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Laîcité

  • Intervention : Laïcité et pratiques soignantes

    Lieu: IFSI de Sens, mardi 5 janvier 2010.
    Public: Etudiants, professionnels de santé

    sante_01.jpgPour faire simple, deux approches de la laïcité se côtoient dans notre société. Une vision ouverte qui considère que les pratiques religieuses sont une forme d'expression des libertés fondamentales. La Laïcité serait dans cette perspective un équilibre, garantie par le législateur, entre les différentes pratiques, y compris dans l'espace public, dès lors que celles-ci acceptent les limites émises par la loi. Une autre vision peut être appelée fermée. Elle considère le religieux uniquement comme ayant doit d'expression dans la sphère privée. L'espace public doit être aseptisé de religieux. Ces deux visions coexistent et donnent place soit à des accommodements pour ce qui est l'approche ouverte. La perspective d'une laïcité fermée est très coercitive et considère qu'il est indispensable que la religion reste une affaire privée pour éviter conflits, malentendus ou toutes formes de troubles sociaux.
    Le professionnel de santé a pour objectif le bien être de son patient. Lorsque ce dernier exprime une sensibilité religieuse, comment y faire face, sans perdre l'objectif. De plus contribuer au bien être de l'individu passe par la mise en œuvre de pratiques professionnelles, de protocoles, de thérapies qui peuvent être en tension avec les croyances et pratiques religieuses. Comment le professionnel de santé doit-il gérer ces tensions ? Comment se positionner face aux deux lectures de la laïcité qui s'expriment en France ? Quels sont les intérêts et limites pour le professionnel d'une approche fermée et d'une approche ouverte de la laïcité ? Quels attitudes adoptées à l'hôpital, dans l'exercice libéral ou encore dans des établissements semi ouvert (maison de retraite...) en PMI, etc.

    Nous veillerons à avoir des prolongements empiriques, concrets.

    Bibliographie indicative :
    Isabelle Lévy, Soins cultures et croyances, ESTEM, 2008
    Isabelle Lévy, La religion à l'hôpital, Presses de la Renaissance, 2003
    Jean Baubérot, Histoire de la laïcité en France, PUF 4e édition, 2007

  • Leçon pour une laïcité ouverte par l’Angola.

    5734cd685e115e4d1dc03cd9567f785e.gifLa situation démocratique de nombres d’ex colonies africaines reste précaire. Les besoins humanitaires sont sans précédent. Sur ces terrains la structure humanitaire adventiste qu’est l’ADRA réalise un incomparable travail. Le 9 janvier, le Nouvel Observateur dans sa version en ligne et le site officiel de l’Eglise Adventiste, reprenaient une même dépêche qui signalait cette forte implication et la difficulté de l’engagement adventiste dans des pays marqués par l’instabilité politique, comme c’est le cas au Keynia.

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  • Laïcité dans l’espace Antilles-Guyane : l’exemple adventiste. (En réponse à plusieurs mails)

    Les adventistes sont particulièrement sensibles à l’évolution du cadre juridique qui permet l’expression des cultes. Une vigilance accrue est portée sur toutes les positions qui réduiraient les libertés de culte. Cependant ils demeurent indiscutablement attachés à la République puisqu’en détachant le pouvoir religieux du politique elle a permis aux cultes non catholiques d’avoir un espace d’expression.
    La question du sabbat est certainement la plus vivace chez les adventistes. Elle l’est d’autant plus concernant la scolarité des enfants. Les adventistes, connus globalement pour leur probité, veulent avoir la liberté de pratiquer leur culte le sabbat. Cette position est connue aux Antilles. Des aménagements tacites existent par exemple dans le monde du travail, ou entre collègues adventistes et non adventistes des arrangements sont réalisés souvent pour permettre aux institutions, aux entreprises, de fonctionner et à l’adventiste qui le désire de pratiquer ses croyances le sabbat. Des fois cela ne va pas de soi, mais c’est la tendance.
    Dans le cas de la Guyane les choses sont plus complexes car le concordat s’exprimant dans ce territoire fait que les chefs religieux sont des salariés d’Etat. C’est certainement sur la base de cette spécificité que la Député de Guyane, Christiane Taubira, dans son dernier ouvrage Rendez-vous avec la République, note qu’il faut réfléchir à un aménagement de la laïcité qui puisse permettre à tous les cultes de s’exprimer dans le cadre républicain. Cette position serait pour prendre le vocabulaire de J. Baubérot, celle d’une laïcité ouverte. Elle témoigne également de la diversité Guyanaise et Antillaise qui ne peut se contenir dans une vision fermée de la laïcité.
    En Guadeloupe et en Martinique où les adventistes sont très représentés des tensions demeurent, mais globalement les adventistes arrivent à trouver des portes de sorties pour qu’une laïcité ouverte, certes fragile, demeure. Mais pour combien de temps encore ? Il reste à espérer que plus d’élus antillais se mobilisent pour que les Antilles restent un espace d’expression d’une laïcité ouverte, qui inspirerait peut être, plus généralement, à une redéfinition de la laïcité en France.