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Rechercher : religion de la santé

  • Religion de la santé, médecine parallèle et conventionnelle.

    medium_logo_sante.2.jpgL’une de mes activités consiste à accompagner la formation de secrétaires médicales en évaluant leurs connaissances. Celles-ci doivent aujourd’hui, de plus en plus maîtriser une somme de savoir allant du droit à l’anatomie, en passant par l’allopathie et la déontologie. Entre autre les secrétaires médicales distinguent très bien "médecines parallèles" et "conventionnelles" en France. Il me semble que se dresse là une spécificité des religions de la santé, dont l’adventisme est de mon avis un exemple.

  • L’Adventisme religion de la santé : un exemple.

    medium_logo_sante.jpgL’une des analyses que je fais de l’adventisme vise à établir le concept de « religion de la santé ». Entendons par là les groupes religieux qui placent au centre de leur analyse une relation au corps visant à optimiser le bon fonctionnement de ce dernier. Dans une précédente note j’écrivais : "Les religions de la santé ont une vision essentiellement préventive. La pathologie est vue comme pouvant être évitée et résulte de l’apparition du pêché, c’est-à-dire d'une césure relationnelle entre l’individu et la divinité...

  • Adventisme, religion de la santé: Interview du Dr Harold G. Koenig

    899e66364109739e8bcda88fa1d3e3a6.jpgJ’ai suggéré ici, dans la ligné du travail de l’anthropologue Anne Marie Topalov, que l’on peut considérer l’Eglise Adventiste du 7ème Jour comme une religion de la santé. Ceci se justifie par un discours singulier sur les liens entre bien être physique et spiritualité. Ces liens se veulent basés sur les recherches médicales les plus récentes. Si le sociologue peut constater la construction des liens entre religion et santé dans l’adventisme et surtout, les effets dans la quotidienneté (régime alimentaire, pratique sportive, culture médicale, éthique, relation à l’environnement…), il est par contre (dans mon cas au moins) limité pour le versant thérapeutique. En effet, parler de religion de la santé est particulièrement pertinent à la lecture des études scientifiques qui dénotent les effets positifs du « style de vie adventiste » sur la santé. Ainsi l’interview du Dr Harold G. Koenig, reconnu pour être le plus au fait sur cette question, m’a semblé particulièrement intéressante à signaler. J’ai déjà indiqué quelques-unes de ses publications. Comme sociologue j’ai été sensible à l’affirmation de H. G. Koenig selon laquelle :

    Nous pouvons évaluer les pratiques religieuses. Nous pouvons demander aux gens à quelle fréquence ils vont à l'église, à la synagogue ou à la mosquée. Nous pouvons aussi leur demander à quelle fréquence ils prient et lisent les textes sacrés. Nous pouvons évaluer leur bigoterie intrinsèque, à savoir jusqu'où leurs vies et leur prise de décision sont basées sur la foi. Voilà tout ce que nous pouvons mesurer, pas de manière parfaite mais en général. Et nous pouvons aussi évaluer la santé mentale et physique, et la santé relationnelle. C'est pourquoi il y a de bonnes raisons d'étudier ces choses

    Koenig traite également de l’évolution de la place de la science dans nos sociétés modernes et du regard des autres scientifiques sur ses recherches. De la détraction, initiale il constate aujourd’hui une effervescence autour des liens entre religion et santé, même si les détracteurs pour une telle recherche demeurent nombreux. A lire sur le site d’Adventiste News Network.

  • Religions de guérison et religions de la santé.

    medium_img072.jpgCe mois, le Mag Sciences Humaines pose la question : Pourquoi croit-on en Dieu ? Les réponses à la question sont multiples. La revue développe un aspect fort intéressant qu’est le rapport entre religion et bien-être. C’est l’occasion de constater désormais la diffusion du concept de religion de guérison, tel que Dericquebourg le propose. Ces derniers sont des groupes religieux qui mettent au centre de leur offre doctrinale la nécessité de prévenir et d’apaiser les maladies, perçues comme des dysfonctionnements aux origines psycho-spirituelles. Face à ces groupes, il me semble que des groupes religieux minoritaires qui placent à un différent niveau, la problématique du bien être en général sont des religions de la santé. L’adventisme en est un exemple.

  • Eglises de guérison à télécharger.

    Les églises de guérison sont de plus en plus l’objet d’étude. Plus largement le lien entre santé et religion devient un sujet d’analyse prisé. Durant l’été à Leipzig, lors du Congrès de la Société Internationale des Sociologues de la Religion, un groupe de travail s’est penché sur différentes pistes. Le but était de premièrement asseoir la définition que propose Régis Dericquebourg des églises de guérison. Et puis, à partir de cas empiriques ledit concept était interrogé. Je vous propose de simplement lire les résumés de chaque contribution. Notez que les résumés sont conçus plusieurs mois avant que les chercheurs présentent leur réflexion. De fait, entre temps, un écart évident apparaît entre le résumé et la présentation. C’est normal, puisque les analyses avancent et s’affinent. Dans le tas des résumés que vous pourrez lire, se trouve la tentative de définition que j’ai proposé sur les religions de la santé. Vous devinez que je m’appuie sur le cas adventiste (et d’autres). Mais il y a encore beaucoup de travail sur ce thème, car les précieux conseils de Jean Pierre Laurent ont montré la difficulté qu’il y a à approcher dans une terminologie aussi plurielle les groupes religieux. Avant que les choses se précisent, vous pourrez avoir un aperçu de l’état des recherches sur la question. Le lien suivant est transmis par les collègues allemands, organisateurs du congrès.
    http://www.sisr2007.de/fileadmin/abstracts/STS15.pdf

  • Appel à communication.

    medium_logo_SISR.gifA l’occasion du 29e Congrès de la Société Internationale de Sociologie des Religions (SISR) qui aura lieu en Allemagne (juillet 2007), de nombreuses contributions thématiques sont attendues. L'atelier 15 de ce congrès se penchera sur les religions de guérison. Le but de cet atelier est d’examiner les relations entre la santé, la maladie, le bien-être et la religion en particulier dans les groupes religieux minoritaires et dans divers courants spirituels. Vous voulez participer à cet atelier comme intervenant, en vous basant sur des analyses de terrain, envoyez une courte proposition de contribution à Régis Dericquebourg avant le 14 Octobre 2006 via l’un des contacts mails suivant :
    redericq@tele2.fr ou sociologiser@aol.com. N'oubliez pas de mentionner votre éventuel institution de rattachement.

    Pour connaître les conditions générales de participation au Congrès qui aura lieu visitez le site de la SISR. Vous pouvez aussi TELECHARGER L'ENSEMBLE DES APPELS A COMMUNICATION ET AUTRES INFORMATIONS PRATIQUES.

  • RELGION & SANTE, 4 et 5 octobre 2008 en Guadeloupe

    AGPAS 2008.gifLa rentrée 2008 marque l’amplification des actions de l'.Association Guadeloupéenne des Professionnels Adventistes de Santé. Les responsables de cette structure notaient dimanche 14 sur la radio adventiste de la Guadeloupe Vie Meilleure, qu’ils ambitionnaient, fort d’un vivier de plus de 200 praticiens adventistes (médicaux et paramédicaux), à devenir un acteur majeur du système de soin guadeloupéen. Cette orientation s’appuie sur les valeurs chrétiennes et les croyances spécifiques à l’Eglise Adventiste. Elle implique pour l’AGAPS d’établir des liens forts avec les acteurs du système de soin (DDASS, Conseil Général, CRAM, DSDS, Directeurs de structures de soins, politiques etc.). La première Rencontre Régionale RELIGION & SANTE qu’organise l’AGAPS est à ce titre très prometteuse. Elle vise, comme me l’ont indiqué les organisateurs à s’interroger sur l’apport de l’éthique adventiste aux pratiques de soins et à la prévention.

     

    Durant ce week-end, avec Jean-Luc Chandler, j’interviendrai aux travers de séances plénières et d’ateliers pour développer AGPAS 2008B.gifla notion de « Religion de la santé » que les lecteurs assidus de ce blog connaissent déjà. J’insisterai également sur la singularité du praticien adventiste généralement et plus spécifiquement dans la société antillaise.

    L’apport majeur de la rencontre RELIGION & SANTE est l’ouverture. C’est une manifestation organisée par des adventistes, qui prend en compte des problématiques de l’ensemble de la société au travers de la question sanitaire. Ainsi les organisateurs ont prévu un déroulement où la préoccupation de santé transcenderait les particularités religieuses. De fait, tous les politiques et responsables religieux sont invités et pourront pour certains s’exprimer en tribune.

    La rencontre RELIGION & SANTE marque la poursuite d’un tournant de l’adventisme aux Antilles. L’organisation n’est plus une église enclavée dans la société antillaise. Elle devient une actrice de celle-ci, en tentant d’insister sur ses apports. Les associations, comme l’AGAPS, que je positionne à l’intersection de l’adventisme et de la société globale, sont à ce titre des moteurs citoyens adventistes. Il faut dire que dans une île où l’adventisme est loin d’être une religion inconnue ce positionnement et cette impulsion sont facilités. L’énergie des responsables adventistes n’est pas placée dans la quête de reconnaissance, mais orientée vers toutes formes de participation à la vie sociale qui démontrerait des avantages de l’influence adventiste.AGAPS.gif

    La participation aux séances plénières de la rencontre RELIGION et SANTE les 4 et 5 octobre prochain est gratuite. L’Accès aux ateliers (qui sont les temps d’interactions) est soumis à conditions. Pour plus d’info :

    - un site lancé il y a quelques heures : http://agpas.org/manifestation.html

    - une adresse contact@agpas.org

    - une Online : (+590) 0690.144.344

     

  • La Wii au foyer du Romarin

    436957376.jpg

    L’adventisme, comme religion de la santé développe des structures de santé. Le foyer du Romarin en fait partie. Mais aujourd’hui je vous en parle en raison de l’expérience de ce foyer qui consiste à éveiller les pensionnaires en leur permettant de jouer à la Wii. Oui, vous savez cette petite console de Nintendo. J’en suis fan. La semaine dernière je me suis même blessé en tentant de battre mon record au tennis. Quand j’ai su que des mamies jouaient à ce jeu (et me battraient sans difficulté) j’ai été émerveillé. Il est intéressant de voir cette expérience aux avantages multiples. La radio France Info y a d’ailleurs consacrée une rubrique aujourd’hui.

    Rajoutons un mot concernant les religions de la santé à la vue de cet exemple. Comme l’adventisme, elles désirent être à la pointe de l’innovation scientifique pour le confort de vie, illustrant un lien fort avec la science. Pour plus d’info, parmi la longue liste de liens Internet sur cette expérience, je vous laisse lire Senior Acut qui relate l’expérience et résume les intérêts moteurs, physiques, sociaux, cognitifs de l’introduction de la Wii.

  • Adventistes et santé : Vidéo

    Baptiste Coulmont m’indique que désormais le reportage de France 2 sur les adventistes et la santé est disponible sur Daylimontion. Ce reportage se déroule à Loma Linda, que les américains appellent "The City-Church" par clin d'oeil à la forte présence d'adventistes du septième jour. L’hôpital universitaire dont il est question dans le documentaire est d’ailleurs un une structure adventiste, reconnue pour la qualité des travaux qui y sont réalisés. Plus que des mots, ce reportage, au travers des allusions faites à la spiritualité, illustre bien que l’on peut considérer la SDA comme une religion de la Santé. Ce n’est pas la nouvelle doyenne de l’humanité qui dira le contraire. Merci BC pour l’info.

     

     


  • Intervention : Laïcité et pratiques soignantes

    Lieu: IFSI de Sens, mardi 5 janvier 2010.
    Public: Etudiants, professionnels de santé

    sante_01.jpgPour faire simple, deux approches de la laïcité se côtoient dans notre société. Une vision ouverte qui considère que les pratiques religieuses sont une forme d'expression des libertés fondamentales. La Laïcité serait dans cette perspective un équilibre, garantie par le législateur, entre les différentes pratiques, y compris dans l'espace public, dès lors que celles-ci acceptent les limites émises par la loi. Une autre vision peut être appelée fermée. Elle considère le religieux uniquement comme ayant doit d'expression dans la sphère privée. L'espace public doit être aseptisé de religieux. Ces deux visions coexistent et donnent place soit à des accommodements pour ce qui est l'approche ouverte. La perspective d'une laïcité fermée est très coercitive et considère qu'il est indispensable que la religion reste une affaire privée pour éviter conflits, malentendus ou toutes formes de troubles sociaux.
    Le professionnel de santé a pour objectif le bien être de son patient. Lorsque ce dernier exprime une sensibilité religieuse, comment y faire face, sans perdre l'objectif. De plus contribuer au bien être de l'individu passe par la mise en œuvre de pratiques professionnelles, de protocoles, de thérapies qui peuvent être en tension avec les croyances et pratiques religieuses. Comment le professionnel de santé doit-il gérer ces tensions ? Comment se positionner face aux deux lectures de la laïcité qui s'expriment en France ? Quels sont les intérêts et limites pour le professionnel d'une approche fermée et d'une approche ouverte de la laïcité ? Quels attitudes adoptées à l'hôpital, dans l'exercice libéral ou encore dans des établissements semi ouvert (maison de retraite...) en PMI, etc.

    Nous veillerons à avoir des prolongements empiriques, concrets.

    Bibliographie indicative :
    Isabelle Lévy, Soins cultures et croyances, ESTEM, 2008
    Isabelle Lévy, La religion à l'hôpital, Presses de la Renaissance, 2003
    Jean Baubérot, Histoire de la laïcité en France, PUF 4e édition, 2007

  • Nouvelle Série : L'Education Thérapeutique du Patient - Santé et Religion (I)

    Traiter de l'ensemble des pratiques qui peuvent mises en oeuvre pour permettre aux patients de développer des pratiques et une meilleure relation avec les praticiens dans la perspective d'une prise en charge optimale, oblige de plus en plus à intégrer la variable religieuse. Les patients ont leurs croyances, pratiques et attentes basées sur la religion. Les études sur les comportements des cancereux à par exemple démontrée que les pratiques religieuses, ou encore celles dites des croyances populaires influent dans la socialisation du patient aux soins. Afin de comprendre l'importance du religieux il faut, en différentes étapes saisir la place de la religion dans le soin. Cela nécessite de passer par une approche globale qui repose le lien entre religion et santé. Ce sera l'objet des quelques notes à venir aux accents historiques et sociologiques. Par la suite nous proposerons des prolongements actuelles autour de l'Education Thérapeutique du Patient, notamment dans sa relation aux praticiens. Mais pour l'instant voyons, avec la complexité qui y est liée le lien général entre religion et santé. Pour ceux qui sont assidues aux questions liées à l'ETP, le détour sera peut être long et loin des applications pratiques. Mais qu'ils restent patients, les prochaines notes le seront. Promis.

     

     

     

    Religion et santéQuel que soit l’angle retenu, la relation entre religion et santé apparaît ancienne, voir fondatrice dans toute société. Si on se réfère par exemple aux discours évolutionnistes, on constate, selon cette approche une véritable imbrication entre savoir religieux et préoccupations médicales. En effet, selon cette vision de la genèse, c’est-à-dire sur l’origine du monde, une étape majeure de l’évolution aurait été la conscience et la ritualisation de la mort. L’apparition de rites funéraires marquerait, toujours selon les chercheurs évolutionnistes, une prise de conscience spécifique à l’espèce humaine. Cette prise de conscience, pour rester dans le contexte de notre échange, traduirait également l’existence d’un lien singulier entre religion et santé. En effet, un point fondamental dans le discours évolutionniste demeure l’adaptabilité au milieu. Les espèces vivantes, dont les ancêtres de l’Homme se seraient adaptées au milieu, pour survivre et se reproduire. Au cœur de cela il y a la prise de conscience que l’adaptation au milieu sélectionne les espèces dont la santé elle-même s’adapterait le plus facilement au changement climatique, aux exigences du relief, et aux contraintes de la survie. Ce qui est marquant dans cette manière de concevoir l’histoire du Monde, c’est que la santé apparaît déjà comme un capital auquel il va falloir porter toutes les attentions. La survie en dépend.
    Une autre vision du monde, celle qui s’appuie sur la religion, par opposition aux discours évolutionnistes, note également la centralité ancestrale du lien entre religion et santé. C’est un constat qui transcende finalement de nombreuses divergences, même importantes.
    Dans toutes les sociétés, il y a un lien historique, moderne et complexe avec la religion. Que l’on regarde ce lien avec l’œil d’un évolutionniste, celui d’un théologien ou encore d’un sociologue, il reste omniprésent.
    Que ce soit chez les civilisations des plus anciennes aux plus récentes le religieux a toujours porté un regard particulier, voir fondateur sur la connaissance médicale. Plusieurs exemples célèbres le démontrent. Chez les civilisations mésopotamiennes, antédiluviennes, les archéologues bibliques notent que les prêtres étaient des individus qui avaient un savoir médical en plus des connaissances religieuses. Cela conférait un statut privilégié. Les prêtres égyptiens, chaldéens, babyloniens étaient dans la même situation. Chez les grècs, à qui l’on reconnaît un effort de rationalisation, les dieux et déesses avaient la capacité d’interférer sur la santé. De fait, se sont là aussi les prêtres qui avaient un statut d’intermédiaire qui leur permettaient d’influer sur les dieux.
    On peut multiplier les exemples y compris dans les sociétés qui nous sont lointaines. Par exemple, chez les Mossi du Burkina-Faso, le devin, est celui qui détient un savoir médical particulier, voisin de la place du psychiatre dans notre société. Comme dit le Mossi, « le devin voit l’intérieur des choses », sous entendant qu’il est capable d’orienter nos regards différemment sur nos problèmes pour que nous les abordions autrement. Dans les cas où il y a maladie cela est important pour s’acheminer vers la guérison.
    Dans la Caraïbe, l’Amérique du sud, le Chaman est un personnage charismatique qui a un savoir religieux et médical. D’ailleurs, souvent les deux sont confondus. C’est ce dernier qui dans les sociétés d’Amérique du Sud soigne efficacement une pathologie appelée le Sustos, dont les caractéristiques sont proches de la dépression et qui reste encore un champ scientifique à l’étude.
    Il ne faut pas croire que les sociétés occidentales ou très fortement soumises à l’influence occidentale, ne laissent pas de place à un lien étroit entre religion et santé.
    L’histoire de l’Europe occidentale, au travers notamment du catholicisme est fortement marquée par le lien étroit entre religion et santé. Les Saints guérisseurs catholiques en sont des figures marquantes, même si au sein de l’Eglise ils ne rencontrèrent jamais l’unanimité. Que ce soit Saint Gaud, Saint Appoline, Sainte Véronique ou encore Sainte Agathe, on est face à des personnages qui ont développé une potentialité inexpliquée qui apportait soulagement et parfois guérison.
    Les moines et saints catholiques ont indiscutablement permis, de développer une approche sanitaire. En effet en plébiscitant un retrait de la société par la vie monacale, il a bien fallut, pallier aux inconvénients de l’isolement en étant par exemple autonome pour ce qui est de la production de soin. De fait, les moines ont souvent été à la pointe de l’innovation médicale durant des siècles.
    Plus largement, dans une vision humanitaire du christianisme, le catholicisme a développé au travers de prêtres et de moines le souci de créer les conditions pour que les individus soient capables de recevoir la Parole. Cela passait par une bonne santé. Le protestantisme américain du XIXe amplifiera cette démarche.
    Alors que l’Etat était incapable de répondre aux besoins primordiaux des individus, l’Eglise a assumé avec ses défauts, mais aussi ses qualités la fonction sociale d’assistance. Ainsi aux saints guérisseurs il faudrait rajouter des figures importantes du catholicisme comme Saint François d’Assise, Saint Vincent de Paul qui réalisèrent des actions sociales de grandes envergures. On pourrait dire qu’il s’agit de figures à relativiser. Certes, mais elles ont donné leur nom aux plus grandes institutions hospitalières de France par exemple. Voilà qui nous permet de noter que la prise en charge sanitaire est fortement marquée par le religieux et cela au cœur du système hospitalo-centrique moderne.
    Les liens entre religions et santé n’ont jamais été de tout repos. Après la révolution et l’Empire, l’ambition de l’Etat était de reprendre en main les structures hospitalières. Avant cela, la prise en charge des malades, les protocoles, la déontologie, étaient religieuses. Pour asseoir son pouvoir le politique devait autonomiser, séparer, le savoir médical du religieux. Trois éléments majeurs allaient le permettre.

    Premièrement c’est la création d’universités indépendantes. Le savoir médical allait se construire, se transmettre en toute autonomie. Deuxièmement il y a les fixations de l’Eglise sur certains dogmes qui allaient à l’encontre du développement de la science et donc du savoir médical. Enfin, il y a les réussites thérapeutiques des institutions et chercheurs, qui en France, allaient finir par convaincre d’une supériorité du savoir universitaire avant l’heure, dans le contexte d’une relation tendue entre politique et religion catholique principalement.
    Aujourd’hui, une législation qui veille à ce que la pratique médicale reste dans les canons universitaires s’est développée. Les codes de la santé publique et autres textes législatifs renferment un nombre considérable de dispositions qui garantissent la centralité du savoir universitaire, par opposition aux savoirs religieux et traditionnels. Cela n’empêche pas le savoir médical d’être traversé profondément par des héritages de son histoire religieuse et des influences des croyances religieuses des sociétés dans lesquelles il s’insère.
    Ne pas prendre en compte l’importance du religieux dans le rapport à la santé implique une méconnaissance grave de la santé, de son histoire politique et institutionnelle, voire de sa définition même. Prenons par exemple une définition qui fait consensus à savoir celle de l’OMS : la santé « est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
    Ce qui a de marquant dans cette définition c’est la notion de bien être que j’ai effleurée en introduction. L’idée de bien être n’enferme pas la santé dans une conception uniquement biomédicale. Elle prend en compte l’idée, les représentations que nous avons sur notre propre santé.
    Regardons bien : selon cette définition, les mesures, les diagnostics médicaux et leurs éventuels bons résultats, ne suffisent pas à dire d’un individu qu’il est en bonne santé. Le taux de plaquette, le taux de globules blancs, l’excellent état général des organes, la bonne alimentation etc., en un mot l’excellent état physique ne suffit pas à parler d’une bonne santé. Dans la notion de santé, de bonne santé, il y a la conviction qu’a le patient, l’individu qu’il est en bonne santé, sa relation à son propre corps. C’est d’ailleurs un principe central.
    Ce point est très important et doit pousser le praticien à une forte humilité. Combien de fois des patients ne se sont-ils pas rendus à des consultations avec des plaintes peu ou prou claires, et que le médecin, en s’appuyant sur l’analyse organique, arrive à la conclusion « monsieur, madame, vous n’avez rien ». L’individu s’en va, faisant mine d’être satisfait, mais convaincu que son trouble, ses maux, n’ont pas été décelés. De plus, le praticien désigne souvent le « stresse » comme étant une explication. Notez, bien que ce n’est pas le but de notre propos, que le mot de stress, est dans la quasi-majorité des cas, un vocabulaire du praticien, pour dire « qu’il ne sait pas ». Une exception demeure : le psychiatre qui sait qu’il faut aller chercher derrière les mots du patient autre chose. Continuons cette parenthèse en indiquant que l’invention de la psychanalyse pas Freud, de manière anecdotique, relève de cette impossibilité de la science médicale à souvent savoir dire qu’elle ne sait pas. Je referme la parenthèse.
    Que retenir ici. Je ne suis pas entrain de dire que les sciences médicales sont inopérantes. Notons qu’un regard sur la santé en terme uniquement organique, limite la capacité à comprendre, de cerner, la maladie. En insérant l’idée de bien être, l’OMS a fort bien compris que la relation qu’a l’individu avec son corps est une variable déterminante dans la construction de la santé. Cette relation, cette représentation, les sensations qu’il développe avec et sur son corps son évidemment alimentée socialement. Notre éducation, notre famille, nos rapports avec nos amis, nos expériences anciennes avec la souffrance, le deuil, sont des choses non exhaustives qui alimentent notre capacité à construire une notion de bien être, où le savoir médical n’est qu’un élément, certes capital. Notre tradition culturelle, au sein de laquelle on retrouve la religion est aussi déterminante. En effet le savoir religieux peut influer sur l’idée que nous nous faisons du bien être et donc de la santé. Ce savoir peut aller jusqu’à supplanter le savoir médical. Nous reviendrons sur ce point.
    Il est évident, mais important de rappeler qu’il n’y a pas que le savoir médical qui influence la notion de santé. Combien de fois par exemple, dans un cabinet, un médecin, un infirmier, une sage-femme doit faire preuve de patience, de pédagogie, pour expliquer au patient le bien fondé de ce qu’il dit, fait, prescrit, parce que ledit patient arrive avec des certitudes fantaisistes héritées.
    Autre chose : rappeler que la santé est surtout une représentation que nous nous construisons sur le bien être permet d’insister sur un point marquant : la définition de la santé n’est pas stable. Elle varie dans le temps. Ce que l’on considérait être une bonne santé il y a quelques années, quelques mois, ne l’est plus aujourd’hui parce que le savoir médical évolue.
    Regardez : l’émergence de la diététique et de la nutrition en général a mis en évidence la nécessité de manger équilibré. Avec les avancées de la nutrition les graves méfaits de la surcharge pondérale a été mis en évidence. Pourtant il y a quelques années de cela, être gros était un gage de bonne santé. De plus socialement on envoyait l’image de l’abondance. Celui qui avait un ventre important envoyait le message qu’il pouvait se le payer, à la différence du pauvre ouvrier qui se rationnait et donc était mince. Un tel comportement apparaîtrait aujourd’hui comme une folie.
    Un élément qui influence et participe à faire évoluer notre sentiment de bien être est la religion. Elle demeure le principal pourvoyeur d’influence sur nos comportements y compris sanitaires. Comprendre donc l’interaction entre santé et religion est capital pour le praticien et le patient. L’un aura une pratique médicale plus consciente des enjeux, tandis que l’autre aura la satisfaction d’être approché dans sa globalité et non comme un simple amoncellement d’organes.

     

     

     

    Considérer la religion comme un élément constitutif de la notion de bien être est donc très important. En des termes justes, profonds, engagés, le Révérend Desmond Mpilo Tutu, Archevêque émérite du Cap et lauréat du Prix Nobel notait le 20 mai 2008, devant la 61ème Assemblée Mondiale de la Santé disait : Comme vous le voyez, la foi et la santé ont marché main dans la main depuis longtemps. La santé n’est pas seulement le fait d’être libre de toute souffrance et de toute maladie mais, comme l’affirme votre Constitution : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. ». Ces mots sont l’écrin de votre principale raison d’être ici et sous-entendent que nous avons quelque chose à partager dans notre engagement vis-à-vis du monde, ensemble. Peut-être serait-il bon pour nous de reconnaître aussi qu’il y a une relation intrinsèque entre Dieu et l’humanité, qui peut être reconnue comme un « bien-être spirituel » ? (Extrait de :Allocution prononcée à la Soixante et Unième Assemblée mondiale de la Santé par le Révérend Desmond Mpilo Tutu, Archevêque émérite du Cap et lauréat du Prix Nobel, Genève, mardi 20 mai 2008)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Toute la question est donc de savoir sil peut exister de liens apaisés, constructifs entre religion et santé ? N’existerait pas une approche religieuse de la santé qui serait compatible avec la quête déontologique, la rationalité, la prévention, l’innovation thérapeutique, les exigences comptables de la politique de santé publique, le savoir universitaire, etc. ? La notion de religion de la santé tend à répondre oui à cette question. Elle prend le contrepied des représentations classiques du rapport entre religion et santé.
    Venons-en simplement. Qu’est-ce que l’on appel religion de la santé ? En quoi les religions de la santé, dont l’adventisme permettent-ils d’établir des liens constructifs avec le savoir médical ? Disons déjà ce que n’est pas une religion de la santé. Il ne s’agit pas d’une vénération, d’une adoration de la santé ou du bien être. Il ne s’agit pas de religion de guérison. Les religions de guérisons sont autre chose que les religions de la santé. Les termes se ressemblent mais il faut absolument se rendre compte de la différence.
    Régis Dericquebourg définit les religions de guérison dans son ouvrage du même nom, religions de guérison, comme des organisations qui :

     

     

     

    1. situent la maladie et la guérison au premier plan de leur croyance et de leurs pratiques

    2. ont des thérapeutes religieux qui sont des virtuoses

    3. LE miracle y est reproductible et en ce sens il enchante le monde

    4. les fondateurs prétendent avoir soufferts de troubles physiques qui les ont sensibilisés à la maladie et qui ont été à l’origine d’une recherche. La maladie est donc initiatique

    5. Elles considèrent le salut comme individuel et en conséquence développent peu de cérémoniels.

    6. Elles ont une véritable théorie de la maladie et du traitement efficace.

    7. L’acquisition de bienfaits en est une fonction essentielle qui par traitement ouvre vers un salut post-mortem

    8. Si dans ces groupes on vise la guérison, on s’efforce avant tout de ne pas tomber malade. Une ascèse de prévention cohabite avec les pratiques de guérison.

    9. Et pour finir elles sont résolument optimistes car elles sont persuadées que les hommes peuvent guérir physiquement ou moralement, s’améliorer et œuvrer par leur spiritualité au progrès de l’humanité.

    On retrouve cette vision du monde chez les Antoinistes fondé par Saint Antoine. Une telle approche de la santé et de la guérison est aussi présente chez Mary Becker Eddy (au fondement de la Science Chrétienne). On l’a retrouve également au sein de l’Initiation à la Vie avec Yvonne Trubert. On peut y intégrer la Scientologie créée par Ron Hubbard en raison de l’amalgame « des éléments du bouddhisme, du gnosticisme et d’une psychologie qui glisse vers une thérapie des vies antérieures ».
    Avec les religions de guérisons dont je viens de rappeler les caractéristiques et quelques groupes religieux qui l’illustrent, il y a une relation de tension, institutionnalisée avec la maladie et le savoir médical. Le thérapeute peut être un individu charismatique sans aucune connaissance médicale éprouvée et sanctionnée. Il y a même une défiance envers les sciences médicales.
    Les religions de guérisons vont, quelque part réécrire le leader charismatique guérisseur en y retenant une fonction essentielle : la spirituelle. Toute maladie a son versant spirituelle et la thérapie de ne peut en faire l’économie. Elles vont retenir l’effet pratique. Elles vont pour la plupart se détacher de la notion de péché. Ce détachement est certainement essentiel, car le péché véhicule une liaison avec la divinité particulièr

  • L’adventisme, religion de la santé : l’exemple du sommet mondial contre le tabagisme de juin 2006

    medium_tobaccoplant.2.jpgJ’ai déjà noté que l’adventiste pouvait être considéré comme une religion de la santé. Au centre de son offre doctrinale il y a un souci de prévention face à la maladie, considéré comme le résultat de la rupture entre Dieu et les hommes : le péché. De fait dans ses pratiques évangéliques se retrouvent les problématiques liées la santé. La réflexion adventiste contre le tabac illustre cette position. Depuis de longue date l’Eglise Adventiste a développé une vision de la santé qui responsabilise les individus, considérés comme des gestionnaires d’un corps que Dieu leur a confié. Pas surprenant que depuis des années l’adventisme mène une politique de prévention et de lutte contre le tabac. D’ailleurs c’est grâce à l’Eglise Adventiste que le plan de 5 jours, thérapie de groupe pour le sevrage du tabac a été introduite en France.

    Dans la même logique, profitant de la tenue à Washington entre le 14-16 juin dernier du 13è sommet mondial du tabac, l’Eglise Adventiste organisa son propre sommet sur le même thème. Le but avoué était prosélyte et confirme le statut de religion de la santé de l’Eglise Adventiste. S’appuyant sur sa célèbre université de Loma Linda l’Adventist News Network indique que « la participation (d'une certaine manière) des adventistes au 13ème congrès mondial est un évènement historique. Cela représente une véritable opportunité de dire aux dirigeants mondiaux contre le tabac ce que font les adventistes ».

    Voilà qui montre bien l’enjeu sanitaire, mais également évangélique, pour les adventistes, qui intègrent dans leur devoir de mission, la santé. Je me permettrai de juste tenter un pronostic : en raison de la montée de l’hygiénisme dans nos société, certainement de plus en plus de groupes religieux s’impliqueront significativement dans les questions de la santé et plus largement su bien être corporel.

  • Formation : « Religion, entreprises et travail ». Comment choisir ?

    De nouvelles aventures mobilisent beaucoup. De fait, le blog a été trop négligé. Je tente d'y revenir assidûment. La fabrication de formations pour des professionnels en est la raison. L'une porte sur la place de la religion au travail. Que dis la loi ? Comment anticiper et gérer les conflits ? Quelle est la place du fait religieux dans le management ? Comment intégrer les préférences religieuses des clients ? Un ensemble de questions qui intéresse sans doute plusieurs entreprises. Des cabinets de conseils en font maintenant une spécialité.
    Se pencher sur les liens entre religion et travail n'a pas attendu pour ma part l'arrêt de la crèche Baby-Loup. C'est un fait d'actualité qui montre bien la nécessité qu'il y a de mettre en place un ensemble de procédures pour encadrer, anticiper, comprendre, les croyances religieuses dans l'entreprise.

    En formant les professionnels de santé autour de la naissance ou encore des soins quotidiens, je me rends compte du besoin qu'il y a, à aborder sereinement, sans crispation la place de la religion. Mais les difficultés sont nombreuses. La principale résulte des trop nombreuses confusions qu'il existe autour de la notion de laïcité. Elles conduisent à placer la liberté religieuse et de croyance en conflit avec les impératifs de l'entreprise. Une fois cela méthodiquement démonter, il y a la possibilité d'installer un espace serein d'échange, de progrès social dans une entreprise en quette de performance. La religion est alors un élément parmi d'autre d'une meilleure compréhension des uns et des autres et non un frein. Elle reste évidemment à sa place, mais n'est pas niée.

    Dans un contexte législatif très exigent sur la religion, former les managers aux liens entre croyances religieuses et l'entreprise ne peut pas être improvisé.
    Aujourd'hui je participe à la création de formations sur ce point après des immersions en milieux professionnels. De fait, chaque situation est spécifique, même s'il faut admettre quelques points communs. La jurisprudence en est le principal.
    Dans une société où tous aimons de plus en plus voir nos opinions pris en compte, former les managers à la religion est un défi. Cela répond à un véritable besoin. L'entreprise qui dans sa relation client, sa gestion du personnel ou dans sa quette d'une excellente évaluation qualité n'intègre pas cette dimension, refuse d'intégrer un paramètre central de l’évolution de notre société. Cette prise en compte varie évidemment en fonction des secteurs, de la taille, du mode de management, de la structuration de la clientèle, ou encore des espaces d'implantation. La bonne formation est une prise en compte de tout cela et de points très concrets:

    Former quand ?
    Idéalement, l'entreprise qui recherche une formation ne doit évidement pas attendre l'apparition de difficultés. La formation ne doit pas non plus faire naître des problèmes inconnus dans l'entreprise et les vies de ceux qui l'animent.
    Pour y arriver l'entreprise doit effectuer sa formation loin des orientations de l'actualité même s'il faut avoir les deux yeux sur ce qui se joue dans la jurisprudence.

    Le contenu ?
    Celui-ci ne doit pas être le seul fruit d'un cabinet. Il est le produit d'échanges très resserrés entre l'entreprise et le prestataire.
    Outre ce binôme, il faut penser, en fin de parcours à une évaluation qualité qui dans l'idéal est réalisée par une tierce personne. Nous, sociologue spécialisés dans la religion et le monde du travail sommes à ce titre excellemment bien placer pour superviser tout le processus de formation (cocorico...).

    Autre chose : l'Europe !
    Le cadre législatif de l'expression religieuse est de plus en plus contraint par la Cour Européenne des Droits de l'Homme. L'entreprise qui veut se lancer dans une formation doit veiller à ce que son prestataire soit au fait des évolutions de la Cour. De fait, l'implication de son service juridique sera un plus.

    Durée : Les bonnes choses sont courtes. Ce dicton est particulièrement vrai ici. Si le prestataire a une bonne pédagogie et des supports adaptés. Il faut prévoir deux jours de formation avec des ateliers. Pas plus de 3 jours sur une telle thématique. Le danger est de glisser de la formation au débat d'opinions. Tel n'est pas l'objectif.

    Apports directs :
    Mais le plus est la mise en place d'atelier de création d'actions. Leur but est d'apprendre concrètement des procédures de communications, qui rebondissent sur le savoir religieux afin de décrypter une situation conflictuelle.
    De son côté l'entreprise veille à s'intégrer dans un schéma local de partenariat religieux pour disposer d'un appuie (aumônerie...)

    Coûts :
    En parcourant les cabinets j'ai vu osciller énormément les prix. Les plus élevé, les plus alléchants n'ont aucun contenu. Les formateurs n'ont pas une formation dense en religion, en droit et en management malgré ce qui est affiché. Il faut donc faire très attention.
    Les coûts oscillent de 400 € à près de 900 € les 3 jours. Difficile de parler de prix idéal, mais en regardant les contenus, la logistique nécessaire, le coût souhaitable est autour de 650€, repas compris. Ce coût peut être minimisé en proposant d'héberger la formation dans votre entreprise avec un nombre minimal de participants. Classiquement 7 participants au minimum est bon repère pour un prix de 600€/ personne. Gagnez encore 10 à 20€/personne en offrant le petit déjeuner et le déjeuner.
    Dernière astuce pour gagner encore en coûts : demandez à d'autres entreprises d'inscrire dans la formation que vous hébergez leurs collaborateurs. Avec 12 à 18 participants (plus cela demande une autre logistique) vous pourrez tenter de ramener le prix moyen autour de 520-550€/participant en offrant tous les repas, voir les déplacements des formateurs.

    En dessous de 520€, vu les rémunérations des formateurs reconnus dans ce domaine, il faut craindre la braderie en qualité.

    Que retenir ?
    Former sur la religion au travail est aujourd'hui plus qu'une nécessité. C'est un impératif pour l'entreprise en phase avec l'évolution de la vie sociale. Mais c'est une décision à prendre tranquillement. Elle doit se mûrir avec un conseiller avisé comme le sociologue de la religion pour atteindre les objectifs.
    N'oubliez que ce ne sont pas les diapositives qui font une formation mais la qualité de l'interaction avec le formateur, sa connaissance du sujet et sa capacité d'adaptation au secteur d'activité.

     

    Avec ces quelques pistes vous avez des repères pour mener votre formation. Si vous voulez plus de renseignement, je (et personne d'autre) réponds sur le sujet à : FormationAssistance[a]gmail.com

     

     

  • Le scandale du Chlordécone aux Antilles ou l'empoisonnement de masse.

    L'utilisation d'un pesticide interdit aux USA depuis près de 40ans aux USA et autorisé aux Antilles françaises sous l'impulsion du lobby d'exploitants de bananes selon diverses sources, serait la source de Cancers, de dérèglements sociaux et économiques majeurs. La sensibilisation du grand public est liée à la découverte de chlordécone dans les aliments exportés en France. Jadis, le législateur n'y a porté qu'un regard condéscendant, alimentant le sentiment d'exclusion. De plus, les grands exploitants étant des descendants esclavagistes, le scandale sanitaire s'alimente du poids de l'Histoire. 

    Le reportage qui suit, extrait du Magazine de la santé revient sur ce scandale et pose les grands enjeux et effets. Je vous laisse, sans d'autres commentaires en prendre connaissance en ayant une pensée pour cette population qui subit encore les effets d'une domination sociale et économique.

    Une question reste posée : Qua faut-il pour que le législateur pense à l'intérêt collectif et non à celui d'une infime partie?

  • LES ADVENTISTES ET LA SANTE(de J.L Chandler)

    381db0dce121823a3a49c5ff1976ea9a.jpgLa présente note a été réalisée par l'historien Jean Luc Chandler, spécialiste de l'adventisme dans la Caraïbe (qu'il me pardonne l'illustration réalisée par mes soins dans ma cuisine!). Désormais, ce dernier fera plusieurs contributions sur le blog. L'avantage est évidemment les précisions des historiens dont nous ne pouvons faire l'économie. Ce sera donc un repère incontournable pour saisir la densité du mouvement adventiste. Mes remerciements à Jean Luc Chandler pour le temps et l'énergie que demande la réalisation de notes. De plus, la première que vous allez lire est particulièrement, complète, détaillée. Tout ce qu'il faut pour une bonne pédagogie. Merci Jean Luc pour cette première et vite, vite la suite de cette présentation du lien entre adventisme et santé.