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Petite brève à partir du Covid-19 et la gestion adventiste en France Hexagonale

Coronavirus, Eglise adventiste du septième jour.Le coronavirus (covid-19) a touché, via un rassemblement à Mulhouse le protestantisme. En fait il n’y rien d’extraordinaire si on regarde les lois épidémiologiques. Un rassemblement d’individus dont certains venaient de zones exposées, ou ont été en contact avec des individus exposés, entraîne ipso facto une extension de l’épidémie. Toutefois, ce constat a des conséquences organisationnelles et théologiques importantes pour certains groupes. En effet, les organisations protestantes qui mettent en exergue la primauté du miracle sont sujets à critiques vue qu’elles sont également exposées aux contaminations. Mais en sociologie nous le savons, et l’histoire est rempli de leçons du même type, les groupes en question peuvent construire une stratégie basée sur la dissonance cognitive. En effet, il s’agira de trouver des justifications à la contamination via les rassemblements protestants pour renforcer les croyances et pratiques sans prendre de distance critique.

Quoi qu’il en soit, les contraintes hygiéniques modifient les relations au sein des groupes religieux comme dans le reste de la société. Se tenir à distance, ne plus serrer la main, éviter les embrassades sont des changements importants. Les responsables repensent ainsi les règles de sécurités et d’hygiène. Certains groupes lisent les épidémies comme un signe de la parousie, d’autres, bercent plus volontiers vers une rationalisation. C’est plutôt la tendance actuelle dans l’adventisme. Sur certains sites officiels, l’Eglise adventiste n’hésite d’ailleurs pas à reprendre les recommandations officielles et à mettre des liens vers les sites gouvernementaux.

coronavirus.jpgIl faut dire que le rationalisme scientifique médical est en terre favorable dans l’adventisme. Rappelez les normes sanitaires, les contraintes hygiéniques, c’est aussi une forme de retour aux sources de la SDA qui très tôt a considéré le volet sanitaire comme une composante intrinsèque de son offre religieuse. De plus, cela permet de montrer l’actualité de l’hygiénisme adventiste. Mais cet hygiénisme ne berce pas dans la naïveté car il ne promet pas un évitement du virus, mais une baisse de la probabilité de contamination dans les contextes où les recommandations peuvent s’appliquer. C’est ainsi l’occasion pour le groupe de mettre l’accent sur la prévention, notamment alimentaire par un repas végétarien équilibré, pour renforcer les défenses de l’organisme. Ainsi il ne faut pas être surpris de voir la SDA fermer des lieux de cultes sans difficulté majeure en France. En d'autres lieux rien est aussi évident!

Avec le Cov-19 l’adventisme dans son offre officielle et structurée bureaucratiquement fait partie des groupe religieux qui ont une approche scientifique d’abord des virus. Il est ainsi à l’opposé des fameuses Eglises de guérison que Régis Dericquebourg avait mis en évidence. La SDA montre bien qu’elle demeure une église de la santé, une organisation qui offre un cadre de préservation de la santé en contexte religieux.

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