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Sexualité des athées et des croyants (note du 21/06/11 republiée)

Sexe, Religion, sexualité, Adventiste, Eglise adventisteAvant que l'adventisme apparaisse dans l'actualité autour de l'affaire d'exorcisme de Gringy sans lien avec ses enseignements et donne mon nom en patturge sous l'impulsion de son service de communication, je revenais sur des entretiens réalisés avec des adventistes autour de la sexualité. Pourquoi ? Parce que des adventistes m'ont transmis à ma demande des informations sur leur représentation de la sexualité alors que je m'y attendais plus. J'ai donc un peu plus de 50 entretiens sur le sujet, mais surtout une autre cinquantaine de réponse à des questionnaires gradués. Ce n'est pas représentatif, mais une série de données exploratrices pour défricher la question. Je revenais sur cette enquête parce qu'un adventiste m'a transmis un compte rendu de conférence sur la sexualité sur un support interactif. Merci de nouveau à lui. Alors poussé par ce dernier surtout à cause de problématiques aiguës comme la sexualité des célibats subits, des handicapés ou des veufs, je me demandais comment comparer la place du plaisir dans la sexualité chez des membres adventistes avec des données que l'on a en sociologie sur la société globale.
Alors que je dépêtre encore à rendre comparable des populations à première vue hétéroclites en raison de la technique de recueil d'information, je suis tombé sur cet article. Il n'a rien à voir avec les adventistes. Il me permettra d'avancer, surtout d'être conscient d'une tendance à connaître et des erreurs de conclusions à éviter.

De quel article s'agit-il ? "Atheists have better sex lives than followers of religion who are plagued with guilt". Il se base sur une étude menée par Darrel Ray et Amanda Brown, psychologues à la Kansas University, sur un échantillon de 14 000 individus.
Qu'est-ce qui apparaît de cette comparaison de la sexualité des athées et des croyants ? Des similitudes qui ne surprennent pas les chercheurs et adultes honnêtes. L'étude indique que les deux groupes ont des pratiques sexuelles similaires. Les deux parties ont recours au sexe oral, connaissent la montée du bisexisme ou encore usent de la pornographie. La différence se fait sur la culpabilité. Selon une échelle de culpabilité ils constatent pour différentes organisations religieuses des performances variées autour de la culpabilité.

On some kind of scale of feeling dirty, Mormons came the hardest, scoring on average 8.19 out of 10, "followed closely" by Jehovah's Witnesses, Pentecostals, and Baptists. Cathlolics and Lutherans were clustered around 6/10, while atheists and agnostics came in under 5/10. 

Les athées auraient une relation à la sexualité beaucoup moins marquée par la culpabilité. Pour nos chercheurs cela serait liée à une socialisation religieuse qui met le sexe trop dans le tabou du côté des religieux. Les athées parlent plus de leurs envies, de leurs expériences et auraient ainsi une relation moins problématique à la sexualité. De fait une différence entres personnes élevées dans un environnement très religieux et d'autres qui ont grandi en contexte athée, est très forte :

Some 79.9 per cent of people raised in very religious homes said they felt guilty about a specific sexual activity or desire while 26.3 per cent of those raised in secular homes did.

Le plus important pour nos deux psychologues est la capacité d'amélioration de la qualité de la sexualité selon que les individus soient croyants ou non. Ils indiquent que les athées améliorent beaucoup plus la qualité ressentie de leur sexualité, même si d'autres études montrent le contraire. Le problème est que l'étude ne nous indique pas les différences de représentations, d'attentes, qui existent entre religieux et athées autour de la sexualité. C'est un élément incontournable. Mais ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain. Plus prude les croyants ? Pas étonnant. Mais de là à conclure qu'ils soient plus frustrés et ont une relation plus problématique à la sexualité, il y a un pas qui est fait mais que nous ne ferrons pas sur ce blog.

Présentation en français de l'étude sur Slate.fr.

 

 

 

 

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