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House Of One de Berlin

Le 27 mai dernier l’annonce de la construction de la Maison Commune à Berlin marqua la concrétisation d’un rêve initié par des leaders protestants allemands. La première pierre de la « House Of One » a été posé. Le lieu se veut un espace commun entre les traditions religieuses du Livre, monothéistes. Dans un seul bâtiment une mosquée, une synagogue et une église vont être abritées. Le projet aboutira pour l’année 2025. Les initiateurs notent la nécessité de concrétiser le dialogue entre les traditions religieuses dominantes tout en évitant le syncrétisme. Chacune en dialogue garderait son identité. L’architecture participe à cette idée en reliant les édifices. Ce qui importe désormais c’est l’accueil vertical du projet. Comment cette idée, durant les années de construction, va être reçue par les pratiquants. Si elle fait déjà une quasi-unanimité chez ceux qui se déclarent comme non religieux, l’accueil diffère en fonction des groupes et du niveau de pratique.
Chez les protestants de tradition dite européenne comme les luthériens, l’initiative est saluée malgré quelques réserves. Le niveau de pratique semble peu influencer sur l’acceptation. Par contre, les protestants d’essence américaine manifestent des réticences qui croient en fonction du niveau de la pratique religieuse et son intensité.
Les juifs ont une grande ouverture vis-à-vis de la démarche avec le désire de faciliter une compréhension, une ouverture sur leur propre identité, indiquant être une tradition religieuse déjà ouverte vers les autres.
Si dans le monde musulman l’adhésion est aussi là, la route vers une généralisation d’une vision constructive de la démarche est encore longue car nombres considèrent que le dialogue est important mais aura du mal à être bénéfique pour l’Islam.
D’ici 2025 les positions vont évoluer au gré du rythme des débats sociétaux, du rythme électoral et des enjeux géopolitiques.
Le pousse chaque tradition à réfléchir sur ses fondamentaux identitaires qui permet le dialogue. Et dans ce dialogue reste toutefois poser la place des groupes non monothéiste, des courants philosophiques ou encore des traditions venues d’extrême orient, d’Afrique subsaharienne qui connaissent une progression. Le défi est donc, de ne pas apparaître commue une alliance de l’ancien monde religieux dominant face aux autres croyances. 2025 répondra peut-être à la question.

Il faut toutefois noter que le projet avait déjà été annoncé en grandes pompes en 2014 et devait ouvrir en 2018. L’annonce actuelle est le résultat de nombreux reports. La pose de la première pierre semble marquer une mise en place définitive.

Pour plus d'infos téléchargez ici l'intégralité du projet

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