occasionnel du blog de Carter Charles sur le mormonisme. Ce dernier se réfère souvent au travaux de Bernadette Rigal-Cellard que j'ai découverte grâce à Régis Dericqueboueg. Tout ce petit membre est très actif autour de l'Observatoire Européen des Religions et de la Laïcité.

    Alors que le mormonisme est souvent traité de manière exotique autour des clichés sexe et secte, un autre blog est particulièrement intéressant. C'est celui de Chrystal Vanel, doctorant à l'École Pratique des Hautes Études. Je vous le conseille également. Sa dernière note à partir du traitement que la chaîne M6 a récemment fait du mormonisme vaut le détour (Carter en propose aussi une analyse plus courte).

    La blogosphère de sociologues sur les groupes religieux s'amplifie. Et c'est une bonne chose comme l'a déjà souligné Baptiste Coulmont, véritable sociologue pionnier de la vulgarisation sur le net via un site perso.

  • L'espérance antillaise: Conférence débat organisée par la Revue Alizés

    Revue Alizés, Fabrice Desplan, Jean Claude GIrondin, Entre espérance et désespéranceLa revue Alizés, qui a déjà fait une présentation de mon dernier livre, me permet d'échanger avec le public ce 30 avril 2011. Revue de sensibilité catholique, Alizés alimente la réflexion sur les Antilles depuis des années. Animée par Jean Claude Girondin, ma rencontre avec le public permettra d'insister sur ce que je pense être une spécificité de l'espérance antillaise.

    L'échange se déroulera dans les locaux de la Fédération Protestante de France, avec le soutien d'AGAPE France.

    Rendez-vous samedi 30 avril, 15h à Paris, Métro Liège
    Info: 06 07 71 17 85

  • Colloque "Justice, Paix, Réconciliation" en Guadeloupe

    Les orateurs se succèdent. On ne peut évidemment pas encore dresser de conclusion mais une tendance générale se dessine et doit déjà être soulignée. Incontestablement le public, majoritairement composé de protestants, mais aussi de citoyens non religieux, tous soucieux de voir créer « une autre Guadeloupe », pose clairement des questions concrètent.
    Serge Molla.jpgLes intervenants, d’une qualité exceptionnelle, ont pour l’instant développé à la lumière de l’exemple de Martin Luther King, la nécessité de construire un idéal élevé pour soi, son entourage, la Guadeloupe. Serge Molla, revenant sur l’exemple américain note que l’ampleur du combat et du succès de King n’étaient pas pensés initialement. Le King avait des ambitions concrètes pour l’acquisition de droits. Mais l’idée qu’il avait de l’humain faisait qu’il ne pouvait pas éviter la thématique de la réconciliation. Curtiss Paul DeYoung constate que différents leaders religieux qui luttent pour l'égalité ont un engagement dont les résultats dépassent les attentes, même si leur combat va souvent entraîner des phases difficiles dans la conscience de ces leaders.

    L’auditoire ayant bien perçu tous les enjeux a en arrière plan la réalité guadeloupéenne. Un besoin de réponses pratiques, applicables, apparaît. Toutes les interventions du public, dans des sensibilités différentes posent le Comment. Là est le premier enseignement de ce colloque. Le public présent témoigne d’un souci de prendre part à la construction de la réconciliation.
    Curtiss Paul DeYoung.jpgDès vendredi Patricia Braflan-Trobo rappelant le poids de l’esclavage dans la structuration des liens sociaux aux Antilles, posait clairement la difficulté du vivre ensemble dans une société racialisée. Max Jasor, soucieux du succès d’une démarche de réconciliation, indique  le caractère incontournable de la communication intime entre des populations qui s’opposent en permanence. En un mot, comment faire échanger ensemble les antillais y compris les békés. Le temps de l’échange intime, certainement discret, sincère, vrai, honnête est venu.

    La suite de l’échange devra certainement répondre à la question du Comment. Mais des pistes sont lancées. Un cap, grâce à la pluralité des interventions, est fixé. On verra les orientations devant lesquels le public sera sensible puisque des orateurs vont maintenant présenter la mise en oeuvre, concrète, de la Justice, la Paix et la Réconciliation.

  • Interview à Homilétique.fr

    Gabriel Monet.jpgHomilétique est le blog de Gabriel Monet enseignant à la Faculté Adventiste de Théologie. Dans le cadre d'échanges votre serviteur a répondu aux questions du théologien. Extrêmement intéressant car la sociologie du fait religieux doit accepter de croiser son discours avec celui de la théologie. Les deux sont distincts, ont des repères singuliers mais ont en commun le religieux comme objet.

    L'interview que j'ai donné à homilétique est le regard que j'ai sur la prédication comme chercheur. Je n'en dis pas plus aller lire l'interview. Deux versions sont proposées; un extrait et la version longue (je suis aussi bavard!). Alors sans tarder, allez lire sur homilétique.

  • Les protestants en France, une famille recomposée

    croix-huguenote.gifMise à jour de la note grâce aux précisions de Muriel Menanteau du service de communication de la F.PF.

    Contact email : Muriel Menanteau

     

    Je n'y serai pas, mais ceux qui sont à Paris du 18 au 20 novembre pourront assister au Colloque « Les protestants en France, une famille recomposée ». Ces journées résultent d'une colossale enquête menée par une équipe de chercheurs, dont moi, et pilotée par Sébastien Fath. L'animation scientifique fut réalisée par le Groupe, Sociétés, Religions Laïcités. Le programme est accessible sur le site de la Fédération Protestante de France.

    C'est l'occasion de se rendre du dynamisme, de la pluralité et des différentes formes d'expression du protestantisme en français. Le colloque se déroulera à l'amphithéâtre "Bourgogne", 8 rue d'Athènes, à Paris sous le patronage de la FPF. Il est une initiative de l'IESR dirigé par Jean Paul Willaime. Des éléments factuels seront présentés sur la base des données des enquêtes IFOP mais surtout à partir d'informations glanées au plus près des acteurs protestants. Pour ma part, j'ai pu transmettre une sommes d'informations sur l'Eglise Adventiste. Certaines mesures évidemment l'étendue de cette organisation et d'autres son mode de fonctionnement. Cela permet de comparer les données avec celles d'autres communautés. Il me paraît important de souligner la bonne collaboration avec l'Eglise Adventiste qui a spontanément transmis des informations d'une grande précision et actualisées.

    fath s.jpgLes données obtenues furent denses, surtout sur un autre volet qu'est le protestantisme dans le Nord de la France. Grâce à Jean Vilbas, j'ai pu établir une carte précise du protestantisme dans le Nord et le Pas de Calais. Cette cartographie reste encore à exploiter puisqu'elle bouge énormément. Elle ne pu l'être dans les temps pour le colloque de novembre, mais j'espère bien un jour la diffuser.

    Parmi les choses non diffusées il y a aussi les informations sur le protestantisme d'Outremer. Là les lecteurs du rapport de recherche coordonnée par S. Fath auront des informations précises. Par nature elles mettent en évidence la diversité du protestantisme en Outremer. Très certainement cet aspect du protestantisme mériterait à lui seule un colloque.

    Bon colloque aux veinards qui seront à Paris en cette période. Pour ce qui est de moi, ce sera le lancement de la promotion de mon dernier livre aux Antilles que vous pourrez suivre ici.

  • "Diffamation" du cultuel antillais. Réflexion en prolongement d'un article à paraître

    Conscience et Liberté.JPGCouverture Entre espérance et désespérance.JPGLe premier chapitre de mon dernier livre est une prise de position. J'affirme qu'aujourd'hui les croyances antillaises sont incomprises. En fin de livre je souligne par exemple que la vitalité de groupes religieux antillais est une source de dynamisme du protestantisme. Des responsables politiques, voire des juges, font des affirmations surprenantes faites de stéréotypes sur les antillais. En filigrane ils posent que les antillais seraient des naïfs manipulés par des groupuscules. Remarquons que cette idée est aussi présente dans la lecture de moult intellectuels antillais sur le religieux antillais. Je ne partage pas celle-ci car les populations ne sont pas passives. Elles sont acteurs de leur univers cultuel. Outre ce cas antillais que j'ai déjà longuement analysé, l'occasion m'a été donné de prolonger le débat dans un article à paraître sur la diffamation des groupes religieux. Il sera dans plusieurs mois accessible dans la revue Conscience et Liberté. Cette revue est un organe de l'Association Internationale pour la Défense de la Liberté Religieuse.

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  • "Les Antilles, une voix originale" de Jean Hassenforder

    Couverture livre)002.jpgEcrire un livre impose de se demander en permanence comment il est reçu. Mon dernier livre Entre espérance et désespérance, pour enfin comprendre les Antilles n'échappe pas à la règle.
    Le livre traitre des Antilles dans l'actualité. Il ambitionne de donner des clés de lecture pour mieux comprendre les Antilles. L'histoire sociale, l'évolution musicale, l'actualité sociale ou encore la place du religieux sont des éléments fondamentaux pour cerner avec rigueur la société antillaise. Ce qui fait ciment entre les luttes sociales, la musique, l'expression politique et l'implication religieuse c'est la notion d'Espérance. Elle est le cœur Antillais. Les Antilles se projettent avec une singularité étonnante vers l'avenir et de façon positive. Jean Hassenforder dans la recension sur le site Témoins qu'il propose du livre l'a bien compris.
    n'échappe pas à la règle. Pour plusieurs raisons, mais principalement parce qu'il est à cheval sur plusieurs domaines et sujets.

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