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Rechercher : religion de la sant%C3%A9

  • Sébastien Lherbier Levy dresse un constat du Site Droit des religions

    Les statistiques et constats dressés par Fabrice s’agissant du blog « Sociologiser » ne sont pas très éloignés de ceux du site www.droitdesreligions.net créé en septembre 2006 et dont je m’occupe. Les objectifs de ce site sont multiples, qu’il s’agisse de présenter l’actualité du droit des religions (via la Lettre du droit des religions surtout), de fournir aux visiteurs un fonds documentaire le plus complet possible. Les réactions sont plutôt bonnes.

  • Nouvelle Série : L'Education Thérapeutique du Patient - Santé et Religion (I)

    Traiter de l'ensemble des pratiques qui peuvent mises en oeuvre pour permettre aux patients de développer des pratiques et une meilleure relation avec les praticiens dans la perspective d'une prise en charge optimale, oblige de plus en plus à intégrer la variable religieuse. Les patients ont leurs croyances, pratiques et attentes basées sur la religion. Les études sur les comportements des cancereux à par exemple démontrée que les pratiques religieuses, ou encore celles dites des croyances populaires influent dans la socialisation du patient aux soins. Afin de comprendre l'importance du religieux il faut, en différentes étapes saisir la place de la religion dans le soin. Cela nécessite de passer par une approche globale qui repose le lien entre religion et santé. Ce sera l'objet des quelques notes à venir aux accents historiques et sociologiques. Par la suite nous proposerons des prolongements actuelles autour de l'Education Thérapeutique du Patient, notamment dans sa relation aux praticiens. Mais pour l'instant voyons, avec la complexité qui y est liée le lien général entre religion et santé. Pour ceux qui sont assidues aux questions liées à l'ETP, le détour sera peut être long et loin des applications pratiques. Mais qu'ils restent patients, les prochaines notes le seront. Promis.

     

     

     

    Religion et santéQuel que soit l’angle retenu, la relation entre religion et santé apparaît ancienne, voir fondatrice dans toute société. Si on se réfère par exemple aux discours évolutionnistes, on constate, selon cette approche une véritable imbrication entre savoir religieux et préoccupations médicales. En effet, selon cette vision de la genèse, c’est-à-dire sur l’origine du monde, une étape majeure de l’évolution aurait été la conscience et la ritualisation de la mort. L’apparition de rites funéraires marquerait, toujours selon les chercheurs évolutionnistes, une prise de conscience spécifique à l’espèce humaine. Cette prise de conscience, pour rester dans le contexte de notre échange, traduirait également l’existence d’un lien singulier entre religion et santé. En effet, un point fondamental dans le discours évolutionniste demeure l’adaptabilité au milieu. Les espèces vivantes, dont les ancêtres de l’Homme se seraient adaptées au milieu, pour survivre et se reproduire. Au cœur de cela il y a la prise de conscience que l’adaptation au milieu sélectionne les espèces dont la santé elle-même s’adapterait le plus facilement au changement climatique, aux exigences du relief, et aux contraintes de la survie. Ce qui est marquant dans cette manière de concevoir l’histoire du Monde, c’est que la santé apparaît déjà comme un capital auquel il va falloir porter toutes les attentions. La survie en dépend.
    Une autre vision du monde, celle qui s’appuie sur la religion, par opposition aux discours évolutionnistes, note également la centralité ancestrale du lien entre religion et santé. C’est un constat qui transcende finalement de nombreuses divergences, même importantes.
    Dans toutes les sociétés, il y a un lien historique, moderne et complexe avec la religion. Que l’on regarde ce lien avec l’œil d’un évolutionniste, celui d’un théologien ou encore d’un sociologue, il reste omniprésent.
    Que ce soit chez les civilisations des plus anciennes aux plus récentes le religieux a toujours porté un regard particulier, voir fondateur sur la connaissance médicale. Plusieurs exemples célèbres le démontrent. Chez les civilisations mésopotamiennes, antédiluviennes, les archéologues bibliques notent que les prêtres étaient des individus qui avaient un savoir médical en plus des connaissances religieuses. Cela conférait un statut privilégié. Les prêtres égyptiens, chaldéens, babyloniens étaient dans la même situation. Chez les grècs, à qui l’on reconnaît un effort de rationalisation, les dieux et déesses avaient la capacité d’interférer sur la santé. De fait, se sont là aussi les prêtres qui avaient un statut d’intermédiaire qui leur permettaient d’influer sur les dieux.
    On peut multiplier les exemples y compris dans les sociétés qui nous sont lointaines. Par exemple, chez les Mossi du Burkina-Faso, le devin, est celui qui détient un savoir médical particulier, voisin de la place du psychiatre dans notre société. Comme dit le Mossi, « le devin voit l’intérieur des choses », sous entendant qu’il est capable d’orienter nos regards différemment sur nos problèmes pour que nous les abordions autrement. Dans les cas où il y a maladie cela est important pour s’acheminer vers la guérison.
    Dans la Caraïbe, l’Amérique du sud, le Chaman est un personnage charismatique qui a un savoir religieux et médical. D’ailleurs, souvent les deux sont confondus. C’est ce dernier qui dans les sociétés d’Amérique du Sud soigne efficacement une pathologie appelée le Sustos, dont les caractéristiques sont proches de la dépression et qui reste encore un champ scientifique à l’étude.
    Il ne faut pas croire que les sociétés occidentales ou très fortement soumises à l’influence occidentale, ne laissent pas de place à un lien étroit entre religion et santé.
    L’histoire de l’Europe occidentale, au travers notamment du catholicisme est fortement marquée par le lien étroit entre religion et santé. Les Saints guérisseurs catholiques en sont des figures marquantes, même si au sein de l’Eglise ils ne rencontrèrent jamais l’unanimité. Que ce soit Saint Gaud, Saint Appoline, Sainte Véronique ou encore Sainte Agathe, on est face à des personnages qui ont développé une potentialité inexpliquée qui apportait soulagement et parfois guérison.
    Les moines et saints catholiques ont indiscutablement permis, de développer une approche sanitaire. En effet en plébiscitant un retrait de la société par la vie monacale, il a bien fallut, pallier aux inconvénients de l’isolement en étant par exemple autonome pour ce qui est de la production de soin. De fait, les moines ont souvent été à la pointe de l’innovation médicale durant des siècles.
    Plus largement, dans une vision humanitaire du christianisme, le catholicisme a développé au travers de prêtres et de moines le souci de créer les conditions pour que les individus soient capables de recevoir la Parole. Cela passait par une bonne santé. Le protestantisme américain du XIXe amplifiera cette démarche.
    Alors que l’Etat était incapable de répondre aux besoins primordiaux des individus, l’Eglise a assumé avec ses défauts, mais aussi ses qualités la fonction sociale d’assistance. Ainsi aux saints guérisseurs il faudrait rajouter des figures importantes du catholicisme comme Saint François d’Assise, Saint Vincent de Paul qui réalisèrent des actions sociales de grandes envergures. On pourrait dire qu’il s’agit de figures à relativiser. Certes, mais elles ont donné leur nom aux plus grandes institutions hospitalières de France par exemple. Voilà qui nous permet de noter que la prise en charge sanitaire est fortement marquée par le religieux et cela au cœur du système hospitalo-centrique moderne.
    Les liens entre religions et santé n’ont jamais été de tout repos. Après la révolution et l’Empire, l’ambition de l’Etat était de reprendre en main les structures hospitalières. Avant cela, la prise en charge des malades, les protocoles, la déontologie, étaient religieuses. Pour asseoir son pouvoir le politique devait autonomiser, séparer, le savoir médical du religieux. Trois éléments majeurs allaient le permettre.

    Premièrement c’est la création d’universités indépendantes. Le savoir médical allait se construire, se transmettre en toute autonomie. Deuxièmement il y a les fixations de l’Eglise sur certains dogmes qui allaient à l’encontre du développement de la science et donc du savoir médical. Enfin, il y a les réussites thérapeutiques des institutions et chercheurs, qui en France, allaient finir par convaincre d’une supériorité du savoir universitaire avant l’heure, dans le contexte d’une relation tendue entre politique et religion catholique principalement.
    Aujourd’hui, une législation qui veille à ce que la pratique médicale reste dans les canons universitaires s’est développée. Les codes de la santé publique et autres textes législatifs renferment un nombre considérable de dispositions qui garantissent la centralité du savoir universitaire, par opposition aux savoirs religieux et traditionnels. Cela n’empêche pas le savoir médical d’être traversé profondément par des héritages de son histoire religieuse et des influences des croyances religieuses des sociétés dans lesquelles il s’insère.
    Ne pas prendre en compte l’importance du religieux dans le rapport à la santé implique une méconnaissance grave de la santé, de son histoire politique et institutionnelle, voire de sa définition même. Prenons par exemple une définition qui fait consensus à savoir celle de l’OMS : la santé « est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
    Ce qui a de marquant dans cette définition c’est la notion de bien être que j’ai effleurée en introduction. L’idée de bien être n’enferme pas la santé dans une conception uniquement biomédicale. Elle prend en compte l’idée, les représentations que nous avons sur notre propre santé.
    Regardons bien : selon cette définition, les mesures, les diagnostics médicaux et leurs éventuels bons résultats, ne suffisent pas à dire d’un individu qu’il est en bonne santé. Le taux de plaquette, le taux de globules blancs, l’excellent état général des organes, la bonne alimentation etc., en un mot l’excellent état physique ne suffit pas à parler d’une bonne santé. Dans la notion de santé, de bonne santé, il y a la conviction qu’a le patient, l’individu qu’il est en bonne santé, sa relation à son propre corps. C’est d’ailleurs un principe central.
    Ce point est très important et doit pousser le praticien à une forte humilité. Combien de fois des patients ne se sont-ils pas rendus à des consultations avec des plaintes peu ou prou claires, et que le médecin, en s’appuyant sur l’analyse organique, arrive à la conclusion « monsieur, madame, vous n’avez rien ». L’individu s’en va, faisant mine d’être satisfait, mais convaincu que son trouble, ses maux, n’ont pas été décelés. De plus, le praticien désigne souvent le « stresse » comme étant une explication. Notez, bien que ce n’est pas le but de notre propos, que le mot de stress, est dans la quasi-majorité des cas, un vocabulaire du praticien, pour dire « qu’il ne sait pas ». Une exception demeure : le psychiatre qui sait qu’il faut aller chercher derrière les mots du patient autre chose. Continuons cette parenthèse en indiquant que l’invention de la psychanalyse pas Freud, de manière anecdotique, relève de cette impossibilité de la science médicale à souvent savoir dire qu’elle ne sait pas. Je referme la parenthèse.
    Que retenir ici. Je ne suis pas entrain de dire que les sciences médicales sont inopérantes. Notons qu’un regard sur la santé en terme uniquement organique, limite la capacité à comprendre, de cerner, la maladie. En insérant l’idée de bien être, l’OMS a fort bien compris que la relation qu’a l’individu avec son corps est une variable déterminante dans la construction de la santé. Cette relation, cette représentation, les sensations qu’il développe avec et sur son corps son évidemment alimentée socialement. Notre éducation, notre famille, nos rapports avec nos amis, nos expériences anciennes avec la souffrance, le deuil, sont des choses non exhaustives qui alimentent notre capacité à construire une notion de bien être, où le savoir médical n’est qu’un élément, certes capital. Notre tradition culturelle, au sein de laquelle on retrouve la religion est aussi déterminante. En effet le savoir religieux peut influer sur l’idée que nous nous faisons du bien être et donc de la santé. Ce savoir peut aller jusqu’à supplanter le savoir médical. Nous reviendrons sur ce point.
    Il est évident, mais important de rappeler qu’il n’y a pas que le savoir médical qui influence la notion de santé. Combien de fois par exemple, dans un cabinet, un médecin, un infirmier, une sage-femme doit faire preuve de patience, de pédagogie, pour expliquer au patient le bien fondé de ce qu’il dit, fait, prescrit, parce que ledit patient arrive avec des certitudes fantaisistes héritées.
    Autre chose : rappeler que la santé est surtout une représentation que nous nous construisons sur le bien être permet d’insister sur un point marquant : la définition de la santé n’est pas stable. Elle varie dans le temps. Ce que l’on considérait être une bonne santé il y a quelques années, quelques mois, ne l’est plus aujourd’hui parce que le savoir médical évolue.
    Regardez : l’émergence de la diététique et de la nutrition en général a mis en évidence la nécessité de manger équilibré. Avec les avancées de la nutrition les graves méfaits de la surcharge pondérale a été mis en évidence. Pourtant il y a quelques années de cela, être gros était un gage de bonne santé. De plus socialement on envoyait l’image de l’abondance. Celui qui avait un ventre important envoyait le message qu’il pouvait se le payer, à la différence du pauvre ouvrier qui se rationnait et donc était mince. Un tel comportement apparaîtrait aujourd’hui comme une folie.
    Un élément qui influence et participe à faire évoluer notre sentiment de bien être est la religion. Elle demeure le principal pourvoyeur d’influence sur nos comportements y compris sanitaires. Comprendre donc l’interaction entre santé et religion est capital pour le praticien et le patient. L’un aura une pratique médicale plus consciente des enjeux, tandis que l’autre aura la satisfaction d’être approché dans sa globalité et non comme un simple amoncellement d’organes.

     

     

     

    Considérer la religion comme un élément constitutif de la notion de bien être est donc très important. En des termes justes, profonds, engagés, le Révérend Desmond Mpilo Tutu, Archevêque émérite du Cap et lauréat du Prix Nobel notait le 20 mai 2008, devant la 61ème Assemblée Mondiale de la Santé disait : Comme vous le voyez, la foi et la santé ont marché main dans la main depuis longtemps. La santé n’est pas seulement le fait d’être libre de toute souffrance et de toute maladie mais, comme l’affirme votre Constitution : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. ». Ces mots sont l’écrin de votre principale raison d’être ici et sous-entendent que nous avons quelque chose à partager dans notre engagement vis-à-vis du monde, ensemble. Peut-être serait-il bon pour nous de reconnaître aussi qu’il y a une relation intrinsèque entre Dieu et l’humanité, qui peut être reconnue comme un « bien-être spirituel » ? (Extrait de :Allocution prononcée à la Soixante et Unième Assemblée mondiale de la Santé par le Révérend Desmond Mpilo Tutu, Archevêque émérite du Cap et lauréat du Prix Nobel, Genève, mardi 20 mai 2008)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Toute la question est donc de savoir sil peut exister de liens apaisés, constructifs entre religion et santé ? N’existerait pas une approche religieuse de la santé qui serait compatible avec la quête déontologique, la rationalité, la prévention, l’innovation thérapeutique, les exigences comptables de la politique de santé publique, le savoir universitaire, etc. ? La notion de religion de la santé tend à répondre oui à cette question. Elle prend le contrepied des représentations classiques du rapport entre religion et santé.
    Venons-en simplement. Qu’est-ce que l’on appel religion de la santé ? En quoi les religions de la santé, dont l’adventisme permettent-ils d’établir des liens constructifs avec le savoir médical ? Disons déjà ce que n’est pas une religion de la santé. Il ne s’agit pas d’une vénération, d’une adoration de la santé ou du bien être. Il ne s’agit pas de religion de guérison. Les religions de guérisons sont autre chose que les religions de la santé. Les termes se ressemblent mais il faut absolument se rendre compte de la différence.
    Régis Dericquebourg définit les religions de guérison dans son ouvrage du même nom, religions de guérison, comme des organisations qui :

     

     

     

    1. situent la maladie et la guérison au premier plan de leur croyance et de leurs pratiques

    2. ont des thérapeutes religieux qui sont des virtuoses

    3. LE miracle y est reproductible et en ce sens il enchante le monde

    4. les fondateurs prétendent avoir soufferts de troubles physiques qui les ont sensibilisés à la maladie et qui ont été à l’origine d’une recherche. La maladie est donc initiatique

    5. Elles considèrent le salut comme individuel et en conséquence développent peu de cérémoniels.

    6. Elles ont une véritable théorie de la maladie et du traitement efficace.

    7. L’acquisition de bienfaits en est une fonction essentielle qui par traitement ouvre vers un salut post-mortem

    8. Si dans ces groupes on vise la guérison, on s’efforce avant tout de ne pas tomber malade. Une ascèse de prévention cohabite avec les pratiques de guérison.

    9. Et pour finir elles sont résolument optimistes car elles sont persuadées que les hommes peuvent guérir physiquement ou moralement, s’améliorer et œuvrer par leur spiritualité au progrès de l’humanité.

    On retrouve cette vision du monde chez les Antoinistes fondé par Saint Antoine. Une telle approche de la santé et de la guérison est aussi présente chez Mary Becker Eddy (au fondement de la Science Chrétienne). On l’a retrouve également au sein de l’Initiation à la Vie avec Yvonne Trubert. On peut y intégrer la Scientologie créée par Ron Hubbard en raison de l’amalgame « des éléments du bouddhisme, du gnosticisme et d’une psychologie qui glisse vers une thérapie des vies antérieures ».
    Avec les religions de guérisons dont je viens de rappeler les caractéristiques et quelques groupes religieux qui l’illustrent, il y a une relation de tension, institutionnalisée avec la maladie et le savoir médical. Le thérapeute peut être un individu charismatique sans aucune connaissance médicale éprouvée et sanctionnée. Il y a même une défiance envers les sciences médicales.
    Les religions de guérisons vont, quelque part réécrire le leader charismatique guérisseur en y retenant une fonction essentielle : la spirituelle. Toute maladie a son versant spirituelle et la thérapie de ne peut en faire l’économie. Elles vont retenir l’effet pratique. Elles vont pour la plupart se détacher de la notion de péché. Ce détachement est certainement essentiel, car le péché véhicule une liaison avec la divinité particulièr

  • L’adventisme, religion de la santé : l’exemple du sommet mondial contre le tabagisme de juin 2006

    medium_tobaccoplant.2.jpgJ’ai déjà noté que l’adventiste pouvait être considéré comme une religion de la santé. Au centre de son offre doctrinale il y a un souci de prévention face à la maladie, considéré comme le résultat de la rupture entre Dieu et les hommes : le péché. De fait dans ses pratiques évangéliques se retrouvent les problématiques liées la santé. La réflexion adventiste contre le tabac illustre cette position. Depuis de longue date l’Eglise Adventiste a développé une vision de la santé qui responsabilise les individus, considérés comme des gestionnaires d’un corps que Dieu leur a confié. Pas surprenant que depuis des années l’adventisme mène une politique de prévention et de lutte contre le tabac. D’ailleurs c’est grâce à l’Eglise Adventiste que le plan de 5 jours, thérapie de groupe pour le sevrage du tabac a été introduite en France.

    Dans la même logique, profitant de la tenue à Washington entre le 14-16 juin dernier du 13è sommet mondial du tabac, l’Eglise Adventiste organisa son propre sommet sur le même thème. Le but avoué était prosélyte et confirme le statut de religion de la santé de l’Eglise Adventiste. S’appuyant sur sa célèbre université de Loma Linda l’Adventist News Network indique que « la participation (d'une certaine manière) des adventistes au 13ème congrès mondial est un évènement historique. Cela représente une véritable opportunité de dire aux dirigeants mondiaux contre le tabac ce que font les adventistes ».

    Voilà qui montre bien l’enjeu sanitaire, mais également évangélique, pour les adventistes, qui intègrent dans leur devoir de mission, la santé. Je me permettrai de juste tenter un pronostic : en raison de la montée de l’hygiénisme dans nos société, certainement de plus en plus de groupes religieux s’impliqueront significativement dans les questions de la santé et plus largement su bien être corporel.

  • Haïti : l'intérêt de l'implantation de religions à réseaux humanitaire

    Séisme haiti.jpgLa catastrophe qui touche Haïti met en évidence le haut degré de mobilisation des groupes religieux qui ont développés des réseaux humanitaire. En Haïti l’Eglise Adventiste est particulièrement présente avec une forte implication dans l'humanitaire. Christianisme Aujourd’hui rapporte que 25 000 rescapés haïtiens accueillis sur le campus de l'Université adventiste haïtienne et à l'hôpital adventiste L'église adventiste s'active pour aider les rescapés du tremblement de terre en Haïti. Selon l'agence adventiste pour le secours et le développement (ADRA), 25'000 personnes ont trouvé un abri sur le campus de l'Université adventiste haïtienne, ainsi que dans l'hôpital adventiste, qui se trouvent à Carrefour, un quartier de Port-au-Prince.
    ADRA a également distribué près de 13'000 biscuits nutritionnels donnés par le Programme alimentaire mondial de l'ONU dans plusieurs sites de Port-au-Prince. Chaque ration contient assez de nourriture pour cinq jours. Une autre priorité d'ADRA est de fournir de l'eau potable. En collaboration avec Global Medic, l'agence adventiste a mis en place une distribution d'eau pour les 25 000 rescapés qui logent sur le Campus de l'Université.
    Certains le savent peut être, mais les chants d'Haïtiens clamant leur foi dans les médias étaient souvent des chants d'adventistes. En plus de son université l'Eglise Adventiste en Haïti est l'organisation religieuse qui a la plus grande logistique (édition, librairies, écoles...). Touchée aussi par le séïsme l'impact du réseau de solidarité adventiste au travers de l'ADRA démontre l'utilité sociale du religieux dans un pays où l'Etat a peu de moyen. Cela a certainement été compris des médias qui par pudeur n'ont pas à ce jour trop parlés du peuple Haïtien comme d'une population trop influencée par les groupes religieux protestants. Certainement cela va changer.

  • Assasinat d'un prêtre à Saint-Etienne-du-Rouvroy : le défi sécuritaire pour les religions

     

    L'assassinat d'un prêtre catholique repose la question du rapport des groupes religieux via leur édifice à l'ensemble de la société. Le dilemme pour les organisations religieuses est simple à présenter mais difficile à résorber, même si les églises catholiques sont sous surveillance depuis un an.
    L'éthique de la responsabilité résume selon moi l'action religieuse en particulier dans sa déclinaison protestante. Les communautés protestantes se sentent responsables du salut de leur concitoyens et se sentent obliger de responsabiliser ses derniers pour qu'ils aient une éthique conforme aux exigences divines. Etre responsable et responsabiliser caractérisent l'éthique de responsabilité. Pour cela il est incontournable de développer des actions sociales ouvertes au sens de Max Weber. Laisser les églises accessibles, sans aucun filtre est à ce jour est l'une des conditions essentielles pour l'expression de l'éthique de responsabilité. Les conséquences de cette ouverture permanente étaient plus ou moins désirables. L'accueil de démunis, l'accompagnement de personnes en quête de sens ou encore le désire d'être visité par des décideurs, étaient les seuls conséquences de l'ouverture permanente, sans filtre des lieux. Parfois, sporadiquement il faut gérer des comportements inattendus de réfractaires à la problématique religieuse ou de personnes ayant un litige avec une organisation religieuse. Mais la question de la sécurité des églises n'est plus théorique. Comment rester accessible en ne pouvant plus rester dans l'angélisme de l'ouverture à tous ? Cette question doit désormais tarauder tous les responsables religieux. Aucun a à ce jour opter pour la présence visible d'une sécurité.
    Le paradoxe des paradoxes dans lequel se trouve les groupes religieux demeurent leur lecture des attentats. « Signe des temps préapocalyptique », donc inévitables et qui attestent de la réalité d'une lecture de l'histoire et de l'actualité. De l'autre côté, il faut se protéger désormais de ce signe qui affirme une lecture conception eschatologique.

    L'essence même d'un groupe religieux est le développement d'actions sociales ouvertes. Mais désormais il faut une ouverture contrôlée alors que ce contrôle est déjà une opposition brutale à la missiologie. Le défi religieux est donc grand et repose la question du rapport à la société dans un monde marquée par l'augmentation du risque sécuritaire. En tous les cas dans un monde numérique, où des pokémons traversent la rue, sont virtuellement présents dans des églises réelles, repenser la présence des églises par le monde numérique est l'une des pistes, certainement insuffisante.

     

     

  • Regard médiatique sur la relation entre sexe et religions : la leçon Suisse et le zoom sur l’Eglise Adventiste.

    bccef0547949eff443821b8635062c83.gifLa sexualité, sous son angle de l’éros, du plaisir, est souvent présentée comme opposée à la religion. Les églises seraient des espaces où l’on ne parle pas de sexe. Les positions y seraient figées et les évolutions inexistantes. Encore une fois il s’agit de préconceptions sur le religieux, surtout le religieux minoritaire de type évangélique. En ce sens, il faut saluer l’initiative d’Espace 2 la radio culturelle du réseau de la Radio Suisse Romande. Fabien Hunenberger, journaliste? vient de réaliser une série d’émissions au titre limpide : « Les Eglises et le sexe ». Occasion de voir comment la réputation quasi castratrice des églises s’est construite et surtout, comment celle-ci reste erronée en des points ou, à l’opposé? quelque peu méritée (rire).

  • 3 nouvelles publications sur les liens entre Religions et Droits de l'Homme - Un regard entre Sciences politiques et soc

    Réveil du religieux Eveil de la Religion, FAbrice Desplan, Dominique KounkouAbsent du blog, je ne suis pas moins actif. Le temps est un luxe qu'il faut prendre. Je le prends pour revenir ici et vous présentez 3 nouveaux textes que je viens de publier sous direction.

    Le premier est un chapitre de l'ouvrage dirigé par Dominique Kounkou Réveil du religieux et Eveil de la société. Il s’intitule Droit européen et stigmatisation religieuse. C'est une contribution qui pose une lecture au travers de canons sociologiques sur les arrêts de la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Souvent la Cours contredit des arrêts très médiatisés. A regardé de près la Cours est très vigilante aux stigmatisations. Elle rejette les arrêts du droit interne qui s'appuient sur une stigmatisation sociale où le religieux est uniquement présenté comme une pathologie, un problème. La CUDH assure ainsi sa fonction protectrice des droits fondamentaux.

    Le mal traitement des hérétiques, Régis Dericquebourg, Fabrice DesplanLe second est un article qqui approche à rebrousse poil la conception géopolitique commune de la place de la religion dans les conflits. Pour cela, je reviens sur les situations postconflictuelles où la religion a permis de reconstruire plus que la justice, mais la paix. Vous trouverez cet article dans l'ouvrage Le (mal) traitement des nouveaux hérétiques dirigé par Régis Dericquebourg sous le titre Le recours au religieux lors de reconstructions nationales. Une reconnaissance implicite de l’universalité des droits

    Ces deux articles sont publiés cette année 2013 chez l'Harmattan.

    Le dernier est chronologiquement le premier et date du début 2013. J'en parle ici car il est un prolongement de Recours au religieux lors de reconstructions nationales. Une reconnaissance implicite de l’universalité des droits. Il est publié dans l'anal de l'AIDLR, Conscience et Liberté. Dans sa dernière livraison intitulé, je reviens dans cette prestigieuse revue fondée par Eléanore Roosveelt (dirigée par des illustres comme René Cassin, Edgard Faure ou encore Léopold Sédar Senghor), sur les liens entre paix et justice après des conflits armés. Je me base sur la notion de justice transitionnelle tel que Pierre Hazan la présente, pour affirmer que le religieux, accompagné de traditions, est souvent le premier et plus pertinent moyen pour retisser des liens sociaux et donc construire la paix, même là où il était utilisé pour attiser la haine.

     fabrice desplan,sciences politiques,justice transitionnelle

  • Sexualité, sexe, religion, famille et société aux Antilles

    Il faut bien un jour aborder la question du sexe dans le cadre la société antillaise. Avant d'aller plus loin, je vous poste ce petit film qui commence à faire le tour du web. En plusieurs aspects il est intéressant. Concernant la religion je dis déjà que je ne partage pas la lecture que R. Confiant propose. Mais pour l'essentiel c'est un documentaire à voir, revoir et à commenter surtout. A la prochaine note je reviendrai sur le lien avec la religion qui est proposé dans le documentaire. Commentez vite, vite ce docu.



     

  • Coup de cœur, revue de blogs.

    Ceux qui me connaissent savent que je suis à la croisée de deux sphères que sont le religieux et les identités nègres en France. Un tel positionnement donne une vision dynamique, non polémique, qui permet de comprendre comment les histoires nègres, avec douleurs, contribuent encore aujourd’hui à construire l’espace républicain français. Je dois vous concéder aussi, que ce prisme (la croisée entre religion et identités noires) enrage face à de graves non reconnaissances que subissent en France les nègres. Ceci dit, nul besoin de répondre par un extrémisme ou un communautarisme.

  • Blog de régis Dericquebourg

    Régis s'est décidé, son blog existe et est accessible à l'adresse www.regis-dericquebourg.com. Pour l'heure il met en ligne différents articles de ce sociologue. Membre statutaire du Groupe, Sociétés, Religions et Laïcités, Régis Dericquebourg travaille sur des thématiques fortes intéressantes. S'il faut s'amuser à prendre des mots pour les résumer je dirai sans ordonner : Religieux minoritaire, santé, ésotérisme, scientologie, jéhovisme, adventisme, mormonisme, ou encore prophétisme féminin.
    La particularité du travail de Dericquebourg est double. Premièrement c'est un héritier fidèle de Jean Séguy. Deuxièmement il est en permanence présent sur le terrain. De fait ces articles ont toujours un encrage très fort dans l'actualité des groupes religieux. Ils conceptualisent le réel dans le vocabulaire des chercheurs dans le respect des complexités des vécus des individus.

    Alors bonne découverte de ce site qui alimentera fort judicieusement la blogosphère de la sociologie du fait religieux.

  • Eglises de guérison à télécharger.

    Les églises de guérison sont de plus en plus l’objet d’étude. Plus largement le lien entre santé et religion devient un sujet d’analyse prisé. Durant l’été à Leipzig, lors du Congrès de la Société Internationale des Sociologues de la Religion, un groupe de travail s’est penché sur différentes pistes. Le but était de premièrement asseoir la définition que propose Régis Dericquebourg des églises de guérison. Et puis, à partir de cas empiriques ledit concept était interrogé. Je vous propose de simplement lire les résumés de chaque contribution. Notez que les résumés sont conçus plusieurs mois avant que les chercheurs présentent leur réflexion. De fait, entre temps, un écart évident apparaît entre le résumé et la présentation. C’est normal, puisque les analyses avancent et s’affinent. Dans le tas des résumés que vous pourrez lire, se trouve la tentative de définition que j’ai proposé sur les religions de la santé. Vous devinez que je m’appuie sur le cas adventiste (et d’autres). Mais il y a encore beaucoup de travail sur ce thème, car les précieux conseils de Jean Pierre Laurent ont montré la difficulté qu’il y a à approcher dans une terminologie aussi plurielle les groupes religieux. Avant que les choses se précisent, vous pourrez avoir un aperçu de l’état des recherches sur la question. Le lien suivant est transmis par les collègues allemands, organisateurs du congrès.
    http://www.sisr2007.de/fileadmin/abstracts/STS15.pdf

  • Un DVD en créole de l’histoire de Jésus.

    L’un des effets de la colonisation esclavagiste aux Antilles reste un rapport mitigé entre religion et pratiques culturelles antillaises. Ainsi la musique, la langue créole, les danses, brefs, un ensemble de pratiques issues des transformations de la plantation étaient considérées comme néfastes à une bonne pratique religieuse. Résultat la « religion pure et sans tâche » – si je peux me permettre – consistait il y a quelques temps aux Antilles à reproduire les pratiques du maître. Si bien, comme me le faisait remarquer Sébastien Fath, chanter « blanc plus blanc que neige » aux Antilles, par des antillais est surprenant. La même remarque, proportions gardées, peut être faite sur le célèbre "nos ancêtres les gaulois". Mais cela ne peut se comprendre que dans la démarche, d’ascension sociale, qui implique d’aller parfois dans le paradoxe, en mimant les pratiques du colonisateur.

    La sortie du DVD en créole sur la vie de Jésus illustre un autre mouvement de fond. Aujourd’hui, les antillais dans toutes les instances du social marquent leurs spécificités. Cela correspond à un large mouvement qui trouve ces origines dans la négritude, qui vise à réaffirmer son identité de nègre. L’étude de Jean-Claude Girondin sur les liens entre identités, créole et protestante en région parisienne, illustre aussi les enjeux d’un tel réenchantement de l’antillanité dans le religieux. Pas étonnant que d’ailleurs que l’on retrouve notre ami Jean-Claude au centre de la traduction du DVD en créole. Pas étonnant non plus que celui-ci fut diffusé aux Antilles, sur France Ô et eu visiblement une audience importante.

    Ce DVD loin d’être un fait anecdotique marque bien la dynamique d’une reconquête culturelle des antillais, qui touche également une des sphères du social qui en était longtemps réticente : le religieux protestant en Guadeloupe et en Martinique. De mon côté il y a quelques mois je montrais qu'en France les adventistes antillais se réapproprient des pratiques culturelles antillaises, jadis rejetées, dans la revue ethnograpiques. Je reviendrai sur ce point plus longuement dans ma particpation à un ouvrage collectif qui sera publié en septembre. 

     

    Pour plus d'information : www.agapefrance.org et www.flimjezijri.org

  • De retour et réponse à XMD…

    Déménagement, changement de fournisseur d’accès au net, naissance de mon garçon, examens de mes étudiants, sont des raisons non exhaustives qui expliquent mon silence, surtout que techniquement je n’avais pas les aises habituelles pour venir mettre à jour Sociologiser.

    Cette impossibilité est la source du courroux d’un certain Xavier Martin Dupont (XMD) qui voyait de ma part un signe de censure, car je ne pouvais pas vous diffuser ces commentaires. Je remercie ce dernier qui « de bon cœur » a publié son glaive sur prevensecte. Ce dernier a déjà publié sur Sociologiser plusieurs commentaires, bien que ces derniers sont loin d’être en phase avec mon approche, mais ce n’est pas grave. Ce qui l’est, c’est sa capacité, dans une même diatribe à incriminer de nombreux chercheurs (S. Fath, R. Dericquebourg) et Sébastien Lherbier-Levy qui construit une véritable base de référence documentaire sur le droit et la religion (déjà signalé par Baptiste Coulmont). Je ne me lancerai pas dans une réponse arguments contre arguments. J’indiquerai pour donner plus de force à l’attaque de XMD que j’assume les points suivants.

  • Le millérisme éclaté (de JL Chandler)

    d0bcd133888befc22f08dc7860c00284.jpg1844 ! Quelle année ! Karl Marx écrit que la religion est « l’opium du peuple ». Charles Darwin confesse, à l’idée de lancer sa théorie de l’évolution, que c’est comme « avouer un meutre » (de qui ? de Dieu ?). Le désappointement du 22 octobre secouent les millérites comme une secousse sismique. (Pour les historiens théistes, la conjonction de ces évènements n’est pas fortuite). De nombreux millérites abandonnent toute espérance de la parousie ou retournent dans leurs anciennes congrégations. L’espérance du retour du Christ va t’elle survivre ? Ceux qui y restent attachés – 50 000 à 100 000 selon les sources de l’époque – éclatent en trois courants adventistes : les spiritualistes, les albanistes et les sabbatistes. Cette distinction est établie par les historiens car les concernés ne se sont pas donnés ces noms. Le mot « albaniste » est de mon invention.

  • L'adventisme dans le rapport de la MIVILUDES (II)

    miviludes 2011,rapport miviludes 2011,sectes apocalyptiques,télécharger le rapport contre les sectes,télécharger le rapport miviludes,eglise adventiste,secte,2012 fin du monde,adventisme,fin des tempsA peine avoir terminé la rapide note sur la place de l'Eglise adventiste dans le rapport de la Miviludes que je suis de nouveaux questionné sur l'Eglise adventiste de tout bord. Les dirigeants adventistes vont-ils être encore susceptible et tordre mes déclarations à des fins insondables ? (Oui je fais beaucoup d'allusions à la manipulation de mes propos par l'Eglise adventiste). Je croyais être clair mais la question m'est posée par mail de façon redondante : donc je n'étais pas limpide que cela !
    Non. Il est incongru que l'Eglise adventiste soit dans ce rapport car elle ne planifie pas la fin du monde pour la fin 2012. Notez que la Miviludes s'en sort en parlant de l'adventisme et sans nommer l'Eglise adventiste. Elle a un discours millénariste sur la fin des temps comme une multitude d'organisations protestantes mais ne prône pas la destruction de ce dernier. Elle laisse cette fin à l'initiative du messie (je suis très imprécis pour faire vite). Mais là où la surprise de trouver l'Eglise adventiste est plus grande c'est en raison du deuxième thème du rapport que sont les thérapies alternatives.

    L'Eglise adventiste peut entre autre être considérée comme une "religion de la santé" en référence à une typification de cette dernière que j'ai élaborée et qui est maintenant largement acceptée par les spécialistes. Religion dynamique dans les sciences médicales les adventistes favorisent la recherche médicales, le savoir scientifique, l'innovation thérapeutique, etc. Parmi les domaines où des médecins et chercheurs adventistes excellent il y a les thérapies médicales sur le cancer. Avec ces hôpitaux, centraux dans son système de soin, l'Eglise adventiste est de loin l'une des structures religieuses les plus en pointes sur la recherche médicale. Alors trouver, indirectement, cette église dans un rapport sur les mouvements apocalyptiques et les thérapies fallacieuses à bases religieuses est une double surprise.