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Rechercher : santé

  • Panne de notes

    Malgré l'envie et les efforts, il m'est impossible d'alimenter la réflexion sur l'Eglise Adventiste, d'autres groupes religieux minoritaires, et l'actu, durant la coupe du Monde. Dès la fin de celle-ci nous reprendrons les échanges sur :

    La présence antillaise dans l'adventisme
    Les liens entre adventisme et santé
    Un projet d'enquête sur l'adventisme
    La question des sectes qui n'a pas été complètement abordé
    L'ouvrage en cours de rédaction
    Le foot dans la stratégie évangélique
    Le foot et la question antillaise
    Etc.

      D'ici là, Allez la FRANCE

  • Trop de sucre dans les produits alimentaires antillais. Une logique qui rappelle une autre

    Sucre, Alimentation, Aliments sucrés aux Antilles, Sucre industrie alimentaire, Victorin Lurel, Obésité aux Antilles, Obésité, surpoids, IMC, Indice de masse corporelle, loi, santéInutile de faire un long développement mais il faut s'arrêter sur l'un des effets de la proposition de loi de Victorin Lurel, député de la Guadeloupe et Président de son Conseil Régional. Elle vise à ramener le taux de sucre dans les produits alimentaires industrialisés aux Antilles à leur niveau dans l'hexagone.
    Pourquoi la teneur en sucre est-elle plus élevée ? L'industrie agroalimentaire se targue de simplement s'adapter au goût antillais ! L'argument est fallacieux. Il relève du fameux problème « l’œuf ou la poule ». C'est un contre feu qui vise à ne pas assumer une stratégie de vente ancienne qui visait à créer la dépendance.


    Sucre, Alimentation, Aliments sucrés aux Antilles, Sucre industrie alimentaire, Victorin Lurel, Obésité aux Antilles, Obésité, surpoids, IMC, Indice de masse corporelle, loi, santéCe débat me rappelle un autre : celui de la teneur en nicotine dans les pays noirs. L'industrie du tabac, sous prétexte de s'adapter au goût des consommateurs dans les pays noirs y porte souvent plus de produits dépendants et nocifs ! Entre nous, cela rappelle le débat actuel sur le sucre. Moins de sucre c'est plus de santé. Alors que l'on s'inquiète de l'obésité aux Antilles, espérons que nous irons à l'essentiel qu'est de protéger les populations. La question fondamentale porte sur la santé publique et rien d'autre. Il ne faut pas se laisser détourner par les débats qui essentialisent la culture et déculpabilisent l'industrie agroalimentaire. Alors que tout le monde s'inquiète de la montée de l'obésité aux Antilles l'important est de prendre les mesures qui s'imposent.

  • Sortie de mon livre ”Regards croisés sur l'Eglise adventiste du septième jour”

     

    Eglise adventisteCe 30 mai 2016 les éditions Vie et Santé publient mon dernier livre : Regards croisés sur l'Eglise adventiste du septième jour. Le livre met en lien, pour le grand public, des travaux et réflexions sur l'Eglise adventiste pour faire connaître différentes représentations, idées collectives, opinions, sur l'Eglise adventiste du septième jour. Vous y découvrirai l'évolution du regard des groupes évangéliques, des médias et des sciences sociales.

    Le livre est publié aux éditions, adventistes, Vie et santé, au prix d'obstacles. Pourquoi ? Ceux qui viennent ici le savent ; je considère que la construction d'un savoir sur un groupe ne peut se faire, sans restituer à ce dernier, quitte à subir la critique, la connaissance acquise.

    Porté par la préface de Sébastien Fath, mon livre vous invite à découvrir une organisation religieuse en dialogue avec la société. L'idée est donc de dépeindre une église dans son dynamisme social. Le manuscrit initial était de 480 pages, réduit à 80 pour vous. Vous comprenez donc, qu'il y a de quoi vous proposer une suite. Mais déjà, retrouvez entre les lignes de Regards croisés sur l'Eglise adventiste du septième jour une communauté qui pose questions et pousse à réinterroger notre compréhension des minorités religieuses.

     

  • Sortie prochaine : Ces protestants que l'on dit adventistes

    Ces protestants que l'on dit adventistes.JPGLa sortie de l'ouvrage "Ces protestants que l'on dit adventistes" est imminente. En avant première vous pouvez voir la couverture. Voilà qui me conduit à remercier Jean Luc Rolland pour les photos et surtout Frédéric Leduc pour l’investissement personnel. L’ouvrage semble attendu par nombres de personnes. Evidemment des adventistes, mais surtout d’autres chercheurs et différentes institutions. De mon point de vue les contributions que le livre renferme permettent de développer une analyse de l'Eglise qui est à bonne distance de celle-ci. La pluralité des participants avec leur sensibilité entraînera des débats. Mais sur l'essentiel j'espère qu'il s'agit d’un ouvrage majeur à base scientifique sur l’adventisme, qui aboutira à mieux appréhender cette Eglise (SDA).

    L’ouvrage est un ensemble de participations qui pour la grande majorité est issue de la journée d’étude réalisée au Groupe, Sociétés, Religions et Laïcités du CNRS en mai 2007. Dans ce livre, Régis Dericquebourg qui a codirigé avec moi le livre, analyse le charisme de la vision d’Elle White, un des personnages centraux de l’adventisme dans un chapitre « Ellen White (1827-1915) et la fondation de l’adventisme du septième jour. Rôle et réception d’un charisme de la vision prophétique au féminin ». Jean Baubérot dans un chapitre sur la revue Conscience et Liberté de l’Association Internationale de la Liberté religieuse met en évidence les liens historiques qu’entretient l’Eglise adventiste avec la liberté religieuse. Jean Paul Willaime indique la particularité enrichissante de l'adventisme dans le protestantisme français. Richard Lhemann présente les chemins qui ont conduit à l'adhésion à la FPF. Dominique Kounkou insiste sur l'interaction entre Eglises protestantes anciennes et nouvelles Eglises dynamiques, comme la SDA dans la FPF. Personnellement je présente la pluralité des parcours de conversion à la SDA, ce qui lui confère un dynamisme précieux. De son côté S. Fath indique les points de discussions qui restent avec les Eglises dites évangéliques. C’est une contribution qui est dans l’actualité des changements du protestantisme français.

    Avec Régis Dericquebourg le choix a été d’intégrer d’autres contributions de chercheurs qui n’ont pas participé à la Journée d’étude. Jean Luc Rolland présente l'histoire générale de l'adventisme et son implantation française actuelle. Olivier Régis, un étudiant prometteur compare l'adventisme et le jéhovisme aux Antilles. Une particularité de l’ouvrage demeure la contribution de Jean Luc Chandler, passionné de l’histoire adventiste. Il présente les liens théologiques entre adventisme et santé dans un chapitre « Religion et Santé ». Cette perspective est apparue utile pour permettre au lecteur d’être en contact avec un des discours adventistes sur la santé.

    La contribution de Françoise Lautman ne figure pas dans l'ouvrage. Les spécificités de celle-ci ne pouvaient se réduire à une forme écrite. Notez toutefois que Françoise Lautman a permis l'émergence d'une réflexion de qualité.

    Maintenant il vous reste à mettre de côté 24,50 €, un merveilleux investissement en ces temps de crises financières et économiques, pour voyager en adventisme.

     

  • Retour sur le W.E Sophia du 10, 11 février.

    medium_logo_sophia.jpgLes 10 et 11 février à la demande de Sophia, j'animais un W.E de réflexion sur l’adventisme en France. Plus d’une quarantaine de séminaristes le premier jour et une trentaine le second. Universitaires, spécialistes de la santé, chercheurs, adventistes curieux sur sa pratique religieuses, non-adventistes, dirigeants du groupe, sont des exemples de personnes qui étaient présentes. Initialement je me proposais de traiter du contexte général du religieux en France, puis de saisir la place de l’adventisme dans ce cadre. Programme certainement trop ambitieux car nous l’avons abordés qu’en partie. Il faut dire que certains éléments suscitèrent de très intéressantes questions et échanges. Tel fut le cas de la présence antillaises (sujet traité partiellement), les spécificités du croire antillais et du croire autochtone, ou encore des parcours de conversions à l’adventisme (survoler dimanche 11 février). Que retenir ?

  • Coucou aux étudiants Sages-femmes

    2d8aac91601abe3cc2365a0fac0bbc7b.jpgJe participe depuis bientôt un an aux formations des Sages-femmes dans le Nord aux Ecoles de Sages-femmes de l'Université Catholique et du CHR. C’est une formidable expérience de vacations qui me permet encore de sensibiliser sur les liens forts entre religion et santé, mais surtout religion et pratiques médicales. Mais pour cela il faut encore maîtriser les complexités des pratiques professionnelles des sages-femmes. Je mets en téléchargement premièrement pour les étudiants de première et deuxième phase un condensé en 4 pages des éléments du cours. Il ne fait que résumer trop sommairement les nombreuses heures passées ensemble. Elles mériteraient d’ailleurs une note bien plus dense. Il y aurait tellement à dire par exemple sur les réactions éclairées des étudiants sur le projet de charte de la laïcité. A l’université Catholique, je me rappelle encore de cet étudiant, brun, à lunettes, qui m’a paru si impliqué et intéressant dans l’échange. Je m’arrête là. Bonne lecture et préparation d’exam'.

    Elements cours pour préparation aux examens.pdf

  • Blog de régis Dericquebourg

    Régis s'est décidé, son blog existe et est accessible à l'adresse www.regis-dericquebourg.com. Pour l'heure il met en ligne différents articles de ce sociologue. Membre statutaire du Groupe, Sociétés, Religions et Laïcités, Régis Dericquebourg travaille sur des thématiques fortes intéressantes. S'il faut s'amuser à prendre des mots pour les résumer je dirai sans ordonner : Religieux minoritaire, santé, ésotérisme, scientologie, jéhovisme, adventisme, mormonisme, ou encore prophétisme féminin.
    La particularité du travail de Dericquebourg est double. Premièrement c'est un héritier fidèle de Jean Séguy. Deuxièmement il est en permanence présent sur le terrain. De fait ces articles ont toujours un encrage très fort dans l'actualité des groupes religieux. Ils conceptualisent le réel dans le vocabulaire des chercheurs dans le respect des complexités des vécus des individus.

    Alors bonne découverte de ce site qui alimentera fort judicieusement la blogosphère de la sociologie du fait religieux.

  • Ellen White : la mission prophétique (1/2) de JL Chandler

     

    9c6b3edbf0a81bf0138fe1b3a8ba2c33.jpgAprès sa première vision en décembre 1844, Ellen Harmon lutte avec l’idée de communiquer des messages en public. Elle est jeune, pauvre et sa santé est précaire. La tuberculose ravage ses poumons. Elle a l’air d’une bonne candidate pour la tombe. C’est au-dessus de ses forces ! Jours et nuits, jusqu’à tard dans la soirée, elle supplie Dieu de placer le fardeau sur les épaules de quelqu’un d’autre. Elle redoute aussi de devenir fière comme certains hommes d’église dans le passé. Dans une vision vers la mi-janvier 1845, elle en discute avec un guide céleste : « Si je dois raconter ce que tu m’as montré, préserve-moi d’une exaltation déplacée ». Il lui fait la promesse : « Tes prières ont été entendues. Elles seront exaucées. Si le mal que tu crains te menace, Dieu étendra sa main pour te secourir. Par l’affliction, il t’attirera à lui et il préservera ton humilité. Présente fidèlement le message. Endure jusqu’à la fin et tu mangeras le fruit de l’arbre de la vie, tu boiras l’eau de la vie ».

     

  • Regards croisés sur l'Eglise adventiste en téléchargement

    Regards croisés sur l'Eglise adventiste du  septième jourMon livre Regards croisés sur l'Eglise adventiste du septième jour est épuisé. Vous pouvez toutefois le télécharger depuis le site de l'éditeur. 

    Regards croisés sur l'Eglise adventiste du septième jour a ouvert une nouvelle collection "Questions sociales" chez l'éditeur Vie et Santé. Il a donc marqué les bons début de cette collection qui propose des analyses sur un sujet de société par des spécialistes, à destination de tous les publics.
    Dans le cas de Regards croisés vous pouvez donc télécharger l'évolution des regards de groupes évangéliques, des sciences humaines et de la presse sur l'Eglise adventiste du septième jour en France. 

    Certains demandent déjà si une réimpression: à voir...

    Le succès de cet ouvrage me conforte dans la rédaction en cours d'un autre livre sur l'Eglise adventiste qui reprendra les problématiques historiques, les questionnements, les analyses sociologiques actuelles sur cette communauté religieuse.

     

  • Premières remontées de ma nouvelle enquête ”Dirty Work” dans le monde évangélique et adventiste

    Celle-ci va surprendre et prend du temps par manque de financement. L'enquête "dirty work" est un prolongement des recherches de la sociologie du travail et de la santé réalisées aux USA. Elles visent à mettre en évidence les activités considérées comme non gratifiantes que les individus cherchent à éviter dans les groupes religieux. Par "activités" j'entends les choses à réaliser. Il s'agit bien de faits concrets. L'enquête qui a déjà débuté englobe des individus de communautés adventistes et de communautés évangéliques indépendantes. Les différences d'organisations ont été un critère de sélection majeur.

    D'où vient cette idée facile à reprocher? Elle résulte des enseignements donnés aux professionnels de santé sur la sociologie et le cas adventiste. Pour la sociologie des organisations, tout groupe social ayant une structure formelle distribue des autorités. Il s'agit de la constitution de la hiérarchie. Les auteurs américains dont Hughes le premier notaient le réflexe des individus à transmettre à d'autres, hiérarchiquement inférieur des tâches non gratifiantes, d'où la notion de dirty work. C'est vrai à l'hôpital où dans l'histoire les médecins ont délégué le sale boulot (du point de vue des médecins) aux infirmiers.

    Dans un groupe religieux peut-on observer du dirty work? Que serait dans ses groupes une tache noble? Comment,  à qui, reléguer? Quel serait la compatibilité avec l'orthodoxie et l'orthopraxie (surtout)? Seule une enquête de terrain permettra de le certifier. A ce jour les premières conclusions sont surprenantes et me poussent à fabriquer l'idée d'un dirty work inversé. Voyez déjà là, l'ensemble de stratégies pour dépasser le dirty work. Cependant il faut encore creuser car les individus signalent effectivement des activités non nobles à déléguer, mais pas celles que j'attendais!! Je n'en dit pas plus. Je reviendrai faire un compte rendu des premières conclusions.

    En tous les cas, parler au sens de Hughes de dirty work conduit à reconsidérer les fonctions des relations sociales au sein des groupes religieux. Je termine des rapports sur l'adventisme à destination d'institutions et vous verrez de quoi il s'agit très concrètement.

  • Heidi Cruz, l'épouse adventiste qui aide à faire briller le sénateur Ted Cruz

    Heidi Cruz, Primaires républicanesEncore inconnue dans les médias de notre côté de l'Atlantique Heidi Cruz, l'épouse du sénateur républicain Ted Cruz est un atout majeur sur la route qui mène à la Maison Blanche. 

    A 44 ans Heidi, cadre de Godlman Sachs s'implique très activement dans la campagne de Ted. Heidi stabilise l'image de son mari et attire vers lui différents électorats. Le premier est le vote féminin qui reste plus homogène du côté républicain. Elle participe surtout à amplifier le vote évangélique.

    Dans son versant adventiste, le vote conservateur quitte Ben Carson pour Ted Cruz. Dès le synode de juillet 2015, tout en veillant à ne pas s'initier pas dans la campagne, des délégués adventistes n'hésitaient à marquer leur distance avec Carson, en indiquant "préférer Carson, le neurochirurgien en blouse blanche que le candidat Carson à la Maison Blanche". La présence de Heidi à certainement participé à ce qui semble être le siphonnent des voix Carson par Ted Cruz. 

    ted cruz,ben carson,primaires républicainesHeidi est un atout particulièrement performant pour la levée des fonds, essentielle dans le système électoral américain. La presse américaine considère qu'elle est la personnalité qui a récolté le plus grand soutien financier. Heidi a toutefois un talon d’Achille qui à ce jour ne pose pas de problème. Elle à connue une importante dépression en été 2005. Pour l'heure, cet épisode de sa vie privée ne porte pas préjudice, faisant d'elle une américaine classique. D'autre part, alors de Ted Cruz se prononçait contre l'Obama Care, la presse révélait qu'il était inscrit sur l'assurance santé de Heidi.

    Les démocrates ont rapidement insisté sur cette attitude paradoxale d'un individu qui dénonce une loi protectrice alors, qu'il bénéficie de l'assurance santé de Goldman Sachs. Mais pour les républicains il s'agit d'une situation classique dans un pays qui se méfie de l'Etat central et valorise l'image d'une famille soudée et impliquée dans le travail. Le lien avec Goldman Sachs acteur de la crise des subprimes ne manquera certainement pas de revenir dans les débats. 

    ted cruz,ben carson,primaires républicainesEn plus de ses qualités, Heidi confère le minimum d'une communication électorale américaine qu'est la famille soudée. C'est la une contrainte attendue. Ce couple de protestants venant de congrégations différentes permet de construire une image confessionnelle non conflictuelle et moderne. Alors que les Cruz peuvent être présentés comme conservateur en France, cette "mixité religieuse interne au protestantisme" est souvent vue comme un modernisme aux USA.

    ted cruz,ben carson,primaires républicainesUne anecdote pour finir: Heidi a été légèrement raillée pour sa timidité devant les caméras, car elle hésite incontestablement à enlacer son mari sur les estrades. Signe de fébrilité pour certains et pudeur pour les autres. Cette dernière accession rencontre la préférence d'électeurs plus proche d'une Amérique pudibonde.  Nul doute que les Spin Doctors corrigeront rapidement ce point de communication.

    Heidi est donc une boule à plusieurs facettes qui pour l'instant aide à faire briller Cruz.

  • A découvrir ou redécouvrir ”En quête d'identité. Les grandes étapes des croyances adventistes” de George R. Knight

    En quête d'identité George Knight, Eglise adventiste du septième jourL’ouvrage de l'historien adventiste George Knight publié en 2008 pour les francophones me semble passer trop inaperçu auprès du grand public et des adventistes. Préfacé par Neal C. Wilson ancien Président de la Conférence génrale des adventistes, En quête d'identité est très connu dans les rangs universitaires. Il est central dans l’enseignement de l’histoire de l’adventisme donné à la Faculté de Collonges sous Salève.
    A sa sortie française, les éditions Vie et santé insistaient sur les différentes figures marquantes présentes dans le livre et qui allaient influencer la théologie adventiste. Mais à le relire alors que personnellement je revisite l’histoire adventiste, le livre de Knight est bien plus. Il transporte le lecteur aux premières loges des « grandes étapes de l’histoire des croyances adventistes », comme le stipule son sous-titre. 

    « La plupart des fondateurs de l’adventisme ne pourraient pas joindre à l’Église aujourd’hui s'ils devaient accepter les 28 croyances. » (G.R. Knight)


    L’auteur commence par une observation qui m’est chère. « La plupart des fondateurs de l’adventisme ne pourraient pas joindre à l’Église aujourd’hui... ». En effet nombreuses croyances étaient rejetées par les fondateurs, James White, Joseph Bates ou J. V. Himes. Tous refusaient la Trinité et étaient des unitariens. Il en va de même pour nombres de croyances. Mais le plus intéressant est le rejet de James White d’un credo. Il refusait que l’on dresse une liste de croyances fondamentales. Impensable pour James White car ce serait construire des barrières prétextes pour rejeter des individus.
    Georges Knight montre tout au long de son ouvrage comment l’adventisme est devenu une administration religieuse qui développe par luttes d’influences une théologie qui se conforme de plus en plus au christianisme. C’est vrai que l’on retient de l’histoire de la théologie adventiste les vives débats de 1888 sur la justification par la foi. Mais à lire notre auteur entre les lignes, ces débats son le propre des mouvements religieux qui se consolident. La surprise vient plus des logiques non théologiques, purement organisationnelles et qui auront des impacts sur la théologie.

    Pour le sociologue ce travail est intéressant car il remet en cause l’approche magique, spectaculaire de la révélation. Derrière ce mot se cache simplement les innovations et interactions sociales. Evidemment celles-ci peuvent pour le croyant être impulsés par le divin. C’est en cela que ce livre est mémorable. Il ne met pas en cause la notion de révélation mais la démystifie permettant ainsi son analyse et sa critique.
    Une chose est claire pour l’auteur et j’en suis content car il s’agit de mon cheval de bataille. L’identité adventiste est dynamique et est une construction dont tous les outils peuvent être compris.

    En quête d’identité est un livre incontournable pour ceux qui veulent avoir une vision historique distanciée sur l’adventisme.

    George R. Knight, En quête d’identité. Les grandes étapes de l’histoire des croyances adventistes. Ed. Vie et Santé, Dammarie-les-Lys, 2008. 242 pages, 13,70€ version papier et 6,99€ version numérique.

  • Petite brève à partir du Covid-19 et la gestion adventiste en France Hexagonale

    Coronavirus, Eglise adventiste du septième jour.Le coronavirus (covid-19) a touché, via un rassemblement à Mulhouse le protestantisme. En fait il n’y rien d’extraordinaire si on regarde les lois épidémiologiques. Un rassemblement d’individus dont certains venaient de zones exposées, ou ont été en contact avec des individus exposés, entraîne ipso facto une extension de l’épidémie. Toutefois, ce constat a des conséquences organisationnelles et théologiques importantes pour certains groupes. En effet, les organisations protestantes qui mettent en exergue la primauté du miracle sont sujets à critiques vue qu’elles sont également exposées aux contaminations. Mais en sociologie nous le savons, et l’histoire est rempli de leçons du même type, les groupes en question peuvent construire une stratégie basée sur la dissonance cognitive. En effet, il s’agira de trouver des justifications à la contamination via les rassemblements protestants pour renforcer les croyances et pratiques sans prendre de distance critique.

    Quoi qu’il en soit, les contraintes hygiéniques modifient les relations au sein des groupes religieux comme dans le reste de la société. Se tenir à distance, ne plus serrer la main, éviter les embrassades sont des changements importants. Les responsables repensent ainsi les règles de sécurités et d’hygiène. Certains groupes lisent les épidémies comme un signe de la parousie, d’autres, bercent plus volontiers vers une rationalisation. C’est plutôt la tendance actuelle dans l’adventisme. Sur certains sites officiels, l’Eglise adventiste n’hésite d’ailleurs pas à reprendre les recommandations officielles et à mettre des liens vers les sites gouvernementaux.

    coronavirus.jpgIl faut dire que le rationalisme scientifique médical est en terre favorable dans l’adventisme. Rappelez les normes sanitaires, les contraintes hygiéniques, c’est aussi une forme de retour aux sources de la SDA qui très tôt a considéré le volet sanitaire comme une composante intrinsèque de son offre religieuse. De plus, cela permet de montrer l’actualité de l’hygiénisme adventiste. Mais cet hygiénisme ne berce pas dans la naïveté car il ne promet pas un évitement du virus, mais une baisse de la probabilité de contamination dans les contextes où les recommandations peuvent s’appliquer. C’est ainsi l’occasion pour le groupe de mettre l’accent sur la prévention, notamment alimentaire par un repas végétarien équilibré, pour renforcer les défenses de l’organisme. Ainsi il ne faut pas être surpris de voir la SDA fermer des lieux de cultes sans difficulté majeure en France. En d'autres lieux rien est aussi évident!

    Avec le Cov-19 l’adventisme dans son offre officielle et structurée bureaucratiquement fait partie des groupe religieux qui ont une approche scientifique d’abord des virus. Il est ainsi à l’opposé des fameuses Eglises de guérison que Régis Dericquebourg avait mis en évidence. La SDA montre bien qu’elle demeure une église de la santé, une organisation qui offre un cadre de préservation de la santé en contexte religieux.

  • Yves Lambert est décédé


    Ce chercheur, analyste incomparable des liens entre valeurs et religions, fin manieur des méthodes quantitatives nous a quitté.

    Je ne connaissais pas Yves Lambert, puisque mon entrée comme rattaché au Groupe, Sociologie, Religions et Laïcités, correspond au moment où sa santé connut une forte dégradation. Alors il va de soit que je ferai aucun développement sur l’homme, ni sur son œuvre. Des  chercheurs beaucoup plus en contact avec lui et sa recherche rendront compte avec plus de justesse de la marque que Lambert a laissé dans la sociologie du fait religieux. D’ailleurs je n’hésiterai pas à les solliciter pour ici vous parler d’Yves Lambert.

    La disparition d’Yves Lambert est pour moi une défaite. En effet, ma passion pour la sociologie de la religion est en grande partie liée à un choc que j'eu à la lecture de ses travaux sur les « Valeurs des français ». Mon désir était de le rencontrer pour lui en rendre compte et surtout le remercier. De plus son article, les religions comme système de maximisation, est au centre de mon approche, visant à rendre compte des groupes religieux comme étant des espaces de rationalisations stratégiques.

    L’heure n’est pas à développer sur ce point, mais à remercier ce grand chercheur pour les perspectives qu’il a initié. Aujourd’hui, après une famille, c’est toute la sociologie de la religion qui est en deuil. Alors sobrement, et anonymement, merci monsieur Lambert.

  • L'adventisme dans le rapport de la MIVILUDES (II)

    miviludes 2011,rapport miviludes 2011,sectes apocalyptiques,télécharger le rapport contre les sectes,télécharger le rapport miviludes,eglise adventiste,secte,2012 fin du monde,adventisme,fin des tempsA peine avoir terminé la rapide note sur la place de l'Eglise adventiste dans le rapport de la Miviludes que je suis de nouveaux questionné sur l'Eglise adventiste de tout bord. Les dirigeants adventistes vont-ils être encore susceptible et tordre mes déclarations à des fins insondables ? (Oui je fais beaucoup d'allusions à la manipulation de mes propos par l'Eglise adventiste). Je croyais être clair mais la question m'est posée par mail de façon redondante : donc je n'étais pas limpide que cela !
    Non. Il est incongru que l'Eglise adventiste soit dans ce rapport car elle ne planifie pas la fin du monde pour la fin 2012. Notez que la Miviludes s'en sort en parlant de l'adventisme et sans nommer l'Eglise adventiste. Elle a un discours millénariste sur la fin des temps comme une multitude d'organisations protestantes mais ne prône pas la destruction de ce dernier. Elle laisse cette fin à l'initiative du messie (je suis très imprécis pour faire vite). Mais là où la surprise de trouver l'Eglise adventiste est plus grande c'est en raison du deuxième thème du rapport que sont les thérapies alternatives.

    L'Eglise adventiste peut entre autre être considérée comme une "religion de la santé" en référence à une typification de cette dernière que j'ai élaborée et qui est maintenant largement acceptée par les spécialistes. Religion dynamique dans les sciences médicales les adventistes favorisent la recherche médicales, le savoir scientifique, l'innovation thérapeutique, etc. Parmi les domaines où des médecins et chercheurs adventistes excellent il y a les thérapies médicales sur le cancer. Avec ces hôpitaux, centraux dans son système de soin, l'Eglise adventiste est de loin l'une des structures religieuses les plus en pointes sur la recherche médicale. Alors trouver, indirectement, cette église dans un rapport sur les mouvements apocalyptiques et les thérapies fallacieuses à bases religieuses est une double surprise.