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  • Pâques : l'illustration de l'insertion adventiste dans le tissus local.

    Le week-end pascale marque une forte montée des manifestations organisées par différentes communautés chrétiennes. La PQR (Presse quotidienne régionale) a regorgé de cas où les communautés protestantes et catholiques ont construit des espaces de rencontres avec la population. Il faut dire que Pâques retrouve un regain d'intérêt dans la population. On peut regretter qu'il s'agisse de plus en plus d'un espace commercial. Mais qu'est-ce qui peut encore échapper au commercial dès qu'il y a un engouement populaire ?!

    Observateur de l'adventisme francophone, je constate, en France, en Suisse et Belgique de plus en plus de fêtes coorganisées entre églises chrétiennes où l'adventisme prend une part significative. En Suisse la presse numérique catholique a souligné la participation adventiste. La PQR parle avec excès d’œcuménisme. Parfois, pour des raisons pratiques des organisateurs mêmes reprennent la notion d’œcuménisme, mais il s'agit simplement de rencontres interconfessionnelles car l'objectif de construire une croyance commune n'existe pas. Ces instants sont construits à partir de traits communs, fondamentaux des communautés chrétiennes. Et, là, Pâques est le terrain idéal. L'innovation pédagogique est aussi prolifique à ce moment ce qui permet d'indiquer l'expo à La Neuveville

    La participation adventiste permet de souligner l'augmentation des rapports adventistes avec les autres communautés. Bien plus que des relations de bons voisinages, l'adventisme français participe à la création d'un langage pédagogique sur les croyances centrales du christianisme. De plus, il se fait connaître (pas toujours) au grand public quand cela est possible à partir d'une opportunité sociale, un trait commun fermant de l'histoire chrétienne en Europe que sont les fêtes pascales. D'autres moments sont également propices à cela, mais ce qu'il faut souligner c'est l'ambition pédagogique et non prosélyte de l'adventisme faisant de cette organisation religieuse, une institution qui construit des liens convergents avec la société française. Il ne peut donc se résumer aujourd'hui dans les points de tensions, qui sont d'ailleurs inhérents à toutes structures religieuses messianiques dans son rapport à la société globale. Tout cela alimente le dynamisme adventiste dont il est souvent fait état dans ce blog.

     

  • Les nouvelles attentes des encyclopédies sur l'Eglise Adventiste

    Encyclopédie, Eglise adventiste du septième jourIl n'est pas rare que les chercheurs réalisent des articles sur des communautés religieuses pour des encyclopédies et aident parfois des dictionnaires. Cette collaboration se fait anonymement sauf pour les grandes encyclopédies. Concernant l'Eglise adventiste il y a une demande croissante. Cette nouvelle tendance m'a conduit à faire un petit audit (en cours) des articles et définitions dans des dictionnaires et encyclopédies de notoriétés. Dans ces ouvrages des erreurs existent montrant l'important travail de vulgarisation qui reste à réaliser.

    Dans un échange avec une encyclopédie j'indiquais à l'équipe de rédaction 3 grandes erreurs qui traduisent d'ailleurs celles qui existent en général sur l'Eglise adventiste du septième jour.

    1. William Miller (oui, William, de nouveaux prénoms apparaissent dans certains encyclopédies. L'erreur qui commence à arriver est le prénom de Guillaume – et des dérivés) est un fondateur du millérisme. L'Eglise adventisme du septième jour n'est pas un synonyme de millérisme, mais est un des courants qui en résulta.

    2. Ethymologie : Je constate que l'influence anglosaxone est de plus en plus indiquée, mais cela se fait au détriment de la racine latine « adventus »

    3. La faible référence à BernarddBlandre : les bibliographies, même indicatives, ne peuvent faire l'économie des travaux de l'historien Bernard Blandre. Il est Le fin connaisseur de l'histoire du millérisme, de l'adventisme, du jéhovisme etc. Une lecture de ses travaux porte les précisions sur l'histoire de l'adventisme.

    Outre ces quelques erreurs, globalement les articles sur l'adventisme sont assez bien construits. Ils datent et doivent être actualisés. En plus de l'évolution des chiffres (une encyclopédie peut difficilement actualiser les chiffres), ce sont les changements dans la sociograhie adventiste et ces évolutions institutionnelles qui restent à intégrer.

    Je me consacre aux nouveaux projets d'encyclopédies, d'Atlas du religieux et de dictionnaires. Ils sont désormais exigeants. La précision historique est de l'horlogerie Suisse. Précisez les variantes de l'adventisme, ses disparités géographiques, ses évolutions, les débats historiques... sont des attentes. Il en va de même des demandes pour le versant sociologique des entrées des encyclopédies. Les articles demandent les positionnements dans les débats éthiques, les rapports aux comportements politiques, les réseaux institutionnels, la formation des cadres, les formes d'adhésion, le rapport avec le savoir scientifique, la perception de l'Etat etc. sont les demandes récurrentes.

    Ces aspects montrent aussi le besoin de mieux connaître l'Eglise adventiste du septième jour à partir des apports des chercheurs. Ainsi, sans se contenter du discours des groupes religieux, sur eux, le recours aux chercheurs pour définir et présenter l'Eglise adventiste traduit le souci d'offrir au grand public un regard complet, dépassionné et conforme à la réalité, sans pour autant établir une tension, une opposition avec le vécu des individus dans les groupes religieux

     

  • Premières remontées de ma nouvelle enquête "Dirty Work" dans le monde évangélique et adventiste

    Celle-ci va surprendre et prend du temps par manque de financement. L'enquête "dirty work" est un prolongement des recherches de la sociologie du travail et de la santé réalisées aux USA. Elles visent à mettre en évidence les activités considérées comme non gratifiantes que les individus cherchent à éviter dans les groupes religieux. Par "activités" j'entends les choses à réaliser. Il s'agit bien de faits concrets. L'enquête qui a déjà débuté englobe des individus de communautés adventistes et de communautés évangéliques indépendantes. Les différences d'organisations ont été un critère de sélection majeur.

    D'où vient cette idée facile à reprocher? Elle résulte des enseignements donnés aux professionnels de santé sur la sociologie et le cas adventiste. Pour la sociologie des organisations, tout groupe social ayant une structure formelle distribue des autorités. Il s'agit de la constitution de la hiérarchie. Les auteurs américains dont Hughes le premier notaient le réflexe des individus à transmettre à d'autres, hiérarchiquement inférieur des tâches non gratifiantes, d'où la notion de dirty work. C'est vrai à l'hôpital où dans l'histoire les médecins ont délégué le sale boulot (du point de vue des médecins) aux infirmiers.

    Dans un groupe religieux peut-on observer du dirty work? Que serait dans ses groupes une tache noble? Comment,  à qui, reléguer? Quel serait la compatibilité avec l'orthodoxie et l'orthopraxie (surtout)? Seule une enquête de terrain permettra de le certifier. A ce jour les premières conclusions sont surprenantes et me poussent à fabriquer l'idée d'un dirty work inversé. Voyez déjà là, l'ensemble de stratégies pour dépasser le dirty work. Cependant il faut encore creuser car les individus signalent effectivement des activités non nobles à déléguer, mais pas celles que j'attendais!! Je n'en dit pas plus. Je reviendrai faire un compte rendu des premières conclusions.

    En tous les cas, parler au sens de Hughes de dirty work conduit à reconsidérer les fonctions des relations sociales au sein des groupes religieux. Je termine des rapports sur l'adventisme à destination d'institutions et vous verrez de quoi il s'agit très concrètement.

  • Ben Carson abandonne et rallie Donald trump

    Son équipe de campagne était décimée. Il avait du suspendre sa campagne. Les dernières défaites ont porté le coup de grâce. Ben Carson a mis fin à sa course vers la Maison Blanche. 

    La question qui demeurait: "vers qui va t-il se retourner?". L'évidence a été là respecté. Il donne son soutien à Trump. Stratégiquement c'est miser sur le "bon cheval". Mais, cela ne va pas sans faire énormément de bruits dans les rangs évangéliques où un ralliement à Cruz était préféré. Toutefois, Carson devrait aider Trump à revigorer son image chez les conservateurs mais surtout vers les minorités ethniques. Ce vote fait énormément défaut à celui a des posititions dures contre l'immigration et est taxé de drainer le vote "raciste". A suivre.

  • Ted Cruz la véritable alternative républicaine à Trump

     

    Vous l'avez remarqué. Les primaires américaines chez les républicains est une occasion de faire tomber les analyses évidentes sur les groupes protestants d'émergence américaine. La présence de candidats évangéliques impose de dépasser les idées acquises de ce côté de l'Atlantique qui conçoivent les groupes protestants comme des groupes naïfs. Cette approches empêche de saisir la complexité de la société américaine et plus largement des croyances religieuses, y compris en France. Ces élections donnent aussi l'opportunité de parler autrement de l'adventisme. En effet, le neurochirurgien adventiste Ben Carson a un temps marqué les primaires par son parcours, ses polémiques et son positionnement moral, avant de jeter l'éponge. Puis, Ted Cruz a remis indirectement l'adventisme comme curiosité médiatique. En effet, son épouse Heidi Cruz, personnalité de la finance, est l'épouse de candidat qui à ce jour lève les fonds les plus importants.

     

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