Du 21 au 29 janvier 2011 la Guadeloupe accueille une semaine de conférences autour du thème « Justice, Paix, Réconciliation ». L'objectif est de réfléchir à partir du cas historique de Martin Luther King pour créer les conditions d'un dialogue, de l'équité, dans un pays où l'inégalité sociale est criante.
Je serai le principal modérateur de cette programmation. Parmi les invités Serge Molla, Patricia Braflan-Trobo, Frédéric de coninck, François Durpaire, Pierre Hazan, Neal blough et Max Bélaise.
Ce programme s'articule autour de différentes approches de l'Espérance. Une question simple est posée: comment construire une espérance réaliste dans une Guadeloupe qui cherche à se construire?
Je reviendrai sur mon livre, mais surtout à l'aide des différentes contributions il s'agira de rendre concret, réaliste, la construction de l'avenir.
Avec des tendances différentes certes, mais globalement l'ensemble de la classe politique martiniquaise et guyanaise est satisfaite du référendum à venir. Le chef de l'Etat demandera dans une formulation encore à découvrir, si ces régions acceptent une évolution statutaire qui permettra une autonomie encadrée par référendum les 17 et 24 janvier prochains. La Guadeloupe est laissée de côté. Paye-t-elle le mouvement social de 44 jours ?
En Guadeloupe les "années 80" sont celles d'un tournant identitaire. Cette île connue des attentats perpétrés par les leaders indépendantistes, Luc Reinette, Henri Amédien et Henri Bernard. Ils constituèrent le « Conseil national de la résistance guadeloupéenne ». Après un long périple juridique, en 1989 Reinette fut condamné à 33 ans de prison et fut amnistié. Bien que l'indépendantisme ne bénéficiait pas d'une légitimité populaire, Reinette, Amédien et Bernard rencontraient une sympathie relative au sein de l'ensemble de la population guadeloupéenne. Des congénères comprenaient que les frustrations issues du réductionnisme dont est victime la société antillaise aboutissent à des poussées de violence contre la France, perçue comme épicentre du réductionnisme.
Continuons notre rétrospectice sélective de grèves en Guadeloupe pour mieux comprendre la dernière grève de 44 jours mené par le LKP.
Dans notre dernier commentaire sur la dernière grève aux Antilles je notais que le mouvement social est un acte fondateur de la société antillaise.
Les sollicitations pour commenter le mouvement social aux Antilles furent très nombreuses. Je n'ai accepté aucune pour différentes raisons durant le mouvement social.