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Affaire Sevran: brève réaction

medium_Sevran.jpgJe n’aime pas, sauf avoir été questionné sur le sujet faire des détours par l’actualité raciste et antiraciste. Mais en réponse à quelques sollicitations je fais la précision suivante face à « l’affaire Sevran ». Je crois que les réponses du Collectif des DOM et de l’Etat du Niger sont les plus adéquats.

J’assume à ce sujet mes liens avec Claude Ribbe qui, en déposant plainte contre Monsieur Sevran, combat juridiquement et pédagogiquement le racisme. Ce qu’il y a de particulier dans cette attitude qui rappelle les tendances Malthusienne sous prétexte de développement, c’est que monsieur Sevran peut se cacher par ses amitiés de son racisme. Ainsi, comme les ostracisés peuvent en témoigner, rien n’est plus dangereux que le raciste qui ne se connaît pas et ne se reconnaît pas. Peut être monsieur Sevran en est il ? Plus grave, malgré la montée de bois verts à son encontre, Sevran est « récompensé » de son racisme puisqu’il semble devoir aller tourner un documentaire sur l’Afrique. Non, les peuples noirs n’ont pas besoin de cette forme de travail d’intérêt général, qui voile encore le mythe du bon sauvage. Je ne m’étendrai pas plus, car Claude Ribbe m’a rassuré de la vive réaction qu’il aura face à ce nouvel développement de l’affaire Sevran.
Mais ce qu’il y a de pernicieux et qui forme un véritable défi, c’est le caractère insidieux du racisme moderne. Il ne se voit pas, ne se dit pas, participe même à l’antiracisme, se rationalisme, se philosophie, se targue de liens nobles et construit des eugénismes, pire au sein même de l’antiracisme. Sevran n’est finalement, qu’une forme aboutie du racisme moderne. Toute la difficulté de l’antiracisme sera de montrer la naturalité du racisme et donc quelque part de dénoncer son extension imperceptible et intellectuellement codifiée par certains. Là, pas de différence entre un Finkielkraut et Sevran.

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