Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : religion de la sant%C3%A9

  • Huitième rapport du Département d'Etat Américain sur la liberté religieuse

    medium_Condoleezza_Rice.jpgCe vendredi 15 le Département d’Etat (D.E)  Américain a publié la huitième édition annuelle de son Rapport sur la liberté de religion dans le monde, qui couvre la période allant de juillet 2005 à juillet 2006. Ce rapport résume les dispositions prises par le D.E pour promouvoir la liberté religieuse. Conformément à la loi de 1998 qui établit les obligations du rapport, ce dernier résume les « actions de gouvernements qui font obstacle à cette liberté, notamment la répression de l'expression religieuse, la persécution religieuse et la tolérance de la violence à l'encontre des minorités religieuses ». La loi de 1998 oblige le D.E à établir une liste de pays qui ont « commis ou tolérés des infractions particulièrement graves à la liberté de religion ». Doivent être désignés comme des « pays particulièrement préoccupants » (PPP) qui aujourd’hui sont pour le D.E l'Arabie saoudite, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, l'Érythrée, l'Iran, le Soudan et le Vietnam.
    Le rapport s’appuie sur un concept fondamental permettant de définir l’atteinte par un Etat à la liberté religieuse. Il y a abus lorsqu'un gouvernement réprime l'expression religieuse d'une population qui pratique de manière pacifique, sous prétexte d'atteinte à la sécurité nationale. Fait intéressant le rapport considère que la lutte contre le terrorisme ne doit pas justifier les atteintes à la liberté religieuse (intéressant n’est-ce pas ? Passons !).

  • « Les Eglises Evangéliques ne connaissent pas la crise »

    wall street.jpgLe titre est celui d'un excellent article de courrier international. Il fait et refait un lien intéressant entre religion et crise économique. Allez le lire sur le site du Courrier International. Il rappelle que les périodes de dérégulation économiques et sociales sont propices à l’engouement pour le fait religieux. Dans ce constat, les églises évangéliques se distinguent. Mais est-ce que cela veut dire que durant ces moments les individus sont plus naïfs ? Certainement pas. Elles sont plus propices à une réorientation du sens. L’essentiel se définit dans le symbolique, le religieux. Dans ce domaine, les communautés évangéliques américaines sont particulièrement performantes car elles font des connexions entre la réalité sociale, le religieux, et les solutions pratiques pour sortir de la crise tout en l’expliquant rationnellement. Allez, lisez l’article du Courrier et revenez ici commenter.

  • Adventistes et santé : Vidéo

    Baptiste Coulmont m’indique que désormais le reportage de France 2 sur les adventistes et la santé est disponible sur Daylimontion. Ce reportage se déroule à Loma Linda, que les américains appellent "The City-Church" par clin d'oeil à la forte présence d'adventistes du septième jour. L’hôpital universitaire dont il est question dans le documentaire est d’ailleurs un une structure adventiste, reconnue pour la qualité des travaux qui y sont réalisés. Plus que des mots, ce reportage, au travers des allusions faites à la spiritualité, illustre bien que l’on peut considérer la SDA comme une religion de la Santé. Ce n’est pas la nouvelle doyenne de l’humanité qui dira le contraire. Merci BC pour l’info.

     

     


  • Dis moi, c’est quoi un adventiste ? (3) : Un groupe évangélique ?

    medium_bible.jpgNous continuons à répondre à cette question après deux détours sous forme de blogvidéo par la conversion de musulmans au christianisme et par Bourdieu. Cette fois je vous propose une note qui pose la question du caractère évangélique de l’adventisme. En effet, dans de nombreux articles, en général de vulgarisation, l’Eglise Adventiste du 7ème Jour est présentée comme un groupe évangélique. Qu’en est-il ?
    La terminologie de "évangélique" recouvre au moins plusieurs acceptions transconfessionnelles. Premièrement il s’agit de groupes qui manifestent un zèle missionnaire, dont le but est de faire connaître leurs propositions de croyances. Ces croyances s’articulent autour de la messianité et la divinité du Christ. En ce sens, l’adventisme est un groupe de type évangélique. Deuxièmement, le terme renvoi à une diversité de groupes religieux parfois regroupés au sein de structures représentatives. Du point de vue des croyances et des exigences ascétiques, les religions dites évangéliques se caractérisent par un crucicentrisme, un biblicisme, une expérience de conversion et un engagement militant. Ces différents éléments sont présentés de manière détaillée par S. Fath sur son blog.

  • Ben Carson, Candidat républicain adventiste aux primaires pour la Maison Blanche

    Ben Carson, USA 2016, Dr Ben Carson 2016, Adventiste, Primaires Républicaines, Ben Carson mérite d'être connu. Non pas seulement parce qu'il brigue la candidature républicaine à la Maison Blanche, mais parce qu'il permet de porter un regard pertinent sur les liens entre religion et santé et plus particulièrement entre religion et innovation scientifique.

     

    Ben Carson s'est fait connaître mondialement pour ses prouesses médicales. La plus connue est la séparation de bébés siamois. Homme scientifique majeur il est au cœur de la vitalité scientifique des universités adventistes, en particulier celle de Loma Linda et d'Andrews aux USA. 

    Ben Carson, USA 2016, Dr Ben Carson 2016, Adventiste, Primaires Républicaines,

    Docteur honoris causa plus d'une soixantaine de fois par différentes universités, Ben Carson est souvent appelé (sans vérification possible) l'américain le plus diplômé de l'histoire. Il porte la prestigieuse médaille Ford. Sa vie est une véritable succes story américaine. Elévé avec son frère par sa mère après un divorce difficile dans un quartier noir dangereux, Ben Carson est en grande partie un autodidacte qui devait dépasser les insultes racistes. Celui qui est selon le Times le plus grand Neurochirurgie du monde met sa notoriété au service du combat pour la scolarisation des plus pauvres, la lutte contre les inégalités, la défense de valeurs solidaires. 

     

    Les mains du miracle, Ben Carson, USA 2016, Dr Ben Carson 2016, Adventiste, Primaires Républicaines, Son livre, Les mains du miracle, est une biographie devenue un best steller et un homage à sa mère qui le forçait, à l'âge de huit ans, à rendre deux fiches de lecture par semaine !

     

    Adventiste engagé, Ben Carson, est très attaché aux valeurs protestantes et en particulier la forte incitation à l'excellence dans tous les domaines. Retraité, chroniqueur télé il est désormais très médiatisé. Sa vie riche, dense, porteuses de leçons en raison de sa détermination a été porté au Cinéma par Hollywood dans un film Des mains en or avec l'acteur engagé Cuba Cooding.

     

    Cuba Gooding jr, Ben Carson, USA 2016, Dr Ben Carson 2016, Adventiste, Primaires Républicaines, Carson est un Républicain conservateur adventiste. En 2013, il accorde une courte interview à ANN (Adventiste News Network) où il rappelle son opposition pour les avortements de complaisance, son attachement à la vie, sa croyance en la création ou encore sa pratique du sabbat. Cette interview, bien que courte me semble être celle qui retrace mieux le positionnement politique, religieux, morale et social de Ben Carson. Elle va certainement rejaillir dans la presse, surtout non américaine si Ben Carson continue sa progression dans la course vers Washington. Dans cette interview, Ben Carson atteste que sa vie est dépendante de sa relation avec Dieu et indique : « There’s no question God sets these things up. My whole life I feel has been orchestrated by him ». Quand le journaliste d'ANN lui demande ce qu'il voudrait que les gens perçoivent en le regardant, sur l'Eglise adventiste, Carson souligne « Je veux leur faire comprendre que nous sommes des gens très aimables et rationnels et que nous avons des valeurs et des principes qui nous animent. Elles sont édictées par la Parole de Dieu ».

    Ben Carson, USA 2016, Dr Ben Carson 2016, Adventiste, Primaires Républicaines,

    Ben Carson est malheureusement peu connu dans les facultés de médecine où les cours de philosophie de la science. Carson est un prototype de la vision protestante de la science. Dans cette approche science et religion ne font pas obstacle. Au contraire « la connaissance de Dieu commence par la science » paraphrasant l’Ecclésiaste. A l'instar de John Harvey Kellog, nutritionniste important de l'histoire adventiste et inventeur de l'alimentation desséchée, Carson pense que l'individu droit travailler pour faire fructifier les capacités naturelles. En ce sens c'est un libéral. Le travail, l'initiative individuelle, et non la collectivité aide l'individu. Il y a là, sans doute un échos à l'encouragement au travail de sa mère afin de sortir de la rigueur et de l'injustice du quotidien. Mais bien plus c'est une conception protestante des statuts et rôles sociaux qui transparaît. L’individu par sa capacité d'action peut interférer et surtout décider de son développement. Cet individualisme n'est pas anti social, sans foi ni loi. Au contraire il s'exprime dans un engagement social dont le premier but est de permettre aux individus de se rendre compte de leur responsabilité. Responsabiliser les individus, c'est les aider à faire les bon choix individuels. Pas de bons choix, pas de responsabilisation sans lien avec le groupe, la société, mais en son sein. C'est pour cela que le chrétien dans cette conception doit influencer la société au travers de l'Eglise.

     

    Ben Carson, USA 2016, Dr Ben Carson 2016, Adventiste, Primaires Républicaines, Celui qui est est appelé, l'anti Obama aurait déclaré selon plusieurs médias que l'Obamacare it's a bunch of crap, a un engagement en science et désormais en politique qui se décode à partir de cette idée de responsabilisation individuelle. In fine l'objectif (religieux et politique, pas de différence ici) est le changement social sur la base des valeurs religieuses (et là le religieux prime).

     

    Ben Carson, USA 2016, Dr Ben Carson 2016, Adventiste, Primaires Républicaines, La déconnexion entre foi et sciences, rationalité et politique, religion et engagement, n'existe donc pas dans la tradition religieuse protestante adventiste de Ben Carson. C'est un ensemble interdépendant. C'est pour cela que je prends Ben Carson comme exemple auprès des professionnels de la santé. Il me semble expliquer parfaitement notre difficulté en France à comprendre la non opposition entre croyances et relations sociales (au sens hyper large).

     

    Hannah Arendt le rappelle dans La crise de la culture à partir de sa lecture de Kierkegaard. Le doute est centrale à la rationalité, mais il touche aujourd'hui non seulement le divin mais également la science, la raison. Pour Arendt, Kierkegaard renverse « l'attaque de la religion par la la science moderne », en « la dignité de la foi contre la raison et le raisonnement moderne ». Comme toute production sociale, la science est donc traversée par la religion. Il suffit d'ailleurs en médecine de noter le fort héritage religieux dans le vocabulaire, les protocoles, les innovations (Ben Carson en est l'illustration), ou encore les noms des établissements médicaux. Max Weber l'indiquait déjà, stipulant l'importance de la gestion des biens du salut dans des formes de rationalisation. La certitude que ce que nous faisons (pour certains) est en lien avec les valeurs religieuses est cruciale et dicte ce qui peut être accepté, défendu, porté, développé, innové...

     

    Ben Carson, USA 2016, Dr Ben Carson 2016, Adventiste, Primaires Républicaines,

    Ben Carson est donc un personnage emblématique qui certes fera la une s'il continue dans sa course à la présidentielle, mais qui a déjà marqué l'histoire de l'innovation en neurochirurgie et plus largement de l'interaction entre religion et sciences. A ce titre, il doit être découvert afin de comprendre (au sens de Max Weber) comment des croyances expliquent nos actions sociales, y compris en politique et en médecine.

     

     

     

    Intervieuw à ANN : http://news.adventist.org/all-news/news/go/2013-04-05/church-chat-carson-handles-spotlight-prayerfully-humbly

     

    Film: Des mains en or https://www.youtube.com/watch?v=s33R7JhFO6s

     

    Pour mieux connaître le parcours de Ben Carson : http://megadiversite.com/entrevues/120-une-entrevue-veridique-avec-le-dr-ben-s-carson-md-une-icone-americaine-.html

  • Sortie du livre ENTRE ESPERANCE ET DESESPERANCE POUR ENFIN COMPRENDRE LES ANTILLES

    Couverture Entre espérance et désespérance.JPGLe 10 mai 2010 sortie de l'ouvrage de votre serviteur aux éditions Empreintes (Paris)

    Entre espérance et désespérance, pour enfin comprendre les Antilles

    Séance de signature et vernissage de l'exposition
    "La liberté a un visage"
    17h Maison de l'Espérance 13 rue Gracieuse – 75005 Paris

    Entrée gratuite

    Indiscutablement c'est un livre événement. L'objectif est de dire enfin, sans détour, que les antillais ne sont pas des désespérés, des assistés, des fainéants, des superstitieux.

    Comment? Avec pédagogie.

    Concrètement? En revenant sur l'actualité antillaise, en faisant un détour par l'histoire sociale et musicale, tout en oubliant pas de noter l'influence de la religion.

    Pour vous donner envie de venir à la présentation du livre lundi 10 mai à 17h. Voici ce que vous pourrez lire sur la 4e de couverture...

    Entre l’image idyllique véhiculée par les agences touristiques et les grèves incessantes relayées par la presse, notre perception des Antilles et des autres territoires ultramarins est souvent caricaturale. Dans cet ouvrage, Fabrice Desplan revisite l’histoire sociale et politique des Antilles en mettant en avant un invariant de leur histoire collective: l’espérance. Il nous aide ainsi à mieux comprendre l’identité des territoires d’Outre mer, leur rapport problématique à la métropole, les attentes et les espoirs de leurs populations. Par petites touches, il propose de construire une relation sereine, d’équité, de respect mutuel, faite de reconnaissance des spécificités antillaises. Il préconise de sortir de la crise permanente pour instaurer un nouveau modèle relationnel.

    Fabrice Desplan est sociologue et anthropologue guadeloupéen. Chercheur rattaché au laboratoire, Groupe, Sociétés, Religions et Laïcités de l’Ecole Pratique de Hautes Etudes (CNRS), il est considéré par le journal La Vie parmi les 100 plus grandes personnalités protestantes de France. De 2006 à 2008 il a organisé pour la Région Nord Pas de Calais et la Ville de Lille les manifestations commémoratives de l’Abolition de l’esclavage et de la traite négrière.

     

    Entre espérance et désespérance, pour enfin comprendre les Antilles
    146 pages - 15€, éditions Empreinte temps présent (Paris, 2010)

  • Aperçu dans la presse sur l'AIDLR

    medium_Madagascar_Tribune.gifIl est rare d’entendre parler de l’Afrique comme pays hôte d’un sommet mondial où l’on discute sur la défense et la promotion de la liberté religieuse dans le monde. Pour la première fois, International Religious Liberty Association (IRLA) ou l’Association Internationale de la Liberté Religieuse tiendra son Congrès International sur le sol africain. Du 27 février au 1er mars 2007, la ville de Cape Town, Afrique du Sud, accueillera la 6e Convention quinquennale que IRLA organise tous les cinq ans. Plus de 600 délégués représentant des associations pour la promotion de la liberté religieuse à travers 75 pays du monde seront attendus au centre de convention internationale de Cape Town lors du congrès. Une délégation malgache y sera afin de « combattre la haine religieuse par liberté de conscience » comme le souhaite le thème central du sommet.

    Plusieurs religions :

    Il s’agit d’une rencontre où les experts internationaux établissent des rapports sur la liberté religieuse venant du monde entier. Actuellement de passage à Antananarivo, Hansley Moorooven, le secrétaire général de l’IRLA pour la région de l’Afrique Australe et de l’Océan a tenu hier une conférence de presse au siège de l’Union des Eglises Adventistes de l’Océan Indien à Soamanandrariny où il a saisi l’occasion pour faire plus de connaissance sur le mouvement de l’IRLA dans le monde. « L’Eglise Adventiste du 7e jour est la pionnière de l’IRLA en 1893 avant que le mouvement s’ouvre à d’autres confessions depuis 1946 jusqu’à ce jour », explique Moorooven. Siège aux Etats-Unis et aujourd’hui présidé par Denton Lotz issu de l’église Baptiste, IRLA regroupe plusieurs religions à savoir Juive, Boudhiste, Musulmane, Catholique, Adventiste…etc, lesquelles ont partagé les mêmes points de vue à propos de la défense et la promotion de la tolérance religieuse dans le monde.

    Source : Madagascar Tribune, jeudi 10 août, n°5330
  • Pourquoi est-il plus facile de rester à l’Antenne de France 2 en disant que la bite des noirs est la cause de la famine

    medium_France_TV.gifA l’époque coloniale le Code Noir montrait bien l’infériorisation du Nègre. Quand il était décompté ont le faisait après même les meubles. Dans cette lignée, même après les indépendances du siècle dernier des pays africains, la France a développé avec la complicité des dirigeants noirs un rapport d’infantilisation avec les nègres. Encore une fois l’importance donnée à la futile prise de position d’Alain Duhamel et au traitement de l’insulte raciste de Sevran qui en prime devra faire un Safari en Afrique pour son purgatoire, dénote s’il fallait le montrer d’une vision du nègre qui ne prend pas son nom et qui lui refuse une pleine appartenance à l’Humanité. Et dire que l’éviction indigne d’Alain Duhamel suscitera plus de lignes dans les journaux que l’affaire Sevran. Secret d’hypocrite. Tout le monde sait que les journalistes ont une opinion politique affirmée. Même chez eux, et surtout, le mythe de l’objectivité n’existe pas. Pourquoi le ressusciter ? Par contre le respect des communautés noires n'ont pas le même traitement, même en convoquant, par la même hypocrisie, la déontologie, qui elle devrait encore exister. Mais là ne serait-ce pas moi qui ressuscite un mythe ! No comment.

  • Lewis Hamilton ou le choix de lire un espoir

    medium_Lewis_Hamilton.jpg

    La Formule 1 est de loin un sport qui m’impressionne. Vous pouvez gagnez facilement ou perdre honteusement une course à cause d’une vis trop serrée ! Pas de place pour le détail. Tout doit être de l’ordre de la perfection. La mécanique doit être rapide et fiable. La ligne qu’est la perfection est considérée comme dynamique. Il faut toujours la repousser. Dans la mise en scène la logique est la même. L’image, la communication ne doit souffrir d’aucune approximation. Un seul hic, un gros hic. Jusqu’à aujourd’hui ce monde où l’effort, l’abondance économique, la gloire sont les emblèmes, les noirs y étaient absents !

  • Actualité de la recherche sur l’adventisme.

    medium_GSRL.2.JPGJamais je n’ai eu autant de points à partager avec vous et jamais je n’ai eu aussi peu de temps. Je dois m’entretenir avec vous sur :

    • la Commémoration de l’Abolition de l’Esclavage et de la Traite Négrière de mai prochain.
    • des projets pertinents du côté de l’Institut Avicenne des Sciences-Humaines.
    • de l’omniprésence d’un héros ultramoderne à la TV qu’est le cadavre.
    • de la nouvelle Charte sur la laïcité et les craintes légitimes qu’elle soulève dans le monde musulman.
    Mais pour l’instant parlons de l’actualité de la recherche en sociologie sur l’adventisme. L’Eglise Adventiste sera en 2007 au centre de l’activité scientifique. Ce n’est pas le fait d’un hasard. En effet, de son statut quasi confidentiel, artisanal, l’intérêt scientifique grandi autour de cette église. Il traduit d’ailleurs l’évolution de préoccupations au-delà du cadre scientifique.
  • Le défi autochtone de groupes religieux minoritaires

    medium_img034.jpgL’adventisme est composé principalement d’antillais français. Au-delà du critère de la nationalité, cette situation recouvre celles d’autres pays européens, où se sont des immigrés, qui forment les rangs les plus importants de l’adventisme sur le vieux continent. Aujourd’hui, bien que les efforts adventistes sont importants pour sensibiliser les autochtones, c’est en en Afrique Subsaharienne, en Amérique latine, dans la Caraïbe, en Aisie, ou en encore en Russie que la croissance adventiste est plus importante. La grande cérémonie du week-end dernier marquant les 80 années d’implantation de l’adventisme au Cameroun est en ce sens révélatrice, de l’ancienneté adventiste, mais aussi de la forme que semble prendre, le profil des croyants.

  • Voir de l'intérieur et ”chercheurs adventices”.

    medium_defaite.2.jpgFaisons de mauvaise fortune bon cœur. L'équipe de France perd la finale, mais ils nous ont entrainés dans une saga remarquable. Retenons celle-là. Sinon, quelques questions peuvent être posées aux réactions provoquées par l'évènement. S'il y a une chose que ce parcours inattendu a montré, c'est la difficulté à analyser un groupe, sans avoir un regard de l'intérieur sur ce dernier. Les critiques sur le sélectionneur, et l'incrédulité ambiante au début de la coupe du Monde, marquent bien, l'incompétence générale concernant le foot. Finalement, ce n'est pas pour rien qu'il n'y a qu'un seul sélectionneur et non 65 millions ! Voilà qui doit faire réfléchir les analystes du religieux qui se cantonnent de données extérieurs à un groupe religieux pour le catégoriser (le lien est facile, je succombe).

  • Rationalité de l'action (CPE et autres)

    Un bref passage sur le blog de beverycool, et surtout la lecture de commentaires sur le CEPtisme (si vous avez trouvé mieux pour parler du tohubohu qu'entraine le CPE je suis preneur), on retrouve me semble-t-il la question de fond, à laquelle celui qui arrive à répondre clairement recevra le Nobel des Nobels: pourquoi des individus prennent part à une action, parfois collective, et qui peut paraître incongrue à certains. Sans faire des livres une sorte de clef déconnectée de la réalité, deux livres de Raymond Boudon me semblent entrer dans le débat.

  • Volée de bois vert contre Fabrice Desplan

    Fessée, Critique adventiste, Séquestrée grigny, Eglise AdventisteNous parlions de l'humour adventiste au travers de l'actualité. Mais ne rions plus. Alors que tous les médias ont repris mes propos et compris que j'indiquais que l'adventisme est incompatible avec l'exorcisme, malgré la présence d'une minorité, en interne les adventistes n'ont pas apprécié ma présence dans les médias. Oui, oui. Ce sont dans les rangs adventistes, au sommet, que les susceptibilités se manifestent. L'argument principal est que je réduisais l'adventisme à sa partie antillaise et d'autre part que je faisais des généralités, là où je prononce le mot MINORITE !

    Voici le communiqué m'incriminant, posté le samedi 21 mai sur le site de l'Eglise adventiste.

    Mon Dieu ! Comment les décideurs adventistes arrivent-ils à faire de tels commentaires à partir de mes propos ? Incroyable. En off les échanges sont nombreux, vifs, respectueux, mais tendus.

    Des lycéens me demandaient : « comment considérez-vous votre blog par rapport à l'Eglise adventiste ? » Ma réponse était simple : "c'est un travail qui parle des adventistes, pas seulement, mais n'est pas à destination d'adventistes". Et je rajoutais sous l'insistance des lycéens : « c'est le miroir grossissant, non déformant, dans lequel l'adventisme n'aime parfois pas se regarder ». D'ailleurs c'est souvent le statut de la sociologie plus globalement.

    La volée de bois vert qu'a entraîné dans les rangs adventistes mon interview que j'assume, explicite bien cela. J'ai même été invité assez directement à me taire. La sociologie quand elle ne plaît devrait faire silence ! Mais il faut voir plus une médaille qu'une critique. Vous imaginez si toutes les analyses du sociologue conviendraient aux groupes religieux ? A quoi servirait-il !

    Restez vigilant, allez souvent sur le site de l'Eglise adventiste, car de mon avis d'autres bois arriveront. J'en ferai une belle corbeille. Ils sont bien loin des remerciements que je reçois des simples adventistes. Mais eux ne sont pas prisonniers d'enjeux, de corps et d'intérêts.

  • La création de la Revue adventiste (JL Chandler)

    revie.jpg Avant 1850, les adventistes n’ont nullement l’intention, et ne tentent jamais, d’évangéliser des incroyants. Cette surprenante attitude s’explique par leur croyance de « la théorie de la porte fermée ». Ils pensent (y compris Ellen White) que le temps de la miséricorde divine s’est achevé en octobre 1844, un peu comme lorsque Dieu ferma la porte de l’arche de Noé sur les antédiluviens. On ne peut plus rien faire pour ceux qui ont rejeté le message du retour du Christ (qu’ils acceptent sans assigner une date). Quand les adventistes parviennent à l’unité doctrinale au cours des conférences du sabbat (1848-1850), ils cherchent seulement à rallier les millérites à leur cause. En total contraste avec cette compréhension des choses, Ellen White reçoit une vision – déterminante dans l’évolution de l’adventisme – qui révèle que la proclamation de leur message sera mondiale. Mais ils ne comprennent pas ce qu’elle veut dire.

    Flots de lumière

    revue.jpgLa vision, rapportée dans l’autobiographie Life Sketches of James and Ellen White, a lieu le 18 novembre 1848 au cours d’une réunion dans la maison d’Othis Nichols à Dorchester dans le Massachussetts. Dans celle-ci, Ellen voit des jets de lumière qui grossissent en faisant le tour du globe terrestre. Après la vision, elle dit à son mari : « J’ai un message pour toi. Tu dois imprimer un petit journal et l’envoyer aux gens. Il sera petit au début mais les gens le liront. Ils t’enverront l’argent pour l’imprimer et ce sera une réussite dès le départ. Il m’a été montré que de ce petit commencement des flots de lumière feront le tour du monde. » Voilà à quoi servent les visions : donner une orientation spirituelle et missionnaire ; confirmer une orientation doctrinale et prophétique au mouvement adventiste naissant.

    Cette perspective rend James White perplexe. Publier un journal ? Mais comment ? Leurs ressources sont si maigres qu’en quatre ans (de mai 1849 à juin 1853), les White déménageront six fois. Etant à la recherche d’un emploi décent et surtout d’une imprimerie qui éditerait un périodique à bas coûts, ils résideront au Connecticut, dans l’état de New York et finalement au Michigan. Parfois ils logent chez une famille adventiste qui les a gentiment invités. A certains moments, James délaisse l’écriture pour travailler dans une ferme ou sur une voie ferrée. Il est parfois complètement découragé. A plusieurs reprises, Ellen reçoit dans une vision un ordre express. « J’ai vu que Dieu ne voulait pas que James s’arrête mais qu’il devait écrire, écrire, écrire, répandre le message et le laisser faire son chemin », dira-t-elle à l’historien Arthur Spalding. La belle affaire ! Mais vers la fin de juillet 1849, à Middeltown dans le Connecticut, un imprimeur accepte d’imprimer à crédit mille exemplaires du premier numéro du Present Truth (La vérité contemporaine). Un bimensuel de huit pages. En théorie ! Sa parution est très irrégulière. Seulement onze numéros sont publiés en quinze mois !

    Plus qu’un prophète

    Quelques jours plus tard (le 28 juillet), Ellen donne naissance à Edson, son deuxième fils. Parfois, elle se trouve devant un dilemme impossible : acheter du lait ou un vêtement pour le bébé. Le cœur gros, la jeune mère doit bientôt confier la garde de ses enfants à des amis afin de poursuivre ses nombreux voyages et délivrer ses messages. Ce n’est pas de gaieté de cœur. Elle est déprimée. Dans un sens, cela se comprend avec les difficultés financières, la fatigue, la dépression post-natale, une santé précaire, et instinct maternel oblige, la culpabilité d’être séparée des petits. Mais c’est surtout qu’Ellen n’apprécie pas, ne ressent pas de plaisir à exercer son ministère. A ses yeux, la responsabilité est déplaisante et écrasante. Elle trouve les messages lourds, pesants à porter. Elle est la cible des critiques et de l’opposition. Elle supplie Dieu avec larmes. « Enlève-moi cette mission. Confie-la à quelqu’un d’autre. » De nombreuses fois elle souhaite mourir, tellement elle aimerait être déchargée.

    Alors quand on s’étonne qu’elle ne clame pas être une prophétesse (comme le prétendent quelques deux cent personnes aux Etats-Unis à l’époque), elle confie, peut-être dans un soupir de lassitude : « J’ai reçue l’instruction que je suis la messagère du Seigneur… Dans ma jeunesse, on m’a souvent demandé : Es-tu un prophète ? J’ai toujours répondu : Je suis la messagère du Seigneur. Je sais que beaucoup de gens m’ont appelée une prophétesse mais je ne revendique pas ce titre… Pourquoi je n’ai pas clamé être un prophète ? Parce qu’à cette époque là, la plupart de ceux qui prétendaient être des prophètes étaient une opprobre pour la cause du Christ. C’est aussi parce ce que mon œuvre inclut bien plus que le mot prophète » (Manuscrit, 26 mai 1906).

    Ellen ne s’est pas encore complètement enlevée de l’esprit que Dieu n’est pas sévère et intransigeant (une croyance populaire). Au fil du temps, elle découvrira qu’il est amour, compassion et mansuétude. Elle apprendra que servir le Roi de l’univers est un très grand honneur, une joie irrépressible, la meilleure source d’épanouissement. A plus forte raison comme une porte-parole, une « plus qu’un prophète » - puisqu’elle est dotée de plusieurs dons spirituels (la sagesse, le discernement des esprits, la générosité) et qu’elle sera la co-fondatrice de l’Eglise adventiste du septième jour, une guide spirituelle, une écrivaine, une missionnaire et une prédicatrice. Progressivement, son attitude évoluera. Super motivée, elle accomplira sa mission avec zèle, vaillance, joie et confiance dans le soutien de Dieu. Quelle différence un autre regard sur Dieu peut faire !

    La Revue adventiste

    Fort d’une meilleure compréhension des évènements de 1844, James White estime que « le temps de la dispersion » des millérites est terminé. C’est maintenant « le temps du regroupement ». Ellen White partage ce point de vue. En août 1850, elle encourage les adventistes à rameuter les millérites : « Le Seigneur m’a montré que James doit prendre les témoignages que les frères dirigeants adventistes publièrent en 1844, et les republier afin de les couvrir de honte ». Les millérites doivent revenir à certains enseignements (le retour du Christ, l’immortalité conditionnelle, l’inexistence de l’enfer, le message des trois anges) et considérer d’autres découvertes doctrinales (l’instruction du jugement, le sabbat). Dans ce but, le même mois, James White lance un second périodique de 16 pages, l’Advent Review. Après quatre parutions, il le fusionne avec le Present truth sous un nouveau titre : Second Advent Review and Sabbath Herald. Avec le temps, ce nom sera abrégé. En 1978, il prendra le titre qu’on lui connaît actuellement : Adventist Review (la Revue adventiste).

    A la grande surprise des adventistes, une conséquence inattendue de leur activisme est la conversion, dès 1850, de personnes incroyantes ou non millérites. Soudainement, ils réalisent que leur vision des choses est étroite et incorrecte : la porte de la grâce divine demeure ouverte. Il faut annoncer le retour du Christ jusqu’à ce que… la terre entière soit avertie ! « Cette Bonne Nouvelle du règne de Dieu sera proclamée dans le monde entier pour que tous les peuples en entendent le témoignage. Alors seulement viendra la fin » (Matthieu 24.14). Une fois de plus, ils réalisent qu’ils doivent beaucoup désapprendre avant d’apprendre. En s’ouvrant à l’idée d’évangéliser, du même coup ils grimpent en trois ans (1850-1852) de 200 à 2000 croyants.

    Durant la décennie 1850, la diffusion de la Review (comme on l’appelle affectueusement) permet la survie et l’expansion de l’adventisme. En l’absence d’une organisation officielle, cet hebdomadaire rassemble, unifie et solidifie la foi des adventistes. Il fournit des nouvelles, publie les opinions des lecteurs, discute des idées et diffuse des recherches bibliques.

    A travers le monde

    Pour autant, les adventistes ne comprennent pas les paroles d’Ellen White : ces fameux « flots de lumière qui feront le tour du monde » ! Ils sont à des années-lumière d’imaginer que cette vision inspirera des générations d’adventistes et qu’elle façonnera la conception de leur mission. Ils ignorent que cet avenir se comptera en décennies ! Aujourd’hui, le journal des humbles commencements est publié en de nombreuses langues (dont le mensuel français, la Revue adventiste) et est lu sur le net : www.adventistreview.org. En 2005, son équipe de rédaction lance le mensuel mondial Adventist World en six langues (dont le français) à plus de deux millions d’exemplaires, et pose son contenu sur la toile : www.french.adventistworld.org. Des centaines de périodiques adventistes en 360 langues, comme Signes des temps (en Europe francophone) ou Priorités (aux Antilles-Guyane), sont diffusés. A cela s’ajoute d’autres moyens de communication. Adventist World Radio (la radio adventiste mondiale) et de nombreuses stations de radios adventistes émettent à travers le monde. Hope Channel (la télé de l’Espoir, avec ses sept chaînes continentales par satellite, aussi visibles sur le portal www.hopetv.org et www.hopetv.fr pour les programmes en français), 3ABN (visible sur www.3abn.org), 3ABN Latino, LLBN (visible sur www.llbn.tv), LLBN en arabe et Safe TV couvrent le monde entier.

    Au milieu du XIX e siècle, on ne saurait blâmer l’incompréhension des adventistes. Vous parlez d’une évangélisation mondiale alors qu’ils n’ont strictement rien : pas de clergé salarié, pas de bâtiments d’église, pas de ressources financières, pas d’organisation, pas d’imprimerie. Comme nous le verrons, il faut au moins commencer par là. Dur programme !