Répondre aux attentes parfois opposées de membres aux cultures différentes dans une communauté n'est pas un défi nouveau. Aujourd'hui, alors que les identités se veulent de plus fortes, l'enjeux devient majeur, y compris dans les groupes religieux. Mon livre Des cultures à la métaculture évangélique, est une contribution pour répondre à cette problématique.
L’ouvrage est le fruit d’une rencontre avec les pasteurs adventistes. Invité par le Président Daniel Monachini et le Romanio Eugenio responsable de l’association pastorale des adventistes, j’ai échangé avec les pasteurs de cette fédération sur la culture. Initialement, les organisateurs s’interrogeaient sur les approches à construire pour encadrer des communautés locales qui ont des expressions religieuses très marquées par différentes cultures. Cultures de peuples venant d’autres horizons que la France hexagonale. La question était donc celle du management des cultures. Les échanges furent particulièrement prolifiques et je remercie les organisateurs et participants pour ce moment stimulant. Un management pour les liens dans la communauté mais aussi pour les relations avec l’ensemble de la société.
Le livre ne se veut pas un kit de solutions clés en mains. Les ouvrages de ce type ont leur intérêt mais n’aident pas à faire face aux problématiques imprévues. De fait, j’ai pris le parti pris, en complément, de longuement présenter les effets de la culture sur nos manières de penser et d’agir. Et cela dans nombres domaines. L’idée est d’inviter les lecteurs à faire un pas de côté. Au-delà des relations entre cultures, le lecteur est invité à découvrir le pouvoir de la culture. Il découvrira qu’il ne suffit pas de réaliser une démonstration pour orienter les comportements et les réflexions. La certitude et la qualité du raisonnement est une chose, mais le terrain qui le reçoit en est une autre. En quelque sorte, mieux le connaître c’est favoriser la construction de consonnances, de compréhensions. C’est ce que fait ce livre en montrant aux clercs qu’il ne faut pas surestimer le discours qu’ils présentent, fusse-t-il religieux. Déstabilisant pour certains. Comme tous autres discours, les croyances religieuses doivent composer avec les influences des cultures dans la structuration des identités, des personnalités.
Dans un monde où il y a un véritable retour aux cultures locales, tout en restant un espace mondialisé, le pasteur, le manager, le cadre, le dirigeant, le leader, ne peut éviter une bonne connaissance de la culture de ceux qui écoutent. En le faisant, il arrivera à dépasser les freins, les jalons d’une culture pour inviter le locuteur vers l’autre culture, l’autre manière de penser et d’agir qu’il propose. Et cela, sans nuire à la culture de l’auditeur.
Enfin d’ouvrage, le lecteur est invité à dépasser aussi les notions de multiculturalisme et ses déclinaisons au profit de la transculturalité. Elle intègre le respect mutuel, l’échanges entre cultures tout en valorisant les apports de chacune pour s’ouvrir à « la culture évangélique », nouvel espace de convergence, d’identification, en d’autres termes une métaculture.
A l’aide de situations réelles issues du monde médical, de communautés religieuses, ou encore du médico-social, le lecteur prend de la distance sur le sujet et découvre concrètement les effets de la culture. Par petites touches, des liens sont tissés avec les réalités ecclésiales. Ainsi chaque lecteur tire des prolongements en phase avec son vécu, ses problématiques, ses défis à réaliser. Chaque pasteur, clerc, managers… découvrent que la culture n’est pas un espace qui justifie l’inaction comme c’est souvent le cas. Ils entreront dans une approche dynamique de la notion de culture. Ils auront ainsi tous les arguments et manières de faire pour répondre aux individus qui justifient une manière immuable de faire en prétextant la culture. Au contraire, une bonne connaissance des fondamentaux culturels est un appui pour impulser le changement.
L’ouvrage est donc un levier d’action pour les cadres religieux ou autres qui feront de la culture une valeur ajoutée pour atteindre leur mission en fédérant un collectif.
Fabrice Desplan, Des cultures à la métaculture évangélique,
Ed. BoD, Nordestedt, 2024.
125 pages
Avec le soutien de l'association pastorale des églises adventistes du sud de la France et de son service des communications
Remerciements à:
Daniel Monachini, Président de la FEA.S/FACSA Sud
Romanio Eugenio, Association pastorale
Laura Monachini, Relecture.
Laura Bonnefond, Couverture
Vives gratitudes à Marianne Penner, Service des communications de la FFS et coordonnatrice.
L’ouvrage que vient de publier Daniel Milard, adventiste et personnalité de renom en Martinique, montre à quel point l’intérêt pour l’Eglise adventiste du septième jour devient de plus en plus vif. Et tant mieux car cela permet à l’ensemble du corps social de mieux appréhender une offre religieuse qui participe à la structuration du vivre ensemble en Martinique.



Absent du blog, je ne suis pas moins actif. Le temps est un luxe qu'il faut prendre. Je le prends pour revenir ici et vous présentez 3 nouveaux textes que je viens de publier sous direction.
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